LE CHEMIN DE SAINT-GUILHEM 

(de Saint-Guilhem à Aumont-Aubrac) 

Hielzas petit village caussenard de vingt habitants en 1960 en a maintenant plus de cinquante. 

De magnifiques maisons de pierres, un musée et une fromagerie particulièrement dynamique font de ce lieu une étape fort agréable. Le gîte du "Four à Pain" (première photo de nos vignettes à cliquer) nous accueille.  Les bâtiments, sont bien sûrs tout de pierre et le dortoir où nous sommes se remplira à 17 heures d'un groupe important de marcheurs motorisés qui, se couchent tard et, pour certains ronflent (je fais "pédale douce" sur ce sujet !). 

Nous sommes bien sûr allés acheter du fromage pour les deux jours suivants et profiter de la buvette de la fromagerie (il faut encourager la "brassiculture" locale voir photo !). 

Nous avons fait beaucoup de vues des belles maisons mais aussi de la gente féline, apparemment épuisée, tout ça sous forme de vignettes à cliquer. 

L'aven Armand est une cavité souterraine naturelle située sous le Causse Méjean. La salle principale, dont le sol se situe à - 100 mètres de la surface, est longue de 110 mètres, large de 60 mètres, pour une hauteur moyenne de 45 mètres. Elle abrite une forêt de plus de 400 stalagmites dont une de 30 mètres de haut, la plus grande stalagmite connue à ce jour dans le monde. 

Un beau spectacle ayant pour thème "le voyage au centre de la terre" de Jules Verne est accompagné de judicieux jeux de lumières. 

Le lien vous donne d'autres renseignements et de nombreuses photos à voir en plus des nôtres. 

Nous quittons ce gîte particulièrement confortable où, l'hôtesse, nous a fait le petit-déjeuner dès 7h30 afin que nous puissions être au site de l'Aven Armand à temps pour la dernière visite de la matinée. 

Après le franchissement par un excellent chemin de la falaise qui surplombe Meyrues, nous arrivons sur le causse Méjan avec ses grands espaces, ses rares arbres et ses massives croix de pierre . 

C'est au tout début de ce parcours sur le causse que nous prenons la variante (identifiée et décrite sur le topo) du chemin de Saint-Guilhem qui va nous faire parcourir les gorges de la Jonte et du Tarn. 

Meyrues est une petite ville (ou un gros village) avec beaucoup d'animation et de commerce. Vous en avez la vue d'ensemble ci-dessous prise depuis une proéminence. Le lien vous permet de voir la quantité de photos que nous n'avons pas faite. 

Nous sommes fort bien installés dans un gîte en périphérie. Nous avons une chambre de quatre pour nous deux et le menu du dîner ravira nos papilles.  

Notre variante se révèle à la hauteur de nos espérances. Nous sommes sur une piste d'exploitation forestière. Tantôt au milieu des arbres, tantôt dans des zones où la forêt a été éclairci, nous naviguons parmi les troncs stockés en attente d'enlèvement. L'odeur de ce bois coupé est enivrante et la vue, comme prévu, porte fort loin. 

Alors que nous arrivons au lieu-dit "La croix de Fer" (il y en a une !) nous découvrons la ruine de cette église ou chapelle. Seuls ont subsisté ces deux arcs qui tiennent on ne sait trop comment et pour combien de temps encore. 

Il fait beau, pas trop froid, alors, enchanté par ce site nous y prenons notre pique-nique. 

A notre réveil, c'est le grand beau et il semble faire moins froid qu'hier. 

Nous faisons un petit-déjeuner copieux et nous conversons longuement avec Monsieur Rémond le propriétaire du gîte. Nous apprenons qu'il a toujours vécu ici et que ses enfants exercent plusieurs métiers, comme c'est souvent le cas dans les secteurs où les activités sont saisonnières, et que, hormis quelques courts déplacements en Europe, ils travaillent dans la région. 

Notre Topo-guide (pas vraiment de première jeunesse !) indique un parcours qui passe par l'abbaye "Notre Dame du Bonheur". Le chemin est débalisé à son départ mais comme c'est souvent le cas les marques ne sont effacées que sur une petite distance. On y va quand même, par un très beau chemin au bord de la rivière ... "le Bonheur" qui nous mène au point d'accès à ladite abbaye. C'est clos et interdit. C'est peut-être pour cela que le chemin passe maintenant ailleurs. Le lien vous dit tout sur ce site abandonné depuis la révolution et vous montre quelques photos. 

