(Le "rail des sables" et le "Camino de la Costa") 

 
 

                           LISBONNE                                                             PORTO                                                                SANTIAGO 

LISBONNE-PORTO-SANTIAGO 

(Le "rail des sables" et le "Camino de la Costa") 

Praia de Mira a une activité de pêche importante en témoignent les nombreux oiseaux de mer dans le ciel et les filets que les tracteurs manoeuvrent sur la plage. 

A la tombée du jour, les oiseaux de mer finissent par se poser sur le sable. Il y en a probablement des milliers. C'est le moment que je choisis pour aller les "faire chier". Beau succès, ils s'envolent et tournent dans le ciel. 

Juste retour des choses, il y en a un qui me "chie" dessus. La tache ne partira qu'après trois lavages ! 

Praia de Mira est une agglomération largement plus importante que Praia de Tocha et, comme nous allons le voir plus loin a une autre activité que le tourisme. 

Nous sommes ici au bord d'un grand plan d'eau aménagé interne à la ville. Des hôtels (le mien plutôt minable mais j'avais dû choisir de payer pas cher !), des restaurants (le mien excellent). 

Et ... voir la suite. 

Nouvelle courte étape dans les résineux en direction de Praia de Mira. 

Peut après le départ, un imprévu vient rompre la routine de ce parcours plat et parallèle au bord de mer. 

Comme indiqué sur le panneau, le transit est interrompu. Des voitures à coup sûr mais les piétons ? Deux solutions : 

- La traversée à gué de la rivière, ce qui suppose de descendre un talus abrupt, enlever ses chaussures, traverser le cours d'eau (peu profond) et, remettre ses chaussures et escalader l'autre talus tout aussi abrupt. 

- La traversée, façon funambule, en empruntant l'une des poutres en béton du pont. 

N'écoutant que ma fainéantise, je choisis la seconde solution ! 

Les données du problème : la poutre est large comme mes deux chaussures côte à côte, la rambarde a disparu ou n'est pas a porté de main. 

Les conséquences éventuelles de cette façon de faire (auxquelles je n'ai pensé heureusement qu'après coup) : perdre l'équilibre et choir dans le lit de la rivière (avec option crâne fracassé sur la poutre voisine) en me fracturant un membre dans la chute. Et bien sûr la mort dans d'atroces souffrances si personne ne vient à passer (là, j'en rajoute un peu !). 

Bon, au final, j'ai réussi mon numéro d'équilibriste et j'ai pu en cheminant au milieu des arbres parfois brûlés (photos ci-dessous) réfléchir à mon inconscience. 

Je dispose d'un très beau studio "Airbnb" où comme de coutume j'ai le plus grand mal à pénétrer. Zanabar, son propriétaire est au travail loin de là et ses explications en anglais ne me permettent pas de trouver la boîte, protégée par un code, où sont les clefs de l'appartement. C'est du studio voisin que me vient le salut en la personne du père de Zanabar qui, au départ pas trop motivé pour faire le concierge de son fils, m'aidera à trouver la "boîte noire" et ... l'ouvrir. 

Après un bon repas au restaurant de bord de plage je trouve Zanabar qui est venu me saluer et voir les travaux en cours dans un autre studio lui appartenant. 

Chaude ambiance, avec un quasi nouveau repas arrosé de vins locaux (j'avais dit que c'était mon anniversaire mais même sans cela, je pense que j'aurais profité de cette joyeuse hospitalité). Quand il n'est pas question de trouver une clé dans une boîte codée, le "portugnol" fonctionne plutôt bien ! 

Ci-dessous, la plage en fin d'après-midi alors que le soleil est revenu. 

Départ de chez "Gaston" à 9h45. Aujourd'hui, j'ai 78 ans (une de plus au compteur !) et mon étape ne fait que 18 kilomètres. L'intégralité de mon parcours va se dérouler au milieu des résineux (qui ici n'ont pas brûlé) sur cette route revêtue sommairement et probablement réservée à l'exploitation forestière. 

