TARIFA-ALICANTE 

(Tour de la péninsule ibérique) 

Tarifa à Ronda 

Première page de ce parcours en continuité qui va nous mener de Tarifa (plus exactement Algeciras) jusqu'à Antequera.  

En 2002, il y avait encore un train de nuit qui faisait une liaison direct entre Paris et Madrid. Un changement des boogies des voitures se faisait à Irun afin de s'adapter à la largeur des voies différentes en Espagne. 

A Madrid, nous sommes attendus par Alfredo, une relation de "Chemin de Compostelle" de Robert qui va nous promener dans la ville durant la journée. 

Dès le soir, nous prenons un autre train de nuit pour rejoindre Algésiras où nous attendra dès le lendemain matin Carlos. Une autre relation "compostelienne" connue par nous deux sur la "Via de la Plata". 

Nous allons passer une excellente journée avec notre ami qui est très engagé dans la protection de la nature. Il milite dans l'association locale "Agaden", encore très active de nos jours. 

Ci-dessous le tracé, tel qu'il se présente en 2019, sur les différents sites visités (de Tarifa à Antequera) 

En décembre 2019, pris par une envie subite de goûter au soleil méditerranéen, je décide  de faire une jonction entre Moratalla et Alicante (point atteint en 2009 lors de notre renoncement à poursuivre sur le GR7/E4).  

Mon projet étant de finaliser une continuité vers Alicante au-delà du tronçon déja réalisé entre Tarifa à Moratalla. 

Le plus simple, compte tenu des transports, était de faire ce parcours en partant d'Alicante. 

Après une courte semaine réalisée par un grand beau temps entre Alicante et Murcia, j'ai finalement décidé de ne pas poursuivre (Journées très courtes, incertitudes sur les hébergements, ...). 

Donc, voici une page unique qui va nous conduire d'Alicante à Murcia tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre ! 

 

 

Alicante à Murcia 

Le moyen le plus rapide pour accéder à Alicante, depuis Tarbes, consiste à emprunter la ligne "Flixbus" Toulouse-Madrid qui a la bonne idée de faire un arrêt à 200 mètres de chez moi. A Madrid à 20h00, je ne peux échapper à une nuit dans un hôtel proche de ma gare routière d'arrivée mais également de la gare Renfe de Atocha d'où part, le lendemain, mon AVE (Alta Velocidad Espanola). En un peu plus de deux heures, je suis rendu en Alicante sous un beau soleil et par 27°. 

Alicante, je connais déjà pour y avoir séjourné trois jours en 2009 alors que nous avions renoncé à poursuivre le GR7/E4 et décidé de faire à la place le "Camino del Sureste". Un premier lien rédigé en terme peu académique (sous le coup de la colère ?) vous narre les raisons de ce changement d'objectif. Un second vous conduit à la page où nous évoquons, à son début, ce séjour urbain. 

Ci-dessous quelques photos de 2019 complétant celles de 2009. 

Je suis donc à Alicante dès 10h00. Je renouvelle ma "Tarjeta Dorada". Une sorte de "Carte senior" espagnole qui coûte seulement six euros et donne droit à 50% de réduction sur tous les trains du lundi au vendredi et 25% les autres jours. 

Chargé de mon sac, j'entreprends une promenade en bord de mer qui, via cette allée dallée curieusement (on a l'impression, comme sur la photo, de marcher sur un sol présentant des inégalités) me conduit en bord de mer, avec ses immeubles parfois de belle facture. L'inévitable forteresse atteinte par les escaliers en 2019 et cet arbre de belle taille. 

Un "menu del dia" à 15,00 euros dans un restaurant où le serveur me verse un verre d'un "infâme picrate" local, venant de vignes de la plaine avoisinante et copieusement irriguée. J'ai droit au cérémonial digne des grands crus lorsque je suis servi. Serviette autour du goulot et le traditionnel quart de tour du poignet pour faire retourner la dernière goutte dans le goulot. Très drôle ! 

 

En route maintenant vers mon hôtel "Ibis" situé à 3/4 kilomètres du centre-ville. Pourquoi, je réserve le plus souvent dans cette chaîne hôtelière ? Dans ce type d'hôtel, moyennant un petit supplément de quelques euros, il est possible d'annuler, sans frais, jusqu'à 18h00 le jour même de l'arrivée. Une sage précaution pour le "presque octo" que je suis et dont le dos fait parfois des caprices. 

Le parcours est en bord de mer et le long d'une route assez circulante. Une palmeraie d'assez grande taille et ouverte au public me délivre momentanément un espace de tranquillité. 

En plus de ses facultés d'annulations tardives, cet établissement est stratégiquement bien placé pour le début de ma première étape. Plus d'infos à ce sujet ... demain. 

Le restaurant est fermé et la situation de l'hôtel dans une zone d'activité ne me laisse pas d'autre alternative qu'un plat de pâtes, un dessert et un verre de vin. 

