SANTIAGO - ROME 

(Parcours en France) 

Provence-Alpes-Côte d'Azur : Apt à Sisteron



Au départ, c'est la petite gare abandonnée de Saignon et ce sera ensuite un beau parcours avec la vue sur des villages perchés que nous ne traverserons pas (le premier est Saint-Martin de Castillon et nous n'avons pas identifié le second). Une sorte d'abreuvoir également où coule une eau claire et fraîche.


Encore de beaux paysages avant d'arriver à Cereste.
Nous y découvrons le "pont Romain" (construit au 18ème siècle !) et l'église avec son clocher typique-ment provençal. Et, ... pas le moindre souvenir de no-tre hébergement !



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C'est, dès notre départ de Cereste, de très bonne heure, que nous traversons le site du Prieuré de Carluc. Au vu du nombre réduit de photos que nous en avons fait, il semble que nous n'y ayons pas porté une grande attention !
Heureusement, Mademoiselle Wikipédia est là pour compenser nos carences !

Nous traversons, "pour de vrai", le village de Reillane. C'est un joli village provençal et le lien va vous donner à voir quelques autres photos et faire découvrir les noms de tous les maires de la commune "de la Révolution à nos jours". Ce qui ne manquera pas de vous être de la plus grande utilité !

Lincel est devenue une commune associée à Saint-Michel-l'Observatoire depuis 1973 et elle comptait 225 habitants en 2014.
Ce qui attire forcément l'attention lorsque nous tra-versons ce petit village, c'est son église romane Sainte-Marie-Madeleine du 13ème siècle. Peu rema-niée, semble-t-il, elle est un vrai bonheur pour les a-mateurs de petites églises romanes.

Nous voici au terme de notre étape à Saint-Michel-l'Observatoire. Dépose de nos sacs dans notre chambre (au-jourd'hui, nous savons très précisément où nous sommes !) et départ immédiat pour la visite guidée de l'ob-servatoire qui a lieu à 14h00. Les liens ci-dessous vous en disent plus sur la commune et l'observatoire et, un diaporama vous fait pénétrer dans le "Saint des Saints"

DIAPORAMA 

La Tour de Porchères ? "Inconnue au bataillon" sur Wikipédia qui résume l'état de ses connaissances sur ce bâtiment  par une formule que nul ne saurait contester : La Tour de Porchères est une tour située à Saint-Michel-l'Observatoire. C'était sans compter sur mon acharnement à lui trouver une justification. "bassesalpes.fr" mène une étude intéressante qui n'aboutit à aucune conclusion formelle mais à un point de vue que je fais mien :
**En Haute-Provence, les émotions naissent de l'accord de l'homme avec le monde qui l'entoure. Un simple édifice utilitaire de la vie quotidienne laborieuse, à l'écart des sentiers battus, au milieu des champs de thyms, participe à notre géographie des bonheurs possibles.**
La seconde photo nous montre un beau chemin qui longe un non moins beau mur de pierres sèches.

Nous sommes passés en ce lieu à une heure mati-nale où il était probablement impossible de visiter. Mais, l'aurions nous fait ? Contrairement au bâtiment précédent, le lien va vous donner les explications né-cessaires et de nombreuses photos.

C'est véritablement la honte ! Nous avons traversé Forcalquier, sous-préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, sans faire la moindre photo si, ce n'est une vue lointaine de la chapelle Notre-Dame-de-Haute-Provence. Encore une fois : "Honte à nous" !

Un pont nous permet de franchir la petite rivière "Lauzon" fréquentée par quelques baigneurs. Et c'est rapidement la vue sur le village de Lurs où nous faisons étape ce soir.
Le village de Lurs, en 1952, a défrayé la chronique nationale, et même internationale, du fait de l'assassinat d'une famille de campeurs anglais à proximité de la ferme de la famille Dominici. L'affaire Dominici a eu une énorme ampleur. Jean Giono a écrit un fascicule sur le sujet. Quelques années plus tard un film relatera l'histoire avec Jean Gabin dans le rôle du patriarche illettré Gaston Dominici. Une histoire d'une grande complexité que débrouille, autant que faire se peut, le lien Wikipédia très complet sur cette affaire.

