OVIEDO LUGO SANTIAGO
EL CAMINO PRIMITIVO
(Le chemin primitif)
DIAPORAMA
DIAPORAMA
1 - Un de nos amis du CAF-Ile-de-France, hélas disparu prématurément, avait créé cette distinction entre le "tamalou" (tu as mal où ?) que se lance les participants d'un certain âge (pour ne pas dire un âge certain) aux randonnées Cafistes par un nouveau type de personnage le "tapamalou" (tu n'as pas mal où ?) ! Subtile distinction permettant de gagner un temps certain dans la conversation ! Notre ami, déjà très atteint et se sachant mal parti conservait néanmoins cet humour.
Côté tienda (boutique) on trouve de tout (depuis les pantoufles jusqu'aux outils agricoles) et à droite le bar. A Campiello nous étions dans un bar-tienda mais nous n'avons pas songé à faire des photos. Ici c'est un bar-tienda de musée qui donne néanmoins une idée de la chose (qui n'est pas propre à la seule Espagne d'ailleurs !).
Un diaporama va vous présenter les autres pièces de ce magnifique musée.
Lors de notre visite, un chat, dans le jardin du musée projetait de mettre du poisson à son menu !
Nous déjeunons au seul restaurant ouvert, qui a le Wi-Fi et nous en profitons pour regarder notre messagerie. A la table voisine, le groupe de français emmené par Michel, déjeune en compagnie d'Henriette la canadienne et de son amie française. C’est lui aussi un "fêlé de la coquille", depuis la retraite, il est sur les chemins de mars à septembre… Le village a une soirée rock et sur la place, face au restaurant, se dresse une estrade avec une sono (nous en sommes assez éloignés pour ne pas avoir à en souffrir cette nuit). Un groupe local armé de cornemuses tente, sans succès, une diversion. Nous nous contenterons de quelques tapas pour le dîner. La nuit sera agitée du fait des va-et-vient et des retours tardifs de certains. J'ai un "vrai" ronfleur au-dessus de moi.
Après l’installation à l’albergue municipale, nous visitons le musée ethnographique, qui retrace la vie autrefois dans ces communes. Nous voyons des meubles d’école, d’épicerie et de boutiques que nous avons connus dans notre enfance. Une occasion de vous montrer ce qu'est un "bar-tienda".
Nous finissons l’étape par un chemin en forêt et arri-vons à Grandas de Salime où nous reconnaissons aus-sitôt son église très parti-culière (Nous y sommes dé-jà passés, lors de notre re-tour touristique, lorsque nous avions fait, en 2004, le parcours entre Genève et Santiago).
Dès que nous entamons la descente, le soleil apparaît de l'autre côté de la retenue d'eau vers où l'on va.
La descente prétendument "vertigi-neuse" du guide, est un excellent chemin fleuri et bien large pour les mulets et les charrettes. Un allemand et un groupe de Français nous doublent.
Nous descendons donc jusqu'au barrage et quelques centaines de mètres après l'avoir franchi, apparaît le "bistrot rédempteur" qui nous délivrera les "bocadillos" et le vin (ou le café) propre à nous réjouir le coeur.
Tous ceux qui nous ont doublés dans la descente sont attablés.
La montée s’effectue rapidement afin de ne pas avoir froid dans le brouillard et le vent. Au col, nous entendons sans les apercevoir les éoliennes. Nous voyons tout de même la minuscule "Capilla de Santa Marina de Buspol".
Nous sommes les premiers levés, mais, dans les minutes qui suivent tout le dortoir est debout. Nous partons dans le brouillard dès après le petit-déjeuner. A la Mesa, nous rencontrons les Mexicains qui sortent emmitouflés du petit refuge où ils ont dormi. Avant de les doubler, je converse un peu avec eux. Une nouvelle occasion pour moi de constater que le castillan des Mexicains m'est plus facilement compréhensible que lorsque j'échange avec des Espagnols "pur jus". De là à penser qu'ils le parlent mal comme moii, c'est un pas que je ne franchis pas ! Il ressort de la conversation qu'ils ont des tas de maux les plus divers qui les handicapent. Ce sont des "Tapamalou"(1) ! Assez critique à leur égard au début, nous admettons maintenant qu'ils font "leur chemin" à base d'hôtellerie et de taxis mais ... c'est le leur !
