LE CHEMIN DU NORD 

(El Camino del Norte) 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

Deux photos de fin de parcours et ci-contre, à gauche, l'endroit où je loge pour un prix très correct. 

(saisie d'écran de mauvaise qualité) 

Luarca est un joli petit port de pêche encastré entre des collines abruptes. Même si le lieu est très fréquenté, il fait bon s'y promener. En allant au bout de la baie on aperçoit les vagues qui viennent se briser sur les falaises. Plus de détails sur un lien wikipédia en anglais traduit en français Google ! 

C'est signalé sur la carte. Un cimetière musulman ? 

A l'intérieur ? Rien (sépultures relevées ?). 

La "douce lumière du matin" suivant ma formule consacrée rend ce "rien" (ou presque si ce n'était la porte de style mauresque) plutôt beau et digne d'une grande photo. 

Aujourd'hui, encore 35 km. Pas vraiment obligé car je ne cherche plus à coller au guide "El Paîs" qui fait en sorte que l'étape dispose d'une albergue. J'ai la forme, j'avance ! Je vais à l'hôtel et j'y rencontre de nombreux pèlerins. Les hôtels ont me semble-t-il baissé leurs prix pour capter une partie de cette clientèle. 

Toujours la présence de "la" nationale déserte (il n'y en a plus qu'une aujourd'hui !) et donc la possibilité pour moi de l'emprunter si j'estime que le grand détour par de petites routes ne m'apportera rien. Par contre si la carte semble révéler un parcours sur chemins, je ne manque pas d'y aller. Aujourd'hui, un bijou : le port de Luarca. 

DIAPORAMA 

Un ancien du village traversé par l'"ancienne-ancienne" route fait sa promenade parapluie en main (c'est plus prudent !). 

Et ce sera l'arrivée à Cadavedo où le guide indique que l'albergue n'est pas terrible et assez loin du village. Prétexte tout trouvé pour prendre une chambre (20 €). 

Par la suite, je ne chercherai même plus de prétexte. Une bonne partie des pèlerins font de même vu le faible coût de l'hôtellerie en Espagne. 

Et le diaporama, tant attendu, vous présentant les différents ouvrages d'art ferroviaires, routiers et autoroutiers. 

Et voici de gauche à droite et de haut en bas. 

- le chat du jour (une chatte en l'occurrence !). 

- une citrouille d'une taille respectable. 

- des haricots séchant devant une ferme. 

- Habitat local. 

- idem. 

- un renard tout frais tué par une voiture (si l'on peut dire car il était encore tout chaud quand je l'ai déplacé pour qu'il ne soit pas transformé en charpie). 

- autre habitat local avec horéo "authentique". 

Routes, autoroutes, viaducs, allez, on laisse tomber même si je trouve certains viaducs autoroutiers très esthétiques dans le paysage (il y aura un diaporama que vous pourrez ne pas regarder !). 

Revenons à la nature, aux fleurs, aux animaux  et à l'habitat local qui persistent à exister malgré les apparences.  

La photo ci-contre nous montre de droite à gauche, l'ancienne nationale (une "deux voies" large mais sans bas-côté), la nouvelle (une deux voies large mais avec large bas-côté) et l'autoroute (deux fois deux voies bien sûr). Ci-dessous, à gauche, cette fois-ci de bas en haut toujours l'ancienne et la nouvelle nationale et l'autoroute. Nous sommes un vendredi à 9h00 du matin et les deux nationales sont désertes. L'autoroute gratuite draine la quasi-totalité du trafic et la nouvelle nationale offerte par l'Europe au moment de l'adhésion de l'Espagne est devenue obsolète et inutile malgré la construction de nombreux et coûteux ouvrages d'art. 

Qu'en conclure ? A vous de voir !  

Enfin ci-dessous le viaduc à l'ancienne du train FEVE à voie métrique. 

Peu après le départ, nous pouvons profiter de la vue sur la "concha de Artedo". Jusqu'à la fin de l'étape, la mer ne sera plus visible. 

Mon guide, qui préconisait hier de faire 41 km pour atteindre l'albergue de Soto de Luina, fidèle à son éthique qui est, dans la mesure du possible, de découper les étapes en fonction des albergues, propose une étape de 23 km pour atteindre Cadavedo. Hier j'ai pas tout fait alors aujourd'hui ce va être 35 km. 

Etape très vallonnée qui joue à "cache-cache" avec les N632 (l'ancienne et la nouvelle), l'autoroute nouvellement créée et la voie métrique du train FEVE. Quantité invraisemblable d'ouvrages aériens qui ont beaucoup mobilisé mon objectif. Le guide souligne la difficulté de l'étape qui oblige à plonger dans les creux des vallées et bien sûr d'en remonter. Je m'épargne une partie de ces descentes et remontées en restant sur la nationale où il passe une voiture toutes les dix minutes environ. Si la route avait existé au moyen âge, les pèlerins l'auraient empruntée. Alors ...  