 

Le Chemin balisé, "la Senda del Poëta", quitte Alicante par l'ouest et rejoint Elche par des chemins et de petites routes probablement sans trop de circulation. La distance à parcourir ( kilomètres pour un premier jour avec mon sac sur le dos) est trop importante à mon goût. J'ai trouvé une autre alternative (signalée par Wikiloc), plutôt destinée aux vélos, et qui emprunte une piste cyclable établie à côté d'une deux fois deux voies. Ainsi, je ne ferai que 18/19 kilomètres en sécurité sur le parcours réservé aux vélos. 

Un bref trajet, à la sortie de l'hôtel, sur une piste défoncée dans une zone industrielle et je serai rapidement et pratiquement jusqu'à Elche sur ce ruban bitumé.  

Cependant, après quelques kilomètres, l'accès au passage inférieur que je dois emprunter pour passer de l'autre côté de l'autoroute est condamné. L'escalade assez facile d'un talus me permettra d'accéder à la bande latérale de l'autoroute que je suivrai quelques centaines de mètres avant de retrouver ma piste cyclable. En Espagne, on peut marcher impunément sur les autoroutes ! 

La piste, dans un premier temps est au bord de terrains incultes. De temps à autre de belles graminées se développent sur son bord (pour les photos, on fait avec ce que l'on a !). 

Et alors que la campagne devient cultivée apparaît "Le Palmier". A Elche, nous n'en manquerons pas. 

Mon Ibis est en travaux. Dans le hall d'entrée seul l'accueil est maintenu, sur une table de fortune. Tout autour, ça perce, ça ponce, ça installe des câbles ... 

Bien entendu, pas de repas du soir et pas de petit-déjeuner prévu pour le lendemain. Accor a oublié de me prévenir et pratique le tarif habituel ! 

 

Nous sommes le 24 décembre, il n'y aura probablement aucun restaurant ouvert ce soir. Alors, je profite d'une brasserie ouverte pour consommer, vers 15h00, une énorme saucisse accompagnée d'une montagne de frites. Pour rester dans les proportions, je me vois contraint de consommer un "Media-litro" d'une bière locale légère. 

Ensuite, je fais une première découverte d'Elche de son beau centre-ville et de sa multitude de palmiers. Je vous montrerai demain les quelques photos réalisées en ville durant ces deux jours. 

Quelques provisions dans un supermarché proche de l'hôtel m'assureront mes trois prochains repas, dont celui de ce soir. 

Nous sommes le 24 décembre, il n'y aura probablement aucun restaurant ouvert ce soir. Alors, je profite d'une brasserie ouverte pour consommer, vers 15h00, une énorme saucisse accompagnée d'une montagne de frites. Pour rester dans les proportions, je me vois contraint de consommer un "Media-litro" d'une bière locale légère. 

Ensuite, je fais une première découverte d'Elche de son beau centre ville et de sa multitude de palmiers. Je vous montrerai demain les quelques photos réalisées en ville durant ces deux jours. 

Quelques provisions dans un super-marché proche de l'hôtel m'assureront mes trois prochains repas, dont celui de ce soir. 

Je pars de très bonne heure pour cette étape qui va me conduire de mon hôtel à Elche jusqu'à la gare d'Albatera. Mon parcours, se déroulant, dans un premier temps en ville, je bénéficie de l'éclairage public durant un bon moment. 

A l'accueil de l'hôtel, on m'avait indiqué une cafétéria ouverte 24h/24 et toute l'année (même le jour de Noël !). Elle se trouve sur mon parcours et j'y prendrais donc un copieux petit-déjeuner. 

Je réalise cette seconde étape avec seulement un petit sac à dos contenant le nécessaire pour la journée. J'ai modifié aussi le tracé afin de le rendre compatible avec la fragilité de mon dos. Ce sera 22 kilomètres en lieu et place des xx kilomètres nécessaires pour suivre "la Senda del Poëta". Je recouperai néanmoins, de temps à autre ce parcours officiel. 

Le parcours en ville terminé, j'emprunterai une petite route sans circulation (c'est Noël !) et lors de la traversée du village de Algoda-Matola, je pourrais boire un second café dans un bistrot qui accueille ceux qui n'ont pas encore terminé leur réveillon de Noël. 

Peu après la route part à droite et je poursuis sur un chemin agricole au milieu des orangers et des palmiers que l'on peut acheter. 

Parcours tranquille donc dans les agrumes et les palmiers jusqu'à ce qu'apparaisse la nouvelle ligne "AVE", qui fera la liaison entre Alicante et Murcia. Elle n'est pas en service, et ne figure pas encore sur les cartes de l'IGN espagnol. 

Le parcours que préconise "Wikiloc" me fait faire un grand détour pour rejoindre la route que l'on voit passer sous la voie "AVE". Je décide donc de trouver un chemin plus court ! 

Ce n'était véritablement pas une bonne idée ! Je me retrouve sous la route que je dois emprunter pour rejoindre la gare d'Albatera sans apparemment aucune possibilité de la rejoindre. Je regarde à proximité de la voie ferrée en service s'il y a un moyen d'escalader. Alors que je suis sur la voie cherchant du regard l'endroit adéquat, arrive à grande vitesse, un train. Hurlement prolongé de la sirène du train qui me fait m'écarter promptement de la voie. Je n'ai pas envie de finir en petits morceaux sous un train ! 

