LE CHEMIN DU SUD-EST 

(el camino del sureste) 

Nous avons bien sûr commencé à visiter dès après notre installation. Mais la visite approfondie se fera le lendemain notamment en parcourant les plus de deux kilomètres de murailles. Une position névralgique pour découvrir les monuments "en" et "hors" les murs. 

Vous allez trouver ci-dessous les liens habituels sur la ville qui vous diront en français ce qu'il convient de savoir (origines, Sainte-Thérèse, ...), le lien en castillan pour les photos et, en plus, un lien "wikimedia" qui regroupe encore quantité d'autres images. 

Nous, on vous livre quatre de nos photos d'églises. Dans l'ordre, la cathédrale, San-Pedro, San-Vicente et une petite dont on ignore le nom. 

Et, en plus un diaporama de diverses photos (en vrac) que nous avons prises. On vous gâte !  

A Cebreros, l'hébergement paroissial est en travaux alors, la police locale nous conduit à un petit pavillon qui est un ancien centre  médical. Il y a deux tables d’examen, un WC et un lavabo, mais pas d’électricité et une odeur nauséabonde. Robert fait une chute retentissante de la chaise où il était monté pour refroidir ses chevilles à l’eau froide du lavabo. Nous décidons donc de prendre une chambre à l’hôtel. Ce sera un  bon choix : lessive, shampoing, grande serviette, bonne sieste, puis visite de la ville où il y a un musée Alfonso Suarez, (Premier ministre de la transition après la mort de Franco ). Il est fermé à l’heure de notre passage. 

L'étape du jour, qui fait près de 35 kilomètres, nous mène à Torrijos. Nous débutons par un parcours de 3 kilomètres au bord du Tage accompagnés par une noria de camions desservant une carrière.  Ensuite, par un beau chemin, nous traverserons le puissant rio Guadarama. Une pause-café après 25 kilomètres et Barciente village qui a doublé sa taille mais avec des maisons pour la plupart inhabitées. Un grand terrain, viabilisé, attend des constructions ... 

L’arrivée à Torrijos est assez folklorique : comme à Albacete, il semble que l’on n'entre dans cette ville que par autoroute ou train ! Nous sommes sur la contournante qui est une voie rapide ... nous en sortirons en enjambant la barrière de sécurité ! Ce type de situation est courante en Espagne. 

La ville est en longueur. Nous allons tout au bout pour nous faire enregistrer à l'ayuntamiento et à la police locale puis retour au début du village, au deportivo où nous disposons de lits superposés et de matelas. 

Nous ferons un repas avec un "plato combinado", pas terrible mais une excellente nuit de 10h (35 km çà fatigue !). 

Ci-dessous l'immense collégiale de la ville. 

...Et, la toute récente et magni-fique albergue municipale, diffi-cile à rater ! 

Nicole prend ses marques en cuisine d'autant que, prétextant la fatigue, nous avons obtenu la permission d'y séjourner deux nuits (bien pratique dans cette ville éminemment touristique où les restaurants sont plutôt chers). 

Nous poursuivons par "grand beau" dans une campagne plaisante avec beaucoup de bétail. Ce seront des murs de pierres sèches, d'énormes blocs rocheux et l'arrivée dans les constructions, peut-être abandonnées, des faubourgs d'Avila ... 

Plus amusés qu'affectés par la découverte de ce salon mortuaire nous partons très probablement sans avoir pu prendre un vrai petit-déjeuner. Au petit village de El Herradon, à 9h00, c'est ville morte et bistrot fermé. 

Nous nous contenterons donc d'admirer la fontaine et le petit pont qui franchit la rivière. 

Nous irons retirer la clef de l'accueil municipal chez Maria-Jesus. Notre petit dortoir fort bien aménagé se trouve à l'étage médian dans le centre de santé que vous voyez sur la photo. Suivent, deux "évènements mineurs" certes mais dont on se souvient (ainsi est faite la mémoire !) 

En me mettant au lit, je trouve accroché au châlit au-dessus de ma tête une magnifique frontale oubliée par un prédécesseur. J'en ai encore l'usage ! 

Le matin, avant de partir, poussés par la curiosité et profitant d'une porte non close nous allons voir ce qu'il y a à l'étage le plus bas. 

C'est la morgue ! Un magnifique cercueil sur des tréteaux est là avec plein de coussins brodés et avec le couvercle déposé à côté. Pas de corps tout de même ! S'il y en avait eu un la porte d'accès aurait-elle été fermée ? Probable mais pas sûr !  