L'environnement sableux décourage d'aller voir ailleurs et de-ci de-là de petits groupes floraux égaient ce paysage austère aujourd'hui sous un ciel plombé.  

La configuration de cette partie du Portugal est la suivante : 

Le village d'origine est à quelques kilomètres dans les terres et une antenne lui a poussé en bord de mer. Hier "praia de Qiaios", aujourd'hui "Praia de Tocha" et demain "Praia de Mira" (vous avez probablement deviné que "praia" c'est plage !). Entre ces antennes, absolument rien si ce n'est la pinède (incendiée ou pas). La plage de sable est en continu mais sans aucun équipement en dehors des zones urbanisées. 

Praia de Tocha est uniquement destiné au tourisme balnéaire (lotissements de pavillons et quelques commerces en bord de plage). Ni laid, ni beau, ... quelconque ! 

Dans le village, personne ne connaît "Gaston" ni son hébergement. Je finis par trouver et fais connaissance avec ce Français qui ne parle pas portugais et est établi ici depuis peu. Je dispose d'une belle chambre (il n'y en a qu'une !) et d'un accès à la cuisine. "Gaston" (est-ce son prénom ?) est très sympathique. 

Je suis dans un vrai village où il n'y a pas d'hôtels et probablement pas d'autres hébergements que le mien. L'unique restaurant en périphérie ne fonctionne que le midi. L'épicerie du village me fournit ce qu'il faut pour mon repas du soir et l'un "des" bars, car il y en a plusieurs, un demi de 30 cl pour ... un euro ! 

Quitter "le rail des sables" a son charme ! 

Le terme de mon étape est le village de Quiaios situé à deux kilomètres dans les terres par rapport à Quiaios-Plage. J'ai une réservation "Booking.com" dans ce que je suppose être un hôtel et qui se nomme "Chez Gaston". Je devais normalement longer la mer, passer à ladite plage et rejoindre le village originel. 

Une immense carrière (photo à gauche) s'est établie en bord de mer et je me vois fermement refoulé par le vigile qui garde l'entrée des lieux. Passons donc par la montagne (257 mètres tout de même !) où je vais découvrir le joli "parque florestal da serra da boa viagem" (parc forestier de la montagne du bon voyage). L'étape déjà longue initialement le sera un peu plus mais j'arrive au village en bon état. 

Le fait que le seul évènement "culturel" organisé dans la ville soit un "concours de bikini" ne doit pas nous faire jeter l'opprobre sur elle. La belle rue principale est très animée et débouche sur une jolie petite place ombragée idéale pour mon pique-nique. De belles maisons aux belles façades colorées (certaines avec des murs tapissés de mosaïques). 

La vieille ville est ceinte de fortifications (plutôt basses ?).  

C'est par un gigantesque pont routier suspendu qui traverse le rio Mondego, que l'on pénètre dans Figueira da Foz, ville de plus de 60 000 habitants. 

La ville vit de son port de pêche (sardine, morue), de ses chantiers navals et de l'apport touristique de sa grande plage de "Claridade" (photo d'ouverture de la page) sur laquelle s'est déroulé le "Mundialito" (tournoi interna-tional de football de plage) de 1997 à 2004. Personne d'autre n'en a voulu après ? 

Egalement, si l'on en croit wikipédia, un concours annuel de bikinis ouvert à tous a lieu. 

Tout de même, un "Festival international de cinéma" s'y est tenu de 1972 à 2002. Pourquoi, plus après ? 

Ci-dessus, en ouverture de cette page, la vue d'en haut de Figueira da Foz que je vais seulement traverser ce jour. 

Départ matinal avant 8h00 alors que la pluie a cessé. Une barque typique locale à l'avant effilé est sur le point d'être remorquée vers l'eau. Son nom : "Etoile de la mer de Leirosa". 

Sur plus de 10 kilomètres, je vais devoir suivre une route nationale à la circulation intense. Une large "bande d'arrêt d'urgence" me donne une bonne sécurité. 

Leirosa à Praia de Mira 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

(Choisissez la cartographie OTM. Vous pouvez modifier la couleur et l'épaisseur du trait et visionner en "plein écran")