LE CHEMIN URBAIN V 

(de Nasbinals jusqu'en Avignon) 

DIAPORAMA 

Près de la Bambouseraie nous perdons le chemin et empruntons la route assez passagère en cet endroit. De toute façon, il faut finir par la prendre pour franchir "la porte des Cévennes" où la montagne, de chaque côté plonge sur la rivière et ne laisse pas le moindre passage pour un chemin. 

Anduze est une jolie petite ville. Nous allons tout de suite au gîte d'étape que Robert a connu il y a une quinzaine d'années alors qu'il organisait une randonnée d'été dans les Cévennes pour le Club Alpin Français. C'est maintenant le fils qui a repris l'affaire et l'accueil est toujours aussi bon. 

Nous aurons l'occasion de discuter des problèmes que rencontrent ces types d'hébergements par rapport aux particuliers qui louent sans obligation aucune de normes de sécurité. 

Hier, avec le train, nous longions le Gardon. Aujourd'hui, "pedibus jambus", nous prenons un peu d'altitude par de petites routes on ne peut plus calmes (quelques voitures conduisant les enfants à l'école). Il est tôt et le soleil irradie la cime des arbres. 

Nous basculons vers le gardon de Mialet et suivons un chemin caillouteux à flanc jusqu'à ce beau pont qui nous permet de rejoindre Mialet situé sur l'autre rive. 

Mialet, joli village en longueur où nous nous arrêtons assez longuement au café-épicerie associatif. Nous échangeons avec le gérant sur le fonctionnement et les difficultés d'une telle entreprise. 

C'est plus loin que nous rencontrerons deux cavaliers qui marchent à pied au côté de 4 chevaux assez lourdement chargés. Ils sont partis d'Orléans et comptent joindre la Slovaquie en 8 mois. 

Nous revenons sur la plate-forme à l'air libre du train. La motrice est diesel. On prend les gaz plein les poumons et les yeux mais la vue est totale de chaque côté. 

Nous ferons un dîner très fin au restaurant de notre hôtel en compagnie d'un groupe de 12 cyclistes hollandais qui avait demandé, et obtenu, un petit-déjeuner de bonne heure (la force du nombre !). On en profite.   

Nous commençons par le "village lao" dont l'entretien est dirigé par ... un Laotien ! 

Ensuite nous irons de merveilles en merveilles : les gigantesques massifs de bambous où fût tourné le film "Le salaire de la peur" et de nombreux massifs floraux particulièrement soignés. Alors, pas d'autre solution que le diaporama ci-dessous. 

Voici notre engin de traction à vapeur et, c'est parti. Nous franchissons le Gardon d'Anduze et apercevons au loin la "Porte des Cévennes" marquée par les deux montagnes qui enserrent le Gardon à son entrée dans Anduze. 

Le premier lien vous renseigne sur cette ligne et le second vous fait faire un aller-retour avec le train de toute beauté au travers de la campagne cévenole (en haute définition).  

Nous longeons le Gardon d'Anduze tantôt sur la route tantôt sur de petits chemins. Nous arrivons à Saint-Jean du Gard. C'est jour de marché. Nous sommes dans un bon hôtel fort bien situé. 

Notre déjeuner dans un restaurant à "touristes" proche de la gare n'est pas enthousiasmant mais il ne nous faut pas manquer le train touristique à vapeur des Cévennes qui va nous conduire à la "Bambouseraie de Prafrance". 

Une borne ancienne qui déli-mite les départements de la Lozère et du Gard  et, peu avant Saint-Jean du Gard, cette belle fenêtre à meneaux. 

Nous prenons immédiatement de la hauteur et nous apercevons une partie des bungalows de notre terrain de camping. Partis tôt nous bénéficions d'une belle lumière et d'une fraîcheur agréable. 

Au col Saint-Pierre, vite atteint, la vue porte loin. Quelques marches nous mettent sur ce beau chemin bordé de murets de pierre. 

Toute l'étape, qui fait moins de 12 km, nous serons sur le "Chemin de Stevenson" 

Au passage, un commerce qui ne va pas être fermé que le lundi ! 

Après quelques courses à Saint-Etienne Vallée Française nous nous installons dans un bun-galow en dur bien équipé au vaste camping du Martinet. 

Un bout de l'étape de demain est ainsi fait et cela colle parfaitement avec notre projet de joindre Saint-Jean du Gard dans la matinée et de profiter de l'après-midi pour faire un aller-retour à la Bambouseraie de Prafrance en em-pruntant le train touristique à vapeur des Cévennes. 

Aux Ayres, nous quittons la route qui n'était guère passagère pour plonger par un sentier dans une dense végétation cette fois absolument méditerranéenne. Petit torrent (fort peu en eau), rochers en "piles d'assiettes" tout est un véritable ravissement pour nous. C'est peut-être pour cela que nous n'avons pas pensé à faire plus de photos ! 

À Saint Germain de Calberte nous faisons la pause déjeuner sur la terrasse du gîte qui est de repos. Le patron présent nous remplira nos bouteilles et nous vendra quelques compléments à notre pique-nique. C'est lundi, nous retrouvons la civilisation après l'aridité des Cévennes, mais nous ne trouverons aucun bistrot ouvert . 

A Lebou, hameau de quelques maisons où nous pensions avoir retenu, nous apprenons que ce n'est pas possible car c'est son jour de fermeture ! La patronne présente se démène pour nous trouver autre chose. Ce sera dans un camping-village de vacances à la sortie de Saint-Etienne Vallée Française. Ce qui nous arrange. On vous dira pourquoi. 