Je vais finir par trouver un talus, proche de la verticale, mais garni d'une courte végétation qui me permettra, en m'y accrochant, de me hisser péniblement sur la route. C'est un peu tard que je me rends compte que, si le chemin officiel faisait un détour pour rejoindre la route, c'est qu'il devait y avoir une raison. 

Fin de parcours paisible en direction de la gare d'Albatera tout en réfléchissant à mes inconséquences (passer sous un train ou me briser un membre en escaladant un talus pentu. Mais, il faut bien que "jeunesse se passe" !). 

Retour à Elche par le train où le contrôleur me délivrera une carte me permettra d'acquérir, au fur et à mesure, les billets qui me seront nécessaires lors de la fin de mon parcours. 

De retour à Elche assez tôt, je vais poursuivre sa visite. Je vous livre seulement trois des photos de ces deux derniers jours et mets à votre disposition un lien vous permettant de voir le site Wikipédia qui en contient beaucoup d'autres. 

Au revoir Elche, un petit arrêt à mon bistrot 24h/24h, le train jusqu'à Albatera-gare (je ne verrais pas Albatera-ville) et ... un parcours fait de nombreuses traversées de villages (à la limite des petites villes) qui se succèdent l'un après l'autre (Granja de Rocamora, Cox, Callosa de Segura, Radovan et ... Orihuela). Rien de vraiment passionnant mais de l'animation dans les rues de ces bourgs. 

Les photos : la petite église de Granja de Rocamora, le traditionnel immeuble témoin de la crise immobilière, des oranges (l'auriez-vous deviné !) et la belle place centrale d'Orihuela et ses jets d'eau. 

Train à nouveau pour atteindre Murcia où j'ai réservé pour les deux jours suivants à un Ibis plutôt éloigné du centre que je traverserai ce soir et demain à mon retour d'Orihuela. 

Dernière étape aujourd'hui car j'ai décidé d'en rester là pour les raisons que j'invoque au début de la page. 

Je dois donc réaliser le parcours entre Orihuela et Murcia. Mais pourquoi pas le contraire ? 

Des bonnes raisons, oui, plusieurs : 

Mon hôtel est assez éloigné du centre et encore plus de la gare, donc rejoindre le Rio Segura qui va être mon fil directeur par un chemin le plus direct est économe en distance. 

Traverser une ville de nuit n'est pas un problème et cela permet d'arriver dans la campagne au lever du jour.  

Et en plus, je fais "quesce quej'veux". 

Une sortie de ville, éclairée, ... normale. 

Et la découverte du Rio Segura alors que le soleil perce. Je vais vous en dire plus sur ce fleuve (c'en est un) ultérieurement. 

Un troupeau de moutons, très dense, cherche sa pitance sur les pentes du rio. Au dire du berger, ce n'est pas terrible. 

De petites églises, simples, bordent la piste cyclable. 

Agréable parcours sur la piste cyclable qui suit le Rio Segura et sur laquelle on invite les utilisateurs à la convivialité. 

Peu avant le terme de notre étape à Orihuela nous croisons les énormes conduites du "Trasvase Tajo-Segura". 

Il s'agit d'un énorme ouvrage qui permet de capter une partie de l'eau du Tage (versant Atlantique) et de la transférer vers le rio Segura (versant méditerrannéen). Le projet a été initié en 1932. Mais ce n'est qu'en 1979 qu'une partie des eaux du Tage arrivera dans le bassin du rio Segura. 

Le premier lien ci-dessous vous donne quelques explications concernant cet ouvrage tout à fait exceptionnel et le second est une vidéo qui vous montre la vue aérienne de son  arrivée dans les provinces de Murcia et Alicante. 

En 2009, alors que nous effectuions le premier tronçon de notre "Camino del Sureste", nous avions déjà rencontré cet ouvrage, ici sous la forme d'un canal, peu après Albacete. Voici notre commentaire de l'époque : "Nous traversons le "trasvase Tajo-Segura", canal de près de 300 kilomètres qui envoie une partie des eaux du Tage dans le rio Segura (du bassin-versant atlantique vers le bassin-versant Méditerranée - on vous laisse deviner son utilité". 

Son utilité ? Les images de cette page vous montrent les effets de l'irrigation ainsi permise sur un territoire méditerranéen qui serait  probablement très sec sans tout cet apport d'eau. 

Cependant, l'avenir est plutôt sombre pour cet ouvrage et la perpétuation de ses bienfaits. L'irrigation intensive des cultures sur le parcours du rio Tajo tend à faire diminuer son débit d'une façon dangereuse. Faudra-t-il diminuer, voire cesser ce transfert d'eau du versant atlantique vers le Méditerranéen ? 

Et enfin la mauvaise photo (scannage d'une diapo de 2003) de la source du rio Segura. Une belle eau claire qui contraste avec celle que nous avons côtoyé toute cette semaine. 

TARIFA-ALICANTE 

(Tour de la péninsule ibérique)