TRAVERSEE DES ALPES
LE CHEMIN EUROPEEN GR5/E2
(de la mer du Nord à la Méditerranée)
Pré-Alpes/Chablais : du lac Léman à Salvagny
Cette page est un peu particulière. En effet, suite à une intoxication alimentaire, nous avons dû interrompre notre parcours et le reprendre plus loin afin d'honorer nos réservations. Le tronçon manquant sera fait un an plus tard en partant cette fois de Saint-Gingolph. Dans un souci de clarté nous vous décrivons les deux branches dans cette même page.
A la fin du tronçon précédent, avant de prendre le train, nous étions allés voir comment se présentait la sortie de la ville (c'est une précaution utile, car errer dès le début d'une étape n'est pas ce qu'il y a de mieux !). Bien nous en avait pris car une rocade en construction barrait le chemin. Le lieu de passage le plus propice avait été trouvé et le chantier n'ayant pas évolué de façon significative en deux semaines notre franchissement se fera sans problème.
Dernier regard (ému forcément !) sur Thonon-les-Bains et le lac Léman
Petite étape, sans histoire, par beau temps dans un paysage de pré-montagne ...
Clocher à bulbe de ... Reyvroz ?
Arrivée à Chevenoz au gîte d'étape où nous avions réservé. La personne qui nous reçoit n'est pas au courant ! Il faut attendre quelqu'un d'autre. "Quelqu'un d'autre" arrive après une assez longue attente. Pas au courant non plus et ne comprend pas comment il y a pu avoir une réservation ! Nous sommes manifestement tombés dans un établissement en faillite ou qui change de propriétaire. Avec d'autres randonneurs (un couple de pyrénéen coté Catalogne), qui avaient également réservé, nous nous installons dans le dortoir et "cuisinons" les pâtes que nous trouvons (pas d'épicerie au village) accompagnées du jambon sous plastique à l'aspect louche que nous fournit le propriétaire (ça baigne dans une sorte de jus de conservateur !). Erreur funeste, la suite le révélera !
Bonne soirée néanmoins avec les Catalans à ce dîner improvisé.
Départ normal le lendemain avec une météo très "contrastée" (ciel chargé de nuages noirs). Les hauteurs sont dans les nuages aussi, nous décidons de passer par le bas en empruntant de petites routes. Nous longeons ensuite par une piste 4X4 le Nant Darbon jus-qu'au hameau du même nom.
Bientôt une petite pluie nous accompagne et en franchissant les cols de Pavis et de Bise, vent et pluie s’alternent avec des éclaircies ra-pides offrant de beaux paysages. Les rhodo-dendrons sont en fleurs.
Et nous arrivons aux chalets de Bise.
Les Catalans qui ont suivi la crête dans le brouillard et sans visibilité arrivent trois quarts d’heure après nous.
Belle amélioration en fin d'après-midi et nous ferons une petite promenade autour du très réputé site des chalets de Bise que nous connaissons déjà tous les deux (photos ci-dessous).
Repas avec un Canadien qui découvre la ran-do à la française avec un sac léger grâce aux nombreux gîtes en demi-pension (chose im-possible au canada). Il parle très bien français et n’apprécie pas la question de Nicole qui lui demande s’il est québécois. Il répond sèche-ment : « je suis canadien".
A une heure dont nous n'avons pas gardé le souvenir (la nuit à coup sûr), Nicole commence ses allers-retours aux toilettes (dehors et loin !) et se vide par tous les orifices !
Moi, je dors mal mais je garde tout ! Je me lève avec les jambes complètement coupées. Nicole ... un peu mieux mais pas terrible !
Nous descendons "au radar", sur terrain gras et glissant (je raffole !) jusqu'à La Chapelle d'Abondance. Nous tentons de poursuivre au-delà mais je suis véritablement "HS". La décision est prise d'appeler au secours Vincent, le fils cadet de Nicole, qui habite dans la région.
Le "rapatriement sanitaire" se fait et couchés en fin d'après-midi nous nous relèverons, bien remis, que le len-demain dans la matinée !
