LE CHEMIN DU SUD-EST 

(el camino del sureste) 

Nous y voilà ! Une arrivée moins classique par les escaliers, un petit coup d'intérieur de la basilique et ... Hugo de retour de Fisterre toujours aussi jovial et sympathique que l'on trouve par hasard ... au bistrot ! 

Peu de photos pour cette fin de parcours tellement nous savons en avoir des dizaines sur d'autres pages. Vous trouverez ci-dessous le lien Wikipédia traditionnel et un autre vous menant à l'ultime étape de notre camino pri-mitivo où une iconograpie importante de Santiago figure. 

Ultime étape, nous atteignons Saint-Jacques aujourd'hui. 

Ce va être montées et descentes dans la campagne parmi les pins et les eucalyptus, passages couverts de treilles et ... traversées de chantier car les travaux de l'AVE ne sont jamais loin. 

Et c'est l'arrivée sur Ponte-Ulla où se construit un spectaculaire viaduc destiné à l'AVE (Alta Vélocidad Espanola, le TGV espagnol). Nous l'abordons par le haut, passons dessous près d'une petite chapelle qui semble écrasée et après nous être installés à l'hôtel (l'albergue est trop loin !), nous avons la vue globale du village, de son église, du viaduc en construction et, cerise sur le gâteau, l'ancien viaduc où circulent encore des trains. Robert est "aux anges" ! 

Première grasse matinée car le petit-déjeuner est à 8h00. Nous jouons à cache-cache avec la N 525. Second petit-déjeuner à Banderra pris dans une boulangerie. Le parcours en forêt alterne  chênes et eucalyptus .  

A 12h3O, au restaurant, Robert se désaltère au tinto. Son départ sera guilleret et décontracté.  

Au passage à Dornelas, l'église Saint-Martin toujours dans le style caractéristique gallicien. 

En toute fin de journée nous longeons un grand champ avec des vaches; l’une d’elles a mis bas il y a peu et elle est encore occupée à lécher son petit et à le stimuler à se tenir debout. 

Nous avons choisi pour cette soirée un hôtel à Silleda terme de notre étape et nous dînerons avec des Hollandais et des Allemands. 

Belle journée, il y a moins de vent et il fait moins froid. 

Nous partons sur l’ancienne route au lever du jour. Le ciel se dégage au-dessus de nos têtes et le bleu gagne. Les premiers bars sont fermés: c’est trop tôt.  

A 12h30, nous passons devant un restaurant. Qu'auriez-vous fait à notre place ? Nous empruntons un très ancien chemin qui nous fait franchir un beau pont médiéval.  

Une sobre église de style local vient ensuite (nous sommes bien incapables de dire où !). 

Nous poursuivons par de très beaux chemins bordés de murets de pierres moussues. Robert, fier de ne pas avoir fait de chute sur ce chemin garni de pierres humides et glissantes mime un "double V" de victoire.  

A Castro-Dozon, terme de notre étape, c'est le scénario classique du "menu del dia" (c'est encore l'heure) et de l'installation à l'albergue. 

Le vent charrie de gros nuages noirs, qui se sont probablement déchargés quelque part...mais pas sur nous ! 

Nous avons au départ du vent et un temps frais. Le balisage nous fait faire un détour pour nous faire passer devant une albergue dont nous n'avons rien à faire ! 

Après deux heures de marche nous arrivons au monastère Santa-Maria de Oseira. Enorme bâtiment que nous connai-ssions déjà pour y être passés lors de notre retour routier en 2004. Pour la seconde fois nous n'y pénétrons pas (fer-mé ? pas envie ?). Le lien va vous donner à voir des dizai-nes de photos en plus des nôtres. 

Nous profitons d'une belle auberge dans le village de Cea. Après le déjeuner, nous nous égarons dans "la ville" et faisons bonne sieste. Le temps est frais mais il y a du soleil. Nous passons la soirée avec une Belge qui nous raconte l’histoire de son père espagnol basque (sur le chemin, le soir, à l'étape, "on se raconte" beaucoup).  

Au début de la guerre, ses parents ont mis leurs trois garçons, âgés de 8, 10, et 12 ans dans un bateau en partance pour la Rochelle. Ce bateau a été escorté par des pêcheurs, puis par l’armée britannique. Après un transit d'un mois en France ils arrivent en Belgique où ils sont accueillis par des religieuses. Les parents ne les retrouveront que six années plus tard. Elle est née belge, sa langue maternelle est le flamand, mais elle parle aussi le français et l’espagnol. Elle travaille dans l’humanitaire pour les populations déplacées, et elle est actuellement en congé jusqu’au mois de novembre. Elle s’interroge sur sa "carrière future" car il lui reste 20 ans à travailler avant la retraite.  

Nous passons une très bonne nuit. Le vent se lève vers 5h00. 