Mon guide "El Païs" signale qu'il faut faire 41 km pour atteindre une albergue à Soto de Luina. Bon prétexte pour moi de choisir un hôtel à El Pito qui me permet de ne faire que 27 km. 

Si j'avais lu au préalable mon guide, j'aurais probablement prêté plus d'attention à ce village très particulier qui dépend de Cudillero situé en bord de mer.  

Voici ce qu'il en est dit (traduction résumée et approximative depuis le texte en espagnol) : 

El Pito est le "Versailles asturien". Le fabuleux "palacio Selgas" construit par les deux frères Ezequiel et Fortunato Selgas natifs du lieu et émigré en Amérique est l'une des constructions qu'ils ont léguée à leur lieu de naissance. Il faut y ajouter les "Escuelas Selgas" et la "Iglesia de Jesus Nazareno".  

En arrivant, non encore informé, on trouve curieux les dimensions hors-norme de ces trois constructions. Le palacio, on n'y rentre pas et les deux autres constructions, à part leur taille, ...bof. Et, ... pas de photos mais deux liens. 

Une fois éloigné de la ville et de cette horreur qu'est la station balnéaire de Salinas, ce sera un agréable parcours dans la campagne asturienne. 

Une petite église (où ? Je n'ai pas noté !) et après avoir traversé le rio de San Esteban, je découvre au loin, ce qui doit être San-Juan-de-la-Arena (une probable station balnéaire). Et à part une petite dizaine de photos d'un intérêt limité, rien à partir de 14h00. L'arrivée d'un temps couvert doit en être pour partie la cause mais il est clair que j'ai souvent lorsque je marche, de longue période où je baigne dans le bonheur de marcher en parfaite communion avec mon environnement et ... , je ne fais pas de photos. C'est comme çà, il faudra s'y faire ! 

Le chemin ne passe pas en bord de mer, prend un petit sentier (denrée rarissime sur le chemin du Nord) et l'on peut choisir d'orienter son objectif vers une vue vers la mer plus attrayante. 

Là, par contre on s'approche dangereusement d'un bord de mer saccagé par des tours affreuses dont les Espagnols ont le secret. 

Départ au lever du jour. On surplombe la ville et l'on voit au loin les fumées des industries (un petit "zoom" ci-dessous nous en approche). Content d'en être loin ! 

Et c'est l'arrivée dans Aviles, grande agglomération qui possède un joli centre-ville (photos ci-dessous). 

L'albergue est en réfection et l'hébergement est transféré dans les vestiaires d'un stade de football très correctement aménagé pour recevoir plusieurs dizaines de personnes. Beaucoup de monde venant pratiquement tous de Gijon (c'est-à-dire n'ayant pas fait le détour par Oviedo). Difficile de dire du mal de Gijon en ne l'ayant pas visité mais à mon avis s'il fallait choisir entre Gijon et Oviedo le choix ne serait pas trop difficile. La plupart des personnes présentes ont déjà fait le Camino Francès et les rares "primo-pèlerins" se voient doctement expliquer les trucs et astuces des "vieux routards de Compostelle". En ce qui me concerne, j'ai cessé d'étaler mes états de service car j'ai constaté que c'est très mal vu d'avoir fait plus de chemins que ceux qui sont très fiers d'en être à leur second (voir plus avant un dialogue avec un "vrai pèlerin" à San Sebastian)  

Nous voici maintenant rendus sur la partie "routière" du parcours tant décrié par les différentes sources d'informations. On peut parfois se demander si les auteurs de ces propos vont sur le terrain. Sur ... d'une route que l'on appellerait "départementale" chez nous, nous avons un beau trottoir, très peu de voitures. Nous n'échappons pas bien sûr au passage sous l'élégant viaduc de l'autoroute longeant la côte qui est maintenant terminée. Et petite touche passéiste, un vieil horeo de type asturien. 

Et l'on poursuit toujours dans une campagne agréable et vallonnée.  

Un taureau digne et placide scruté par une admiratrice ! 

Maman cheval et fiston(ne) ! 

Je m'étais tracé sur ma tablette un chemin sur petites routes tranquilles depuis mon hôtel "Ibis" jusqu'à rejoindre le chemin officiel. Tiens mon chemin est aussi balisé ! Remplace-t-il l'autre ?  

Très rapidement  nous progressons dans une campagne plutôt plaisante, sur petites routes voire sur des chemins non bitumés bordés d'eucalyptus. 

On surplombe la route et l'on n'hésite pas à prendre de l'altitude ! 

Après quelques jours passés à parcourir le "Camino del Salvador", entre Lèon et Oviedo me voici prèt à faire le dernier tronçon du "Camino del Norte". Il va me mener jusqu'à Arzua, à deux étapes de Santiago (pourquoi ne pas aller au bout ... pas envie !). Le balisage existe bien entre Oviedo et Aviles même si la plupart des guides et sites recommandent de prendre le train au prétexte qu'il y a un "bord de route". Il en faut plus pour m'arrêter dans mon souhait d'avoir une continuité entre Hendaye et Santiago ! 

Cette première page va me conduire jusqu'à Villapedre. 

Oviedo à Villapedre