A Camprieu, petit village avec une épicerie où nous faisons nos provisions nous prenons la décision de continuer dans la contestation du parcours et décidons d'emprunter le GR6 qui chemine sur une crête et de ce fait est susceptible de nous délivrer de larges vues. Nous n'allons pas le regretter même s'il est difficile de dire que le parcours officiel, restant en bas, n'était pas beau. 

Aujourd'hui, il fait froid mais il ne pleut pas et le ciel est clair. 

Nous arriverons au village d'Aulas (ci-contre) par un beau chemin en traversée bordé de murets de pierres. 

Il fait vraiment froid et cela n'ira pas en s'arrangeant car nous allons prendre de l'altitude. Nous montons à l'Espérou qui est perché à plus de 1 200 mètres. 

Très peu de photos (moi 10 et Nicole 4), allez savoir pourquoi. Peut-être pour ne pas sortir les mains des poches ! 

Le parcours est beau. Nous empruntons des chemins caladés bordés de murets de pierre dont l'origine ancestrale ne fait aucun doute. De la végétation printanière est présente un peu partout et les jeunes feuilles aux tendres couleurs se développent. 

La "Maison des Cévennes" au lieu-dit Puechagut fait restauration. Une occasion de prendre un plat chaud et un café (peut être même un verre de vin pour Robert !). Par association d'idées nous pensons à notre amie du Club Alpin, Eliane, qui nous a quittés cette année. Fine gastronome et dotée d'un coup de fourchette redoutable elle organisait l'hiver des sorties qu'elles intitulaient : "Au chaud ... au resto". 

Nous pénétrons ensuite dans une forêt de résineux qui a subi de sérieux dégâts du fait d'une chute de neige importante qui a cassé beaucoup de branches et même étêté certains arbres. Le sol n'est pas encore dégagé car c'est récent. Nous devons  contourner les obstacles. Quelques petites plaques de neige sont encore présentes. 

L'Espérou est une ville quasiment morte. Ce village est une sorte de "Mecque" du ski de fond et des raquettes mais la saison est terminée. Ce n'est pas l'été non plus, on s'en serait aperçu ! 

Il y a trois gîtes d'étape et nous avons du mal à trouver le nôtre qui est un peu à l'écart du centre où il n'est même pas possible de se renseigner car absolument tout est fermé. 

Nous finissons par y accéder et nous sommes hébergés seuls dans une maison individuelle. Notre hôte est très attentif et un peu timide. Il se "libérera" le lendemain au petit-déjeuner. 

Un troupeau d'ânes au passage (photo ci-dessus) et c'est lorsque nous franchissons une crête que la météo s'améliore pour de vrai. 

La fin du parcours se fera au soleil, sur deux kilomètres, au bord de l'Arre. Un beau ressaut de la rivière sera l'objet d'un mitraillage en règle faute d'avoir pu faire grand-chose avant tant le temps aura été détestable ce jour. 

Le Vigan, sous-préfecture du Gard, un dimanche ... bon, l'animation est discrète. Nous avons quelques difficultés à trouver notre hôtel qui est en périphérie sur une sorte de "contournante". Un couple en train de faire sa promenade dominicale n'hésitera pas à se détourner de son parcours pour nous accompagner gentiment jusqu'à la porte de notre hébergement. 

 

Nous nous dirigeons ensuite vers le village de Blandas dans lequel nous ne pénétrerons pas. 

Le chemin nous mène alors au Château d'Assas (sorte de gîte) où nous apprenons que le tracé a changé et que nous ne sommes plus dessus. 

Au final, on s'attrape la petite D413, sans aucune circulation, qui nous amène pile-poil à l'épicerie de Montardier alors qu'elle ferme. Nous avons le temps de faire quelques courses complé-mentaires que nous irons consommer sous l'avancé de l'église qui, luxe suprême, a des rebords permettant de s'asseoir ! 

L'épicière nous aura  appris que nous sommes en possession de l'édition 2010 du Topo et que deux autres ont suivi en 2012 et 2016  

Le ciel est très chargé lors de notre départ et rapidement, dans la montée, alors que nous sortons du cirque, il nous faut mettre les capes. C'est une pluie fine qui durera jusqu'à midi. 

Le chemin coupe la plupart des lacets de la route et la suit sur la fin. Un petit aller-retour jusqu'au belvédère qui surplombe le cirque nous permet de vous délivrer les photos ci-dessous (c'est pas le grand beau, loin s'en faut !). 

Heureusement "Wikimédia" (une filiale de "Wikipédia" ?) vous délivre une cinquantaine de photos visibles en plein écran (lien ci-dessous). 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

(Choisissez de préférence la cartographie IGN. Vous pouvez modifier la couleur et l'épaisseur du trait et visionner en "plein écran") 

Navacelles à Hielzas

DIAPORAMA