A notre réveil, il y a toujours un très grand vent aussi nous suivons la route plutôt que le chemin qui ondule sur les crêtes. Nous avons basculé, depuis le col, sur le versant méditerranéen. Le soleil revient et la végétation change. 

Lorsque nous arrivons à notre hébergement, il n'y a plus d'électricité ! Petite inquiétude mais ERDF est sur le coup et au bout d'une heure c'est revenu. 

Le Rallye des Cévennes termine son étape au col. On n'ira pas voir, trop froid, trop de vent et la compétition automobile on s'en fout un peu ! 

Très bon accueil par le jeune couple de gérants. Nous sommes logés dans un pavillon extérieur avec cuisine, chambre et salle de bains. 

Nous faisons un excellent dîner et nous disposerons d'un plateau pour préparer notre petit-déjeuner. Autant dire qu'avec un froid et un vent de cet acabit, nous faisons une excellente nuit. 

La vue s'élargit alors que nous prenons de la hauteur, la neige apparaît et un vent d'enfer se lève. 

Nous rencontrons des randonneurs locaux qui nous précisent que si nous voulons aller au "Signal de Ventalon", il nous faudra finir "à quatre pattes". Cet endroit est un point culminant avec une vue panoramique extraordinaire dont nous vous faisons profiter avec le lien* ci-dessous. Mais bon ... une piste forestière qui part à flanc vers notre hébergement emportera notre adhésion. Un rapide pique-nique dans un endroit le moins venté possible et nous sommes à 14h30 au Col de Jalcreste où nous dormons ce soir. 

* Panorama avec rotation et possibilité d'afficher en plein écran. 

La météo, ce n'est pas encore çà et le nombre de photos va rester plus que modeste. 

Une vue du pont de Montvert alors que nous commençons à remonter les  3 kilomètres de route pour retrouver le chemin. 

Après une excellente nuit, nous avons la "forme olympique". La température est en dessous de 0° et nous faisons ces deux photos d'architecture alors que le bleu semble un peu revenir dans le ciel.  

Florac à Anduze 

Plus loin c'est où ? C'est le Pont de Monvert situé à 9 kilomètres par une petite route peu passagère. 

C'est en légère descente et les 9 kilomètres sont abattus en 1h30 sous la pluie et par moments la grêle. A l'entrée du Pont de Monvert un petit hôtel de style ancien nous tend les bras. Petite chambre très agréable, repas qui ne l'est pas moins arrosé d'une bouteille de vin. La visite de la ville se limitera, lors d'une interruption de la pluie, à quelques pas dans le village pour aller boire un apéro. 

Un évènement historique de première importance s'y est déroulé en 1702. Nous vous en faisons la relation ci-dessous (quand on n'a pas de photos, "on tartine" !). 

"Le village est plus connu pour avoir été, le 24 juillet 1702, le point de départ de la guerre des camisards, à la suite de l'exécution collective de l'abbé inquisiteur du Chayla qui avait opéré pendant plusieurs années dans la commune avec un sadisme notoire, transformant la maison prise au bailli Jean d'André en un lieu de détention et de tortures. L'un des meneurs de la révolte collective, le camisard Esprit Séguier, fut condamné à avoir le poing droit coupé avant d'être brûlé vif sur les bords du Tarn au Pont-de-Montvert". (extrait de wikipédia) 

Nous débouchons sur le petit village de Grisac terme normal de notre étape. Nous apercevons le petit château magnifiquement restauré où vit le jour, en 1210, Guillaume de Grimoard le futur Urbain V. 

Nous nous dirigeons ensuite vers le centre de loisirs où nous avions réservé. Quelques voitures stationnent sur le parking et le bâtiment est ouvert. Nous rentrons. Personne ! Plusieurs dortoirs sont occupés et il y a des provisions dans la cuisine. Nous hésitons à nous installer et finissons par découvrir que l'hébergement qui nous est destiné est une petite maison située en face. Pas de chauffage (un radiateur à bain d'huile qui n'a aucune chance de réchauffer la pièce où nous sommes censés dormir), une couverture par lit et en guise de cuisine un four à micro-ondes et rien d'autre ! 

Le contact téléphonique avec le gérant se passe plutôt mal car, lors de la réservation, on avait dit à Nicole que nous serions avec d'autres personnes (apparemment dans l'autre bâtiment). On finit par se "cracher des guêpes" et nous décidons d'aller plus loin. 

Le paysage est sûrement joli mais noyé dans la brume, il n'incite pas à photographier. Alors, les chemins charretiers ancestraux deviennent notre sujet. En voici trois bordés de murets, taillés dans le roc, ils nous ramènent à l'époque de la traction animale. On prenait son temps ... nous aussi ! 

Aujourd'hui, la météo n'est pas avec nous et les photos seront peu nombreuses. 

Le chemin Urbain V fait un large détour en suivant le Tarn par Bedoues et Cocures pour rejoindre les hauteurs ensuite. Nous préférons "taper dans la butte" de suite et via le GR 68 et un bout de "Stevenson", nous le rejoignons au niveau du ruisseau de Vallongue. 

Beau parcours dans les bois sous un ciel chargé et avec, pendant deux heures les vrombissements du Rallye des Cévennes qui sévit en bas dans la vallée (on a bien fait de monter). La pluie commence à 11 heures. Nous trouvons à midi une bergerie ouverte qui nous permet de nous restaurer à l'abri. La fermière qui s'apprêtait à rentrer ses brebis alors que la neige est susceptible de tomber, surprise de nous trouver, à la trouille de sa vie en nous voyant !  

Florac à 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

(Choisissez de préférence la cartographie IGN. Vous pouvez modifier la couleur et l'épaisseur du trait et visionner en "plein écran")