Nous partons d'Ourense par le pont roman. A 7h00 du matin nous traversons une ville envahie par les fêtards de la nuit, soûls, bruyants, qui eux sortent des boîtes de nuit. Les rues sont jonchées de débris de bouteilles cassées, de papiers, et les éboueurs sont déjà à pied d’oeuvre. 

Après le pont roman, nous continuons pendant environ cinq kilomètres le long de la nationale, puis nous passons  sous un immense viaduc. C'est la voie de l’Alta Velocidad (le TGV espagnol) en construction, qui reliera Ourense à Santiago. Nous sommes ensuite, jusqu’à Cea, sur de charmants petits chemins fleuris, dans une nature printanière parsemée de genêts blancs (photos ci-dessous). Nous traversons des villages aux maisons typiques galiciennes. il y a beaucoup d'horréos (un lien vous renvoie vers une page du "camino primitivo" où figure un diaporama vous en montrant quantité d'autres). Nous rejoindrons l’itinéraire officiel (que nous avions perdu dès Ourense) seulement 500m avant l’arrivée ! 

Nous partons de bonne heure, par une petite route, dans le brouillard et avec une petite pluie durant un quart d'heure. Hugo nous quitte là, il prend un taxi jusqu’à Santiago, mais il va jusqu’à Fisterre à pied. Peut-être le reverrons-nous à son retour (nous le reverrons effectivement). Après avoir fréquenté deux bars et rencontrés d'autres pèlerins (déjà connus ou pas) nous arrivons à Ourense pour l'ouverture de l'albergue. 

Nous sommes les premiers inscrits, installés, douchés. En ville, "menu del Dia" où ils ont "osé" donner à Robert une "casera" (limonade) et une bouteille de vin entamée. Le déjeuner est à l'avenant de ce qui précède. Nous faisons un petit tour en ville puis, ... une sieste ! La forme revenue et la mauvaise humeur de Robert passée nous entreprenons la visite de la cathédrale. Elle est monumentale, la nef romane est assez pure et les fenêtres du 2ème étage le sont aussi, le reste est très baroque. Les statues peintes sont bien conservées car protégées par un second portail , mais bien sûr, sans recul. Les retables dégoulinent de dorures, de quoi fuir. 

Comme à l'accoutumée nous vous donnons les deux liens concernant la ville. Celui en castillan est plus riche en photos. 

Nos photos vous montrent la cathédrale et les ponts roman et moderne. 

Ensuite, c'est une somptueuse traversée dans des bruyères arborescentes avec une météo fraîche. Nous descendons sur Vilar de Bario où, en pleine forme, nous décidons donc de poursuivre jusqu'à Xunqueira après nous être restaurés dans un bar. Cette étape va faire 30 ou 35 Km (on ne sait pas trop !). Ce sera une dizaine de kilomètres en ligne droite, peu passionnante et les 5 derniers dans une châtaigneraie splendide. 

Nous arrivons au refuge à 17h 30, soit 10h après notre départ. Tous ceux d’hier sont là ce soir.  

Après le dîner, nous retournons rapidement à l’albergue. C'est la fête au village avec la sono ... Nous sommes les premiers couchés et endormis, Nicole pour longtemps, Robert lui, participe au retour des autres ! 

Au réveil le temps est couvert. Nous faisons une très belle montée sur un chemin montagneux mais dans le brouillard. 

A Albergueria nous allons prendre un café au "Rincon del Peregrino". C'est un lieu mythique du Camino Sanabrès. Le patron remet à chaque client une coquille Saint-Jacques où celui-ci doit inscrire son nom. Elles sont ensuite accrochées sur les murs de l'ensemble de l'auberge. Il y en a des milliers. Le lien en castillan vous donne à voir quantité de vues de l'établissement et des bâtisses du village. 

Hugo "pète la forme" et c'est communicatif ! 

Le soir, à notre grande surprise nous retrouvons un bon nombre de connaissances et quelques nouvelles têtes. Une des particularités des chemins de Compostelle est que les compagnons de route apparaissent, disparaissent et réapparaissent au fil des choix des hébergements et ... de la forme ! 

Excellente soirée au resto où Hugo (premier plan à gauche) met une ambiance folle. 

Un magnifique lever de soleil, puis une longue descente de 15 kilomètres sur une petite route non revêtue nous mène au village de Laza où nous découvrons cette curieuse mai-son accrochée à un mur. 

Nous prenons un "bocadillo" dans une auberge sympa tenue par une Suissesse et nous décidons de stopper dans cet établissement agréable. 

En pleine Galice maintenant. Paysages, habitat, horreos, ... tout y est. 

Côté architectural, la ville d'Ourense, le monastère Santa-Maria de Oseira que nous persisterons à ne pas visiter tant son extérieur est spectaculaire et ... l'arrivée à Santiago. 

Nous avons maintenant des compagnons de route réguliers dont Hugo ! 

de Campobecerros à Santiago