Saint-Lizier est une jolie petite ville historique, perchée en hauteur avec de petites rues pentues et étroites. C'est plein de touristes et il y a deux (peut être trois) bistrots. A 19h00 fuite générale. Tout ferme.
Les courses alimentaires c'est sur la "nationale", dans la zône commerciale à un bon kilomètre. Un resto pas "piège à touristes" c'est encore un peu plus loin.
A visiter toutefois :
le palais des Evêques. C'est tout en haut et il fait chaud. Je n'y vais pas !
la cathédrale a un beau cloître et de belles colonnades (voir ci-dessous).
Le "coup de gueule" du jour
La commune de Lescure qui ne compte que 500 habitants a comme toutes les autres communes de France une liste impressionnante de morts de la grande guerre mais elle en compte deux en Algérie. Ce monument édifié en 1996 comporte la traditionnelle inscription : "morts pour la France".
Concernant ces deux morts en Algérie, je dirais plutôt "morts pour le colonialisme".
Sur la fin du parcours, il y a l'église abandonnée du Clouquet et son cimetière adjacent. Les sites de pèlerinage la citent comme point de passage, avec à l'occasion une photo, mais pas d'autres renseignements. J'aime bien ces lieux abandonnés sans aucune histoire et notoriété.
La solution de facilité qu'ont adoptée (totalement ou partiellement) mes "compagnons de chambrée" consiste à emprunter la D119 (moyennement fréquentée) qui évite deux montées sur les hauteurs et raccourci l'étape de quelques kilomètres.
Il fait beau, je tiens la forme, alors je me fais les deux montées. Vues lointaines, tapis de fleurs, chants des oiseaux ... Tout bien !
Sur les conseils du Pasteur, je ne suis pas le balisage du chemin et je passe, tout comme la route par, la grotte du Mas d'Azil. Suite aux orages d'hier, l'eau de l'Arize est très chargée.
Je ne reprends le chemin que quelques kilomètres plus loin lorsque celui-ci retraverse la rivière.
Le temps s'est bien tenu toute la journée mais ... à l'entrée du Mas d'Azil, alors que depuis une bonne demi-heure le tonnerre gronde et les éclairs fusent de partout, une pluie torrentielle se déclenche.
Je trouve mon salut dans l'atelier de la succursale Renault locale et, au bout d'une autre demi-heure, alors que la pluie n'a pas diminué en intensité, un client qui repart avec son véhicule réparé m'amène au temple où se situe l'hébergement.
Une voisine du temple m'amène à l'hébergement où déjà d'autres personnes sont déjà arrivées. Nous serons au final sept. Le pasteur Bordes nous accueillera un peu plus tard et le soir nous irons avec lui au restaurant.
Repas chaleureux et conversations tous azimuth.
Un paysan pas content !
Et un panneau indicateur détaillé. Moi, c'est tout droit !
L'étape suivante, en seulement dix-sept kilomètres, devait normalement me mener au château de la Hille où, un hébergement pèlerin est prévu dans des caravanes ! Par ailleurs, il s'agit d'un logis luxueux en chambres d'hôtes "haut de gamme" et table d'hôtes du même acabit. Dix kilomètres hier, seulement dix-sept aujourd'hui, je me traîne ! Décision prise donc d'aller jusqu'au Mas d'Azil et en adaptant un peu le parcours ce sera trente kilomètrtes environ. Le château de la Hille, où je ne vais pas aller, à toutefois un passé intéressant que vous livre le lien.
Pailhès, commune où je ne vais pas passer non plus car mon aménagement de parcours m'a conduit à emprunter de petites routes sans circulation pour ne pas faire une étape trop longue possède lui aussi une particularité.
L'orage a grondé toute la nuit et le sol est mouillé lors de mon départ. Cependant, il ne pleut pas.
Quelques kilomètrtes après Pamiers, au bord de l'Ariège, je longe la chapelle romane de l'ancienne abbaye de Cailloup (début 12 ème siècle).
L'étape du jour vers Pamiers (une petite dizaine de kilomètres) est en plaine et ne provoque pas un enthousiasme particulier ! Un champ récemment moissonné avec ses bottes de paille en rouleau que je persiste à trouver esthétiques et le "Pont romain" sur le Crieu (à noter que souvent les "ponts romains" n'en sont pas. Ici, pas d'infos sur le sujet).
A Pamiers, j'ai retenu à l'hôtel "Première Classe" dans la zône commerciale (l'hôtel est fonctionnel et pas trop cher quant à la zône commerciale ...)
La ville de Pamiers ... bof ! Une cathédrale massive, fermée et ... moche mais un centre-ville plutôt joli avec un resto qui me servira un menu du jour "bon et pas cher".
J'aurais pu rajouter ces 10 kilomètres à mon étape d'hier mais, je n'aurais pas bénéficié de l'accueil particulièrement chaleureux du Carlaret.
Dernier passage inférieur sous une route, la lampisterie qui sert d'hébergement pour les pèlerins et ... la gare où la voie a cédé la place à un magnifique jardin.
Elisabeth, notre accueillante nous reçoit avec beaucoup de chaleur et le repas du soir pris en famille (trois des huit enfants d'Elisabeth étaient là dont un avec femme et enfants) sera pour les quatre hébergés un moment de choix où les échanges seront nombreux.
Et puis c'est le parcours sur l'ancienne voie ferrée qui joignait Pamiers à Mirepoix. La tristesse de voir la disparition d'un moyen de transport est pondéréé par le fait qu'elle est devenue une "voie verte".
Une belle ligne droite et une maison de garde-barrière qui tombe en ruines et est progressivement envahi par la végétation.
Le minuscule village de Vals est surplombé par une magnifique église rupestre qui jouit d'une grande notoriété (le lien va vous dire pourquoi).
Départ suffisamment tôt pour profiter de la belle lumière du matin.
La plaine qui entoure Mirepoix va laisser rapidement la place à un paysage vallonné d'une grande beauté.
Quelques-unes de mes photos dans le "Diaporama" ci-dessous.
Son ancienne cathédrale Saint-Maurice présente la particularité d'avoir la plus large nef unique dans le style architectural gothique languedocien de près de 22,00 mètres d'ouverture.
Mirepoix est une très jolie bastide où l'essentiel de l'activité commerciale et touristique se tient sur la place centrale, entourée d'arcades et dites des "couverts".
Normalement, après les ennuis de santé qui m'avaient empêché d'en finir avec cette liaison "Méditerranée-Atlantique", je devais finaliser le parcours restant de Mirepoix à Bagnères de Bigorre, fin avril et en compagnie de Nicole. Nous avions commencé par une liaison entre Conques et Toulouse (un "barreau" de jonction entre les chemins du Puy et d'Arles ). La météo, particulièrement catastrophique, nous conduira à abandonner ce parcours deux étapes avant son terme à Toulouse.
Rapatriés chez moi à Tarbes, le temps restera éxécrable et nous n'aurons pas d'autre alternative, après quelques jours passés à lire, à nous rendre en Aragon, de l'autre côté des Pyrénées où la météo était "normale" !
Et "ENFIN", le mardi 22 juillet, je me rends à Mirepoix pour reprendre l'affaire où je l'avais laissée.
LE CHEMIN DE PIEMONT
(De la Méditerranée à l'Atlantique )
(GR 78)