Le coupable, à coup sûr, c'est "le jambon qui baigne".
Un an a passé et nous voici de retour au bord du lac Léman (à Saint-Gingolph cette fois) pour faire la partie de notre chemin non réalisé suite à notre "rapatriement sanitaire" !
La météo va être très perturbée et par suite il y aura peu de photos disponibles.
Nous remontons du côté français "la Morge", torrent qui délimite la frontière franco-suisse.
A Novel, un panneau non officiel nous donne des temps.
Novel = 21 minutes : probable, on n'a pas vérifié ! Nice = 21 jours : dangereusement optimiste pour ceux qui y croiraient !
Notre parcours se déroule avec une météo "humide" qui finalement nous révèle une autre facette du paysage.
Et c'est peu avant le col de Bise que nous retrouvons le parcours de la "branche de Thonon que nous avions emprunté l'an dernier.
Aux chalets de Bise, il y a toujours affluence de randonneurs et de touristes motorisés (la route dessert le site) pour voir de près "les biquettes".
J'ai gardé le souvenir d'une visite remontant à plusieurs décennies avec ses filles très jeunes. Elles avaient beaucoup aimé.
Aujourd'hui, la météo va être à l'image du jour précédent : pluies sporadiques, nuages, brouillard ! Résultat : aucune photo !
Nous allons au "refuge de Trébentaz" situé dans un cirque de montagne où la crête dépasse les 2 000 mètres. Nous y allons "au radar", ou plutôt au GPS ! J'ai relevé sur la carte les coordonnées du refuge et les ai rentrées dans mon "Garmin GPS 12" (un gros machin complètement obsolète maintenant qui n'affichait même pas la cartographie !). En attendant, grâce à lui, nous trouvons notre hébergement alors que sans lui nous aurions pu errer longtemps sur les traces de vaches. On a rien vu du paysage bien entendu mais on a passé un excellent après-midi avec nos hôtes et leurs enfants (on était les seuls clients !).
Sortie du cirque le lendemain par le point bas coté 1845. J'ai des frissons rétrospectifs en pensant que j'aurais pu le faire dans le sens de la descente car, "çà sent le gaz" à plein nez ! Nicole ne remarque rien !
Aujourd'hui, notre étape nous mène au gîte du col de Bassachaux. La météo toujours égale à elle-même nous délivre des paysages "nimbés" de brume (ça fait mieux que de dire qu'on ne voit pratiquement rien !). Tout de même, "une" unique photo, sous la neige (on n'avait pas encore eu !) à notre arrivée au gîte "la Haute Bise".
On part pour une petite incursion en Suisse et c'est de là que nous ferons la photo des "Dents Blanches" apparaissant au soleil qui, retaillée, sert de bandeau à notre "traversée des Alpes".
La voici dans son « entièreté" (c'est un "belgicisme" !).
Nous repassons en France et rejoignons notre hébergement au refuge de la Golèse.
Quelques souvenirs de notre parcours suisse : un paysan suisse étale sa "merde" sur ses pâtures (une incitation à allonger le pas !) ; Je ne suis pas plus rassuré que cela lorsqu'une vache me côtoie d'un peu près ; vaches en contre-jour ; fleurs caractéristiques d'arnica.
Au lever, vu de nôtre dortoir, ça semble mieux ... et, ce le sera. La preuve, on a de nombreuses photos !
Les environs du refuge sont de toute beauté et nous entreprenons une paisible descente sur un chemin 4X4 en lacets jusqu'à Samoëns. La traversée d’un hameau nous permet de découvrir cette jolie petite chapelle.
A l’instigation de Nicole qui con-naît parfaitement la région, nous faisons un petit détour par le re-fuge de Bostan-Tornay.
De Samoëns, nous rejoindrons Sal-vagny en "quelques enjambées". C'est le village où nous avions repris notre traversée des Alpes après nos "problèmes gastriques". Et voilà, mis-sion accomplie. Le parcours ne souffre d’aucune interruption.