Alsace : de Gondrexange à Barr

A 13h00, nous sommes à pied d'oeuvre pour parcourir ce long tronçon qui va nous conduire jusqu'au bord du lac Léman.
Nous franchissons le canal par lequel nous arri-verons lors de la réalisation du tronçon final (presque deux ans plus tard !).
Le temps est frais mais le soleil brille. Nous dé-marrons par des petites routes parmi les prés, tra-versons la N4 et rencontrons plusieurs jolis villages.

Profitant de l'arrivée du GR 533, le Club Vosgien "annonce la couleur" (extrait d'un panneau plus grand).
Nous sommes dans les Vosges (géographie physique) mais encore en Lorraine (géographie administrative !).
Nous aurons encore d'autres avatars avec la signalisation du Club Vosgien qui ne veut pas entendre parler du balisage FFR.

Parmi les jolis villages rencontrés, Saint-Quirin en est un. Il possède une église priorale baroque avec trois bulbes et une chapelle haute. 
Un renard traverse la route avec une proie dans la gueule en plein village !
Nous apercevons la crête des Vosges, et le Donon (demain, on ne le verra pas !).

Nous sommes dans les genêts en fleurs, les fougères sont hautes et presque dépliées, le vert est moins tendre.
Nous arrivons à Abreschviller par un point de vue sur le village qui s’étire beaucoup. Il nous reste encore 3,5 kilomètres à parcourir pour arriver à notre hébergement. Il est sur le chemin, tant mieux pour demain ! .

Notre journée va se dérouler dans les bois, sur des pistes forestières, avec quelques raccourcis en sentiers coupant des lacets et toujours des genêts en fleurs. Nous rencontrons d’autres randonneurs et marchons un moment avec un allemand de Sarrebruck. La pluie s’installe progressivement, de discrète elle devient importante et à partir de midi elle est accompagnée de vent . Nous arrivons au pied du Donon qui possède à son sommet des monuments de l'antiquité romaine (le lien vous les présente). Il est en pleine tourmente aussi renonçons-nous à y monter. Nous sommes à notre hôtel à 15 heures, trempés. Un excellent diner, lessive et bonne nuit.

Nous montons jusqu’au Struthof, an-cien camp de concentration avec chambre à gaz et ancienne carrière à travaux forcés. La route y mène, et nous trouvons beaucoup de monde, des cars avec des jeunes en sortie scolaire. C’est assez sinistre et im-pressionnant. Le temps humide, ven-teux s’allie avec ce que  ces lieux évo-quent. 

Nous repartons dans le brouillard, le vent et, après un déjeuner rapide dans les courants d’air près d'une fontaine,   un peu de route et des bois à l’écart des motos et des voitures. Nous poursuivons par un long chemin en crête sans visibilité. Enfin, une re-descente vers des métairies et nous voyons notre halte du soir au soleil ! Nous entamons cette descente à bon rythme avec une petite pause à la cascade du Howald pour procéder au lavage des chaussures. Nous repérons le cimetière car notre hébergement au Howald, en chambre d’hôtes, se trouve dans ses parages. Bon repas avec des Hollandais qui sont également sur le GR5.

Nous déjeunons avec une allemande, parlant français et parcourant le GR 532.
Nous démarrons par une belle descente en forêt, sur un chemin mouillé, jusqu’à Schirmeck, puis nous montons au château pour jouir de la vue sur la ville (un peu restreinte car les nuages sont bas).

A 9h00, nous sommes devant l’église où le GR est fléché et suite à un "vautrage en règle" nous sommes à nouveau au même point une heure après (la faute au balisage du "Club Vosgien" ?) ! Des randonneurs sympas nous ont prévenus de notre méprise. En plus, Nicole a perdu la housse de sa gourde et, re-en plus, nous avons effectué tout cela sous un crachin humide. Mais, vers 11h, le ciel bleu arrive alors que nous montons allègrement au Mont Saint-Odile. Comme quoi, une situation n'est jamais totalement désespérée !

En traversant une route nous rencontrons un rassemblement de "Frégate Renault". Moment d'émotion (relatif tout de même, n'exagérons rien !) pour nous autres "Seniors" qui avons connu ce véhicule. Le lien signale en anecdote que Pierre Lefaucheux PDG de Renault s'est tué au volant d'une Frégate !!!
Et pour ceux qui auraient encore une "Frégate" en état de rouler un second site (encore en service en 2019 !) pourrait les intéresser !

Nous approchons du sommet du Mont Sainte-Odile, au milieu d'un chaos de rochers élevé de main d'homme. On l'appelle le "mur Païen". Ce sont les Proto-Celtes, les Celtes, les Romains puis les Alamans qui construisirent cette énorme enceinte entourant la forteresse érigée au sommet. Beaucoup d'inter-rogations encore sur cette construction. 
Nous retrouvons les Hollandais avec qui nous étions hier soir. Ils ramènent la housse de gourde à Nicole ...

Nous arrivons au piton rocheux où trônent des chapelles ornées de mosaïques orientales, et un très beau chemin de croix  extérieur en cérami-que bleue. Nous avons un vaste point de vue sur la plaine alsacienne. Nous finirons par une belle descente dans les vignes sur Barr. 
Concernant les monuments religieux et le chemin de croix, le lien précé-dent sur le Mont-Odile vous dit tout. Et ci-dessous, un Diaporama va vous montrer l'intérieur de l'édifice reli-gieux, le chemin de croix et un aperçu de la descente vers Barr.

Le site du Mont Sainte-Odile a aussi le triste privilège d'être le lieu d'une catastrophe aérienne. En effet, le 20 janvier 1992 un airbus A 320 d'Air Inter s'écrasa à proximité immédiate du mont faisant 87 morts.
Nous sommes hébergés chez un viticulteur. L'accueil se fait avec un verre de vin blanc, d'Alsace bien sûr !
Nous visitons la ville au soleil (un diaporama, avec beaucoup de fils électriques, ci-dessous) et prenons l'apéro avec une "Flammenküche". Si l'on en croit Nicole, c'est la preuve que nous sommes bien en Alsace !