LE CHEMIN DU NORD 

(El Camino del Norte) 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

DIAPORAMA 

DIAPORAMA 

Nous nous séparerons sur le parvis de la cathédrale d'Oviedo. Simon s'en va vers l'albergue et moi vers l'hôtel "Ibis" proche de la gare où j'ai à faire. 

Après avoir pris le petit train FEVE pour deux ou trois kilomètres comme raconté précédemment, il m'est venu à l'idée de l'emprunter pour mon parcours de retour en France. Mon choix s'est porté sur le trajet Oviedo-Santander qui dure plus de 5h00 et passe par quantité d'endroits découverts  lors de mon parcours pédestre. 

A Santander, je retrouve le petit hôtel sympa et pas cher que j'avais pratiqué à l'aller. Je peux également faire quelques photos sur le port dont vous avez profité. 

Le lendemain, Santander-Hendaye en bus puis Hendaye-Tarbes en train. 

La suite, c'est le "CAMINO PRIMITIVO" (vous y trouverez tout ce qu'il convient de savoir sur Oviedo) ou la poursuite du "CAMINO DEL NORTE", que j'ai fait fin-septembre à début-octobre, en cliquant sur "PAGE SUIVANTE". 

C'est à l'approche d'Oviedo que nous commençons à marcher ensemble. Retrouvailles dans un bistrot puis marche en commun à la recherche d'un "menu del dia". Passant devant un établissement scolaire nous demandons à une cuisinière qui s'affaire près de la porte si elle connaît un restaurant. Elle nous demande de patienter et revient avec deux énormes "Bocadillos à la Tortilla" (sandwichs à l'omelette) ! Nous n'en continuons pas moins à chercher notre resto délivrant un "menu del dia". Nous devrons nous contenter d'un "plato combinado" (viande,frites et salade dans une même assiette). Simon qui parle parfaitement l'espagnol propose à la jeune serveuse de l'accompagner jusqu'à Saint-Jacques et qu'il l'épousera une fois arrivée. Celle-ci, qui ne manque pas d'humour se dit d'accord pour l'épouser mais qu'elle le rejoindra à Saint-Jacques en voiture ! 

Ci-dessous, Simon et le pont que la carte prétend "romain". A coup sûr, il permettait le passage des pèlerins. 

Aujourd'hui, dernière étape qui va me mener à Oviedo. 

J'ai moins mal aux dents mais je préfère rentrer pour consulter. Il apparaîtra que j'ai bien un abcès dentaire (il sera soigné aux antibiotiques et il n'est pas revenu à ce jour). 

Un magnifique chemin me mène à l'Ermita (chapelle) de la Bienvenida. Le panneau signale les références jacquaires de cette chapelle plutôt quelconque. 

J'aperçois sporadiquement Simon mais d'un commun accord non énoncé nous marchons séparément. 

Et c'est Vega, terme de l'étape non sans un arrêt à un bar pour déguster une "cana grande" (50 cl). 

A Vega, une albergue et une ou deux chambres d'hôtes. Alors que je m'apprête à me renseigner sur la situation des chambres, je suis hélé en anglais d'une fenêtre d'une maison. C'est l'albergue ! Une vingtaine de places réparties en 4 dortoirs et seulement une demi-douzaine de pèlerins. C'est bon, arguant du fait que je "ronfle comme un avion", je m'attribue un dortoir promettant bien évidemment de partager s'il venait d'autres personnes. 

Une seule personne viendra : Simon. Il vient de plus loin que moi et il a dû abattre plus de 40 km. Il est de Grenoble et a une trentaine d'années. Nous nous retrouvons au resto, chacun à une table pour le "menu del dia" et ses 75 cl de vin compris. Je "descends" la bouteille ou peu s'en faut. Le repas terminé, je le rejoins à sa table et j'offre une tournée de "Hierbas". Simon remet ça avec une "hierbas" au miel qu'il est indispensable de connaître et, je crois me souvenir que le patron avait sorti lui aussi sa bouteille. Discussion des plus intéressantes et retour à l'albergue (de l'autre côté de la rue) avec la dignité qu'il convient lorsque l'on est un touriste étranger ! 

Il y a 300 mètres de dénivelé pour atteindre le col "Alto de la Campa". C'est peu mais après avoir parcouru 30 km cela nécessite un peu de volonté et deux ou trois petites pauses ! Par chance, le paysage est de toute beauté et les deux petits villages de "Vallinaoscura" et "Villarica" traversés par une route de la largeur d'une voiture sont très typiques avec leurs "horreos" de type asturien. 