Hormis cette affaire judiciaire, au final, jamais véritablement élucidé, Lurs, perché sur sa colline est u très beau village. Nous y avons longuement parcouru les rues et nos photos sont nombreuses.
En voici deux alors que je parcours les lieux, suivi de Nicole qui me mitaille à mon insu ! Les autres figurent dans le diaporama ci-dessous.

DIAPORAMA 

Lurs possède un gîte d'étape particulièrement bien équipé et Nicole semble apprécier !
Le chien ci-dessous, nous a pris en affection et nous ne sommes pas près d'en avoir fini avec lui.
Enfin, en grand format car c'est mérité, ce beau panneau émaillé qui nous signale que nous sommes sur un chemin qui va de Compostelle à Rome. Cela justifie pleinement notre démarche et nous change de l'habituelle destination unique. On choisit !

Le soleil commence tout juste à se lever alors que nous empruntons un chemin de croix (visible sur le lien ci-dessous) qui nous mène à la Chapelle-Notre-Dame-de-Vie. Il s'agit de la promenade dite des Evêques (Les évêques de Sisteron étaient propriétaires du village depuis au moins le 9ème siècle, où ils y avaient leur résidence d’été. Ils étaient princes de Lurs). La chapelle, plusieurs fois remaniée et le chemin de croix édifié seulement dans la seconde moitié du 19 ème siècle, nous émeuvent bien moins que spectacle du soleil se levant au dessus de la Durance dans les brumes du petit jour. C'est plus ancien et, ... plus beau !

Le chien dont nous vous avons montré la photo hier va être avec nous une grande partie de la journée. Il fait partie de ces "chiens suiveurs" dont les randonneurs ont souvent la compagnie quoiqu'ils fassent pour les éloigner. En ce qui me concerne j'ai de nombreux exemples et j'ai le projet (un de plus !) d'en faire une page qui racontera toutes mes aventures en compagnie de la gent canine. J'allais dire "revenons à nos moutons" mais, il va seulement s'agir du "chien suiveur" de Lurs !
Dès notre départ, il est près de nous mais aussi devant ou derrière multipliant ainsi la distance qu'il parcourt par rapport à la nôtre. Lorsqu'il décide de nous attendre, il se juche sur une proéminence et inspecte les environs semblant veiller à un éventuel danger (les deux premières photos). Au monastère de Ganagobie, il pénètre avec nous dans la vaste église et semble dire : "c'est bon, on a vu, on continue dehors" ! Sur la quatrième photo, alors que nous pique-niquons, il s'accorde une pause.
L'histoire ne s'arrête pas là car il me faut vous raconter tout ce que nous avons fait pour le renvoyer à Lurs. Dans un premier temps, nous cherchons à le "refiler" à des randonneurs qui vont dans l'autre sens, vers Lurs. Force caresses et incitation à rebrousser chemin, il finit par les suivre. Succès de brève durée, dans les quelques minutes qui suivent nous le voyons revenir vers nous ventre à terre.
C'est probablement à ce moment que nous avons décidé de contacter la responsable du gîte où nous avions été hébergés la veille. Après avoir fulminé contre la propriétaire et nous avoir signalé que ce n'est pas la première fois qu'il suit des randonneurs, elle nous dit de prendre contact avec un bûcheron local qui habite sur le parcours afin qu'il le bloque. Ce que nous ferons dès notre arrivée sur les lieux. Il est solidement attaché à un arbre (du moins on le croyait) avec une corde suffisamment longue pour qu'il ne soit pas "traumatisé" ! Remerciements bien sûr au Monsieur et départ enfin seul (même si nous l'avions pris en affection et que nous comprenions bien qu'il était difficile de ne pas nous aimer !). Dix minutes à peine écoulées, il est de nouveau avec nous après avoir rompu ses attaches.
Notre parcours maintenant ne va plus être accessible aux voitures, alors nous convenons avec notre interlocutrice du gîte de le garder jusqu'à notre arrivée à Peyruis, village important au bord de la nationale et de la Durance où une opération de rapatriement sera organisée.
Ainsi sera fait, et attablés au bistrot où notre clébard se la joue discrète sous la table nous entendons nos voisins de table parler du chien de Lurs qui s'est encore échappée. La probable mère de la propriétaire de notre compagnon de route dûment avisée de notre position arrive avec sa voiture, nous remercie chaudement et ouvre la portière arrière du véhicule. Notre "ami" est-on tenté de dire, jailli de sous la table comme une fusée et saute dans la voiture où il s'assoit près d'un siège enfant (il s'agit probablement de la voiture de sa fille) dans une position hiératique très digne comme s'il faisait cela tous les jours. Pas un regard, quel ingrat après les soucis que l'on s'est fait pour lui !

