LE CHEMIN DE PIEMONT 

(De la Méditerranée à l'Atlantique ) 

(GR 78) 

Et l'on finit en beauté avec l'abbaye de l'Escaladieu, le château de Mauvezin et ... la terrasse du restaurant "Chez Loulou" (établissement renommé de la région) peu avant d'arriver à Bagnères de Bigorre. 

Il y a des trains de bonne heure à Tarbes pour aller à Capvern aussi, je suis sur le chemin qui me mène au GR 78 avant 7h00 pour cette étape à la journée. 

L'incontournable Pic du Midi de Bigorre qui trône sur la région est baigné de la "douce lumière du matin". Beau prélude pour une journée que l'on peut qualifier de "sportive" (34 kilomètres et 1500 mètres de dénivelé). 

Et c'est peu avant midi, à l'entrée du village de Tilhouse, que je boucle mon parcours "Méditerranée-Atlantique". 

Pourquoi là ? Parce que, quelques jours avant la réalisation du tronçon final partant de Mirepoix, j'avais, à la journée, fait le parcours de la gare SNCF de Capvern à Bagnères de Bigorre. C'est pourquoi je rejoins ce parcours à la journée dans ce village. 

Arrivé à la gare de Capvern, je dispose de plus d'une heure avant de voir arriver le train qui me ramène chez moi. 

En face de la gare, un hôtel-bar-restaurant qui va se révéler être l'antithèse complète de l'établissement fréquenté hier. Les tables sont installées sous une pergola et le garçon (en "jean") m'envoie vers une table qui vient d'être débarrassée. Il est sur mes talons alors que je m'installe et il dépose sur la table l'entrée, une bouteille de vin et un panier rempli de tranches de pain de campagne. Le reste va suivre avec la même efficacité sans aucuns "chichis". 

La clientèle : des camionneurs, des ouvriers du bâtiment, des couples âgées, ... enfin un peu de tout. 

Le menu : simple et copieux. Le prix  : 12 euros pour 3 plats, vin à volonté et café. 

Voilà ! En clair, on paye 8 euros de plus pour avoir des "saloperies" autour de l'assiette, manger tout juste à sa faim et voir martyriser une pauvre serveuse ! Mes amis connaissent mon sens de la mesure et ils sauront relativiser mes propos. 

Le paysage devient plus vallonné car nous approchons des Baronnies. La "dissipation des brumes matinales" n'a pas encore commencé ! 

Enfin, pour ceux qu'indignerait ma propension de ces derniers jours à choisir le bitume, je leur laisse deviner quelle doit être la fréquentation intense de cette route ! 

Au fil du chemin, la voie ferrée qui en d'autres temps allait probablement au moins jusqu'à Arreau, est envahie par la végétation. 

Et, une vache , bravant les interdits, qui passe sa tête sous le barbelé pour aller brouter une herbe à sa convenance. 

Vers midi, à Nestier, je décide de me faire un "menu du jour" (encore parfois appelé "menu ouvrier"). Un hôtel-restaurant (labellisé "Gites de france") se présente. Le "menu ouvrier", ce sera pour une autre fois (demain d'ailleurs !). Le prix : 20 euros. Bon, "quand on aime, on ne compte pas" et surtout quand on a faim et pas envie de manger les saloperies qui traînent dans le sac depuis un certain temps. 

C'est bon, pas copieux et les assiettes ont tout autour, soit une poudre bizarre, soit des volutes d'un liquide ressemblant à du miel. 

Le service, tout un programme. Il y a la patronne qui supervise et aide si nécessaire, une "cheffe de rang" qui prend les commandes et à l'occasion amène un plat et, ... la pauvre serveuse (débutante ou stagiaire) en tenue réglementaire (jupe noire et chemisier blanc), complètement tétanisé qui me fait véritablement pitié. Le pain est servi en petites boules, une par une, et il faut aller les chercher dans une panière au fond de la salle. Ceux qui me connaissent imaginent le nombre qu'il va m'en falloir en tenant compte, en plus, du côté "chichiteux" des plats qui me conduit à "compléter" ! 

Sans internet depuis un moment, je demande si je peux avoir le code. Réponse cinglante : "c'est réservé aux clients de l'hôtel". 

Allez filons et traversons la Neste à Nortet pour atteindre mon hébergement à "Plein Air Pyrénées". 

"Plein Air Pyrénées" est un organisme d'accueil tenu par un couple d'anglais plutôt orienté vers le cyclisme. On y reçoit bien sûr beaucoup de cyclistes anglais venus affronter les cols pyrénéens mais on y reçoit aussi chaleureusement les  "rando-pèlerins". Mon hôte sait ce que c'est que la soif. Après une première bière, il perçoit très bien qu'une seconde serait la bienvenue. Il n'y a pas affluence en ce moment. Seulement une jeune cycliste anglaise qui vient de faire 15 jours de cours de français à Toulouse et qui sera enchanté d'apprendre par mon biais quelques expressions argotiques. Repas du soir très sympa même si la maîtresse de maison a laissé tomber le moulin à poivre dans la casserole ! 

Voilà, c'est "viaindu" ! 

A ceux qui pensent que la marche stimule les neurones, ces deux derniers pavés apportent un démenti cinglant  ! 

Jolis chemins au départ puis le GR noté sur ma tablette n'est plus le bon. Je ne cède pas, j'y vais quand même et je finis dans les ronces ! Bon, puisque c'est ça, je prends les petites routes qui comme déjà indiqué me conviennent parfaitement. Je suis et recroise plusieurs fois le nouveau GR. 

Au revoir Saint-Bertrand. Ce n'est pas encore le "Grand Beau", mais çà va "Viaindre". 

Bon, ça commence à sentir la fin ! Voici donc la page où je vais enfin en avoir fini avec cette liaison "Méditerranée-Atlantique" faite d'une manière plutôt décousue ! Je tente de vous l'expliquer dans la présentation ! 

Le temps va se remettre et je vais pouvoir profiter sans retenue du spectacle du chemin de Piémont. 

Saint-Bertrand de Comminges à Bagnères de Bigorre 

Saint-Bertrand  de comminges

LE CHEMIN DE PIEMONT 

(De la Méditerranée à l'Atlantique ) 

(GR 78)