Encore une courte étape de seulement 18 kilomètres qui va nous conduire à San Bartolomé de Pinares. Nous prenons notre temps car le paysage est de toute beauté. Cependant, la courte distance que nous avons à parcourir fait que nous allons être  au terme de notre étape dès 12h30 (les photos disent tout !). Nous aussi on va tout vous dire mais nous vous laissons d'abord admirer les vastes paysages, les petits chemins balisés tous les 10 mètres, la montagne enneigée au loin et un bel arbre en fleurs. 

Nous poursuivons en zigzaguant au travers de blocs rocheux parsemés de jolies mares remplies de belles petites fleurs blanches. Deux ponts médiévaux de belle facture viendront en plus agrémenter le parcours. 

Celle-ci devient maintenant très vallonnée et nous contournons de magnifiques chaos rocheux (des ressem-blances avec la forêt de Fontainebleau). 

Et ce sera l'arrivée à San Martin avec l'incontournable "castillo" et la façade de son église. 

Nous bénéficions au "deportivo" d'un vestiaire avec dou-ches, mais nous ne pourrons aller dormir sur des matelas de judo qu’à 22h lorsque les activités sportives seront ter-minées.  

Aujourd'hui, c'est Nicole qui fait le plus de photos car mon "monstre Nikon D700" est difficile à porter en bandoulière.  Aujourd'hui, le terme de notre étape de près de 27 km est San-Martin-de-Valdeiglesias. Le départ se fait dans une jolie campagne. Le blé fait déjà 20cm de hauteur, il est d’un vert très tendre, le chemin monte régulièrement, et nous découvrons le vent en arrivant sur la hauteur. Nous descendons ensuite sur Almorox qui se profile au loin, et nous retrouvons alors la N403 qui est notre fil conducteur. 

Beaucoup de vent et sur une dizaine de kilomètres nous sommes le long d'une route où nous sommes enfermés par un grillage latéral. Nous passons plusieurs cols mais comme rien n'est jamais totalement négatif nous trouvons un bistrot très sympa pour la pause. 

Le vent va avoir tendance à baisser d'intensité et nous profitons pleinement de la pinède. 

Un vrai café, cette rencontre chaleureuse avec ce monsieur fort sympathique et le plaisir de se savoir attendu au terme de notre étape fait que nous avançons d'un bon pas vers notre but. 

Ce va être : Maqueda, son beau château et des anciens, les bras chargés de courses, avec qui nous échangeons quelques mots. Ils nous indiquent où se trouve la "tienda". Nous progressons ensuite sur de beaux chemins comme on les aime, au loin la sierra de Gredos enneigées et l'arrivée sur Escalona. Son château est en moins bon état que le précédent mais présente néanmoins du charme (on va vous le refaire voir de plus près). 

Et c'est tout en haut de cette montée que nous attendait un autre charmant monsieur, assez âgé, chargé de nous pi-loter en ville (il était probablement mandaté par notre assu-reur Mapfre rencontré au bistrot ce matin). Dominant la vallée, il nous avait vu arriver de loin ! 

Petite "embrouille", vite réglée, entre la police municipale et le monsieur de l'agence qui nous conduit au magnifique refuge (voir ci-dessous). 

Une brochette de photos à cliquer : la plaza mayor et son animation de fin d'après-midi ; notre agréable dortoir  et tout une série de photos du château avec ses nombreuses cigognes. 

Nous avons eu la sensation d'être les invités du village ! 

Plus courte, 25 kilomètres, cette seconde étape qui nous mène à Escalona est bien présente dans nos mémoires. 

En premier lieu, lors de notre départ, nous découvrons le beau bâtiment de l'ayuntamiento (mairie) de Torrijos doré par le soleil levant et son joli patio intérieur (en Espagne les mairies ferment à 14 h mais ouvrent tôt !). 

Et c'est dans un bar de bord de route, alors que nous prenons notre probable premier vrai café qu'un jeune monsieur, "costar, cravate attaché-case" se présente à nous comme responsable du chemin pour le secteur. Après s'être assuré que nous étions bien pèlerin et que nous allions bien ce soir à Escalona, il nous invite à nous rendre aux bureaux de l'agence d'assurances "Mapfre" sise sur la plaza mayor d'Escalona afin de  bénéficier de l'accueil municipal. 

Cette page va nous mener jusqu'à Avila au travers d'un parcours qui deviendra, sur la fin, beaucoup plus vallonné et nous fera passer par des chaos rocheux de toute beauté. Nous allons prendre de l'altitude et nous verrons au loin les sommets enneigés de la Sierra de Gredos. 

de  Tolède à Avila 

Aujourd'hui, c'est une courte étape de 20 kilomètres qui va nous conduire à Cebreros. Nous entrons maintenant dans une région d'élevage et nous découvrons les "Toros de Guisando" magnifiques statues celtes datant de deux siècles avant Jésus-Christ. Dans l'enclos voisin, ... des vrais ! 

DIAPORAMA