Et c'est le bijou de ce parcours Hendaye-Oviedo. L'église San-Salvador appartenant au monastère Santa-Maria de Valdedios. Il s'agit d'une église préromane du 9ème siècle d'une magnifique facture.  Le lien vous fournit tous les renseignements nécessaires et vous pouvez aussi aller voir les trois églises préromanes d'Oviedo que nous avions visitées en 2011 au démarrage de notre "Camino Primitivo". 

Et c'est au hameau de Casquita que la séparation, entre le chemin qui continue en bord de mer vers Gijon et celui qui se dirige vers Oviedo, se fait. 

Borne, marquage au sol, il faut le faire exprès pour se tromper ! 

Aujourd'hui, longue étape de 37 km où l'on quitte définitivement le bord de mer. A Villaviciosa l'église d'une belle sobriété est en quelque sorte un hors-d'oeuvre par rapport à la suite du parcours. 

La seconde partie du parcours va être magnifique même si le temps est parfois un peu couvert. Nous allons souvent être en bord de mer, sur des chemins et souvent en léger surplomb. On se demande parfois comment on peut accéder à ces petites plages. 

Et puisque vous insistez, ... 

un Diaporama ! 

Mon parcours entre Nueva et Ribadesella va se faire sur la bande d'arrêt de la AS-263  (gentille départementale totalement déserte un dimanche matin). Je me dispense ainsi de deux virées dans la campagne qui me motivent moins que le bord de mer qui m'attend. 

Et tout de même deux de mes oeuvres (la plage et une maison assez représentative de l'habitat développé par les immigrés asturiens revenus des Amériques et qui ont fait "péter leurs tunes" dans ces résidences). 

Départ de Nueva pour Ribadesella (Wikipédia est aux "abonnés absents" mais le site de l'Office de Tourisme vous délivre une visite virtuelle qu'il convient de voir en plein écran). 

Mon addiction pour les trains est depuis longtemps avérée. Voici donc, en gare de Ribadesella, une rame du train FEVE à voie métrique. Je l'ai déjà emprunté pour traverser le rio "Pas" et je le reprendrai pour rentrer en France sur le parcours Oviedo-Santander. 

Vous avez déjà deviné que je vous en reparlerai le moment venu !  

La fin de parcours nous ramène en bord de mer et nous fait découvrir une nouvelle plage avec des roches caractéristiques. 

En bas à droite, c'est l'autoroute (très peu fréquentée), la route (déserte) et le train à voie métrique du réseau FEVE (3 ou 4 trains par jour). 

Llanes est normalement une fin d'étape mais moi, je vais plus loin et, comble de l'horreur, je contourne la ville par les faubourgs alors que, comme Santillana del Mar, Llanes est un "Conjunto Historico-Artistico". 

Pour compenser, nous pouvons admirer l'église de Nuestra-Senora-de-los-Dolores qui se reflète dans un bras de mer.  

Et aussi le Monasterio de San Antolin de Bedon abandonné, à l'exclusion de l'église, que l'on découvre à distance. Le lien vous mène sur un site espagnol qui vous fait faire une visite détaillée, ruines y compris. 

Le temps est très couvert lors de mon départ de San-Vicente. Il pleut régulièrement alors, ... pas de photos. Je bois mon traditionnel "cafe con leche" à Colombres où se situe la "Fundacion de los Archivos de los Indianos" établie dans ce bâtiment appelé la "Quinta Guadalupe". 

Le lien vous permet de tout connaître sur ce bâtiment et de voir les autres "casonas de Indianos" qui sont nombreuses dans le secteur. 

Arrive un moment où il faut se ressaisir. Le lendemain, l'occasion m'en est donnée par le conseil que donne mon guide espagnol "El Païs". Il recommande vivement d'emprunter le sentier du littoral qui n'est autre que le sentier européen E9 (baptisé ici GR-E9) plutôt que le parcours officiel qui utilise le plus souvent la N634. Ce conseil va apparaître comme très pertinent. Par ailleurs, vous pouvez prendre connaissance de ce que nous disons de ces chemins européens avec le lien ci-dessous. 

Aujourd'hui, malgré une météo "moyenne", sans pluie toutefois, c'est une débauche de photos. Alors, en plus de celles figurant ci-dessous, vous n'échapperez pas à un diaporama 

Nous sommes le 12 juin 2015 : j'ai 75 ans et je rentre ainsi dans mon quatrième quart de siècle. Celui-là, il sera difficile de le finir et le faut-il ?  

J'arrive à Pendueles, un petit village à l'habitat dispersé où j'ai réservé via "Booking com" ce que j'ai trouvé de plus cher pour m'héberger (50€ pour une chambre d'hôtes dans une belle villa). La déco, on dira, ... beaucoup de tissu ! 