Maintenant que le "clébard" est casé, nous reprenons notre parcours peu après la promenade des évêques. Nous y découvrons ce pont véritablement "Romain" et qui est encore en fonction. Il est plutôt "mastoque" par rapport aux " faux-Ponts Romains" du moyen âge qui ont des lignes plus élancées. Wikipédia dit qu'il est particulièrement remarquable.
Ensuite des espèces de fleurs, sans en être, genre mimosa, plutôt belles, et avec en plus la "douce lu-mière du matin". On ne le dira jamais assez, marcher tôt délivre des spectacles uniques et souvent limités dans le temps.

Et nous arrivons au Prieuré de Ganagobie.
Notre "accompagnateur canin" ayant mani-festé d'une manière claire son intention de ne pas s'attarder (photo plus avant) et ne souhaitant pas avoir de problèmes avec les autorités religieuses pour avoir fait entrer un chien dans ce monument, nous avons écour-té notre visite et nous ne sommes pas allés voir le cloître. Il figure sur le lien ci-dessous.

DIAPORAMA 

Sur la fin de notre parcours nous progressons sur une chaussée qui, au vu de mes recherches sur internet, pourrait être un tronçon de la "Voie Domitienne" ou, ... la "Voie Royale" beaucoup plus récente puisque de 1782 (tout est relatif !) ?
La chaussée que vous voyez sur la photo garde des traces d'un pavage ancien. Les deux premières photos du diaporama ci-dessous vous le confirment. Les deux suivantes sont des restes d'ouvrages. Et enfin la dernière montre un pont complet.
On dira : "il faut savoir ne pas savoir" !
Et c'est peu après que nous atteindrons "Les Cha-bannes" où se situe notre chambre d'hôtes.

Peu après notre départ "des Chabannes", nous arrivons au "Vieux Village" de Val-Saint-Donnat.
Le lien va vous donner à voir une grande quantité de photos du site. Comme à l'accoutumée nous vous présenterons quelques-unes des nôtres sous la forme d'un diaporama. Nous avons la faiblesse de penser que les nôtres sont meilleures mais nous n'avons pas exploré la totalité du lieu.

DIAPORAMA 

Le reste de la journée, nous allons cheminer dans des paysages parfois un peu désolé comme sur la première photo. Un beau rocher servant de balise et une flaque d'eau reliquat de ce qui était un petit cours d'eau (nous ne sommes pourtant qu'au mois de juin !).
Enfin, au loin, la vue sur Sisteron et sa citadelle. Nous y arriverons de bonne heure car l'ultime étape de ce tronçon ne fait guère qu'une vingtaine de kilomètres.

La présentation de Sisteron ce sera pour l'ouverture du tronçon suivant (notre page est déjà très longue).
Nous allons rentrer à la maison  dès demain. Nous poursuivrons notre périple jusqu'à la frontière Franco-Italienne (et même au-delà) à la mi-août de cette année. Vous, c'est tout de suite si vous le souhaitez !