Dès notre arrivée nous tombons sur l'Office de Tourisme où l'on nous apprend que l'hôtel où nous comptions nous rendre est fermé sur décision administrative (devenu un lieu de prostitution nous dit-on). On ne s'en porte que mieux car l'albergue est de toute beauté et nous y serons seuls. 

Sur la plaza mayor, la partie du bâtiment dévolue à la mairie a du style. Des trois églises toutes fermées nous retiendrons l'abside et le haut du clocher de San Pedro et les cigognes perchées sur l'Ermita del Christo del Humiladero. 

Au départ, sur un chemin agricole surélevé, il y a sur ses bords une profusion de terriers. Pendant une heure, ce sera un ballet de centaines de lapins fuyant ou se courrant après. Amusant ! 

Nous entrons ensuite dans la pinède sableuse. La marche n'y est pas trop difficile mais nous sommes invités à ne pas marcher en dehors du chemin (no circular fuera de los caminos). 

Notre parcours va se poursuivre dans les pins pendant plusieurs kilomètres mais à l'approche de Villeguillo, apparaissent les cultures maraîchères qui entourent ce petit village (guère plus de  100 habitants).  

Robert en fouinant sur internet a trouvé deux documents "YouTube" de chacun deux minutes. Le premier, relate une visite d'officiels et va vous promener dans les rues d'un petit village espagnol ordinaire. Le second (qualité médiocre) vous fait visiter l'albergue où nous avons séjourné. 

Départ vers 8h00. Nos amis terminent leur marche à Coca après une dizaine de kilomètres et nous, nous en rajouterons une autre dizaine pour atteindre Villeguillo. 

Le parcours jusqu'à Coca se déroule dans les pins, au bord de la rivière Eresma très encaissée en cet endroit. Le sable est omniprésent et Michel, pour sa dernière étape doit faire des efforts considérables. 

Coca est une jolie petite ville avec une enceinte et un château (de style mozarabe nous dit Nicole ?). Bistrot d'adieu bien sûr, quelques provisions et nos deux compagnons nous accompagnent jusqu'à notre sortie de la ville. 

C'est avec tristesse que nous les voyons partir. Nous regretterons la verve de Michel et le regard acéré d'Armelle sur les choses. 

Cette étape de 26 kilomètres qui nous mène à Nava de la Asuncion aura été éprouvante pour nos deux amis tant par la chaleur que par le terrain sableux. Demain, c'est notre dernier jour ensemble alors, on snobe le "refugio" et nous nous installons à l'hôtel Fray Sebastian.  C'est un établissement de qualité à un prix raisonnable et avec un menu del dia à 9 euros le soir. C'est plutôt rare d'une manière générale et encore plus dans un trois-étoiles. 

Santa Maria la Real de Nieva, en plus de son nom à rallonge, est ce que nous appellerions en France "un gros bourg". C'est jour de marché et Nicole va y faire l'achat de produits frais pendant qu'Armelle ose la "tostada con aceite y tomate" au bistrot. "C'est jouable mais  seulement à 10h du matin" précise-t-elle ! Nous entrons maintenant dans les pinèdes et voyons de près l'exploitation de la résine produite par ces arbres.  

Départ matinal à 7h15 en direction du petit village de Pinilla Amboz. Nous y attendons nos compagnons près d'une fontaine après avoir fait fuir le chat qui la gardait. En quittant ce village nous avons une belle vue sur son imposante église et, chose plutôt rare nous empruntons un sentier. Nous côtoyons ensuite une petite formation rocheuse, plutôt rare aussi sur la meseta, avant de franchir la voie TGV et d'arriver à Santa Maria la Real de Nieva. 

Nous voilà, après une petite remontée, sur la meseta. A Valseca, petit village, sans attraits particuliers, nous trouvons le traditionnel bar avec son menu du jour (menu del dia) et ses "vrais gens" au bar. La meseta est un patchwork de couleurs avec des céréales variées, des coquelicots, des bleuets ... La véritable Espagne des chemins pour Nicole et Robert.  

Robert fait ce qui pourrait paraître comme un "caca nerveux". Il veut marcher à distance de tout le monde et ne pas entendre parler pour écouter le "bruit du silence" ! Bon, après une demi-heure, il accepte de rejoindre le groupe. 

Seconde pause à Los Huertos dans un espace vert aménagé. Le plan de Michel consistant à trouver des glaçons pour son anisette du soir échoue. Le bistrot est fermé ! 

Il y a une chaleur intense. Nicole et Robert décident de "tracer" pour que çà ne dure pas trop longtemps. Une voie verte sur une ligne de chemin de fer désaffectée, une pinède sableuse et un final dans les céréales et les fleurs. 

A l'entrée de Ane, la personne à qui l'on demande où l'on peut trouver la clé de l'albergue ... c'est justement elle qui l'a ! 

Armelle et Michel arriveront une heure plus tard. Dur pour la débutante Armelle et Michel "bête de somme" ahanant dans le sable. 

Quelques photos : l'église de Valseca, au fil du chemin et le village de Los Huertos. 

Et un diaporama car c'est vraiment trop beau ! 

DIAPORAMA 

Le repas du soir se fait en terrasse. Il y a un bistrot dans le village mais c'est son jour de fermeture ! Nous ne disposons pas de cuisine et nous dormons sur des matelas au sol dans ce qui doit être une ancienne école. 

Un retour aux sources qui fait plaisir. 

Repas froid mais nous étions prévenus. 

Le "donativo" suggéré est de  5 euros et nous l'acquittons bien volontiers. 

Ane, village d'une centaine d'habitants a son site ! 

Nous passons à la troisième et dernière phase du plan "marchons léger". Départ à 7h00 de Cercedilla, par le train pour nous rendre à Segovia atteint à pied la veille. On a tout notre équipement mais dans le train ... çà va ! 

A propos de train, je laisse la parole à Armelle qui a su parfaitement décrire l'action du contrôleur : 

"Le contrôleur, le même que la veille est l' homme-orchestre du train. Il regarde à chaque arrêt qui monte et qui descend et personne n' échappe à sa vigilance mais tout se passe bien, il n'y a pas de resquilleur. Certains prétendent qu'il conduit également le train entre chaque arrêt. Nous n'avons pas vérifié mais ses yeux fatigués prouvent un manque de sommeil.  Arrivé à Segovia, il n'a que le temps d' un arrêt de convenance et il reprend son train pour le mener dans l'autre sens. Peut-être est-ce également là qu'il vit". 

Et question complémentaire : assure-t-il aussi l'entretien du train la nuit ? 

Aujourd'hui nous allons à Ane, petit village de 103 habitants (recensement de 2014) mais au préalable, nous passons la majeure partie de la matinée à Segovia. Le lien ci-dessous vous mène vers une page Wikipédia qui vous délivre quantité de belles photos cliquables que nos modestes appareils sont bien incapables de faire. Quelques-unes de nos oeuvres : une vue générale, le célèbre aqueduc, la cathédrale, l'Alcazar et la petite église de Vera Cruz à l'écart de la ville. 

Cette page va nous conduire jusqu'au petit village de Alcazaren. C'est la veille, à Coca que nous nous sommes séparés d'Armelle et Michel qui rentraient "au pays". 

Ce sera alternance de meseta céréalière et de vastes pinèdes au sol sableux particulièrement difficile pour Michel et sa carriola. La meseta que l'on retrouve nous ramène loin en arrière entre Burgos et Leon et c'est un réel plaisir. 

De Segovia à Alcazaren 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

(La cartographie OTM la plus détaillée a été choisie) 

LE CHEMIN DE MADRID 

(de Madrid à Sahagun)