C'était çà ou l'albergue et tout de même c'est mon anniversaire ! 

L'étape du jour me conduit à San-Vicente-de-la- Barquera. Aujourd'hui, je n'ai fait que 4 photos. Le temps est glauque et il y a des jours ou l'on n'a pas envie de photographier. Cela ne s'arrangera pas demain ! 

Voici donc ci-dessus, une vue ensoleillée de cette petite ville "authentique". Si, si, il y a des "gens" même des pêcheurs puisque nous sommes très proches de la mer dans l'embouchure du rio Escudo. 

Hormis la belle photo, "Wikipédia" nous apprend en tout et pour tout que San Vicente de la Barquera est en Cantabrie ! 

Et ... ma photo de la forteresse. 

La collégiale de Santillana est le monument clé de la ville. La foule qui vient la visiter et que l'on voit sur la première photo en est la preuve. Faire la photo du portail sans personne devant m'a demandé du temps. 

Aux réserves près formulées antérieurement, il faut convenir qu'il s'agit d'un très bel ensemble. 

En cherchant un peu, en compagnie d'un couple de français originaire des Landes rencontré dans la journée, nous trouvons un petit hôtel très "classe" situé dans une bâtisse ancienne, où le patron a manifestement de la sympathie pour les gens qui marchent. Le couple paiera 50 € et moi 40 € (en Espagne, une chambre double occupée par une seule personne c'est moins cher). En Espagne, comme d'ailleurs dans la plupart des pays du monde les prix ne sont pas affichés mais il y a fort à parier que nos chambres devaient se négocier autour de la centaine d'euros. 

L'étape du jour me conduit à Santillana del Mar. 

Le lien vous délivre de maigres renseignements sur cette petite ville de Cantabrie classée "Conjunto Historico Artistico". Petites rues pavées à l'ancienne, belles maisons, une magnifique collégiale le tout sous un ciel devenu un peu moins chargé. "Jamais content" penserons certains mais pour moi çà ne renifle pas trop l'authenticité. C'est du style "Conques", "Vézelay", "Rocamadour", ... 

On se demande où sont les habitants. L'accueil des rando-pèlerins à l'office du tourisme est méprisant et, l'offre en hébergement, hormis l'Albergue de Peregrinos semble hors de prix. 

C'est avec une météo nettement plus défavorable  que celle qui prévaut sur cette photo de "Juan" (Allez voir ses photos sur son dossier "Flickr". Elles sont magnifiques) que j'emprunte ce "paseo" pour sortir de Santander. 

Cette sortie de ville est plutôt agréable. Elle se déroule d'abord le long des parcs urbains puis dans la campagne. 

Intervient ensuite le problème de la traversée du rio "Pas". A l'époque médiévale, il y avait des passeurs (parfois "détrousseurs" !). Aujourd'hui, rien si ce n'est le pont ferroviaire du réseau FEVE à voie métrique. Les guides recommandent d'emprunter le train sur les deux ou trois kilomètres qui séparent "Boo" de "Mogro" afin d'éviter un détour de plus de 10 km sans intérêt. 

Nous sommes 5 ou 6 à avoir choisi cette solution sur la trentaine de personnes qui progresse de concert. Les autres ? On les trouve déjà installés dans le train lorsque nous montons à Boo et beaucoup oublieront de descendre à Mogro. 

Le plus drôle dans l'affaire est le sourire niais et gêné de certains lorsqu'ils se voient découverts. Moi je m'en fous, j'ai définitivement opté pour les petits hôtels pas chers où je cohabite d'ailleurs avec de nombreux autres "rando-pèlerins". 

Santander à Oviedo 

Ce tronçon final de six jours (pour cette sortie du mois de juin), tout comme les précédents, aura été un très beau parcours en Cantabrie puis dans les Asturies. La météo ? Le premier jour ce va être pluie et temps gris. Les jours suivants, comme il est coutumier en ces régions au climat atlantique et comme déjà dit lors de la présentation du tronçon précédent, le temps varie en cours de journée et une étape commençant sous un ciel gris peut fort bien se terminer par "grand beau"et vice-versa (les marées, peut être ?).  

Mes étapes tournent autour des 30 km (entre 27 et 32 avec une pointe à 37 km). Je vois pratiquement toujours les mêmes personnes alors qu'une majorité d'entre elles est manifestement incapable de faire de telles distances. La côte "cantabro-asturienne" est bien équipée en transports (bus et trains à horaires cadencés). Inutile de développer à nouveau !