Un petit tour du village nous fait découvrir cette charmante petite église.
A nouveau repas préparé par nos soins le soir et bonne nuit.
Enfin, du ciel bleu ! Nous arrivons les premiers à l’albergue municipale de 12 places située, comme c'est souvent le cas, dans une ancienne école. Bâtiment de construction récente mais comme chez nous, les écoles de village ferment.
Comme d'habitude, c'est : la douche, la lessive et les courses. Nous nous préparons nous-même notre repas, puis sieste. A 16h le refuge est complet : 3 personnes qui parlent allemand, et 4 Français dont Monique (la "pas nette" de Bodeyana !). La Canadienne et la Française sont à l’albergue privée. Nous voyons passer un groupe de 4, au pas de charge, façon "commando" vers 18h, ils vont aussi au privé. Demain, nous sympathiserons avec eux.
Après le col, nous descendons un peu puis faisons une longue traversée ondulante jusqu’à Monte-furado village avec un seul habitant. Ensuite, c'est Lago où sont attablés tous ceux qui nous avaient dépassés. A 4km de l’arrivée nous préférons attendre pour boire !
Nous découvrons à ce même col une borne jacquaire (caillassée semble-t-il) et ... elle est creuse ! Normal après tout, c'est du béton et donc inutile de dépenser inconsidérément et en plus il faut penser au poids !
Ces bornes sont placées à chaque changement de direction. Nous en avons depuis Oviedo et il est probable que tous les chemins de Compostelle d'Espagne sont (ou en seront) équipés.
Petite particularité : dans les Asturies c'est le point de concours des rayons de la coquille qui indique la direction à suivre (ici donc à gauche) mais, ... en Galice, c'est le contraire.
Ci-dessous, vous n'allez pas échapper à un diaporama de bornes à coquille !
Nous faisons une longue pause au col. Le paysage est plaisant et nous nous chauffons les articula-tions au soleil avec plaisir. Les chaussettes sèchent, les chaussures également. Plusieurs pèlerins passent, certains sont pressés, d’autres flânent comme nous. Discussion avec des cyclistes français qui ont déjà parcouru 900 kilomètres. Robert qui ne peut faire plus de 15 kilomètres à vélo sans avoir mal au cul pendant trois jours prend des conseils : une selle avec vide au milieu, un cache-selle et un collant rembourré.
Nous y voilà, et c'est d'en bas que l'on vient !
Enfin, du ciel bleu !
Nous progressons dans une végétation luxuriante et une certaine luminosité commence à se manifester.
Notre seconde rencontre sera cette biche (mais est-ce une biche ?) blessée mortellement on ne sait trop par quoi.
Notre première rencontre est ce veau, encore gluant, qui vient de naître. A n'en pas douter, la mère ne doit pas être loin et ne va pas tarder à venir le lécher et l'aider à se mettre sur ses pattes.
Le petit-déjeuner de ce matin est aux antipodes de notre repas d'hier midi. Un café minuscule et une montagne de "saloperies" sucrées dont les Espagnols ont le secret où l'on peut puiser à volonté. Notre rêve de "tostada con tomate y aceite" (pain grillé avec de la pulpe de tomate et de l'huile d'olive) s'effondre lamentablement.
Comme chacun sait, ou devrait savoir, que rien n'est jamais totalement négatif, c'est aujourd'hui, en prenant de l'altitude pour passer le "Puerto del Palo" que nous allons retrouver le soleil.
Aujourd'hui, peu de photos et toutes de Nicole (vu le temps brumeux, j'ai renoncé à sortir son "monstre" !).
Pola de Allande à Grandas