TRAVERSEE DES ALPES 

LE CHEMIN EUROPEEN GR5/E2 

(de la mer du Nord à la Méditerranée) 

Pays du Mont-Blanc : de Salvagny au col du Bonhomme

Sommaire

Avec cette page nous renouons avec notre parcours commencé en juillet 2006 à Thonon-les-Bains. Après une nuit commencée en fin d'après-midi et terminé tard le lendemain matin et l'ingestion d'eau de cuisson de riz (il faut aimer !) nous nous sommes estimés capables de reprendre le chemin dès le lendemain.

Le premier jour de notre "renaissance" va être consacré à rejoindre, le gîte de Salvagny que nous avions réservé de longue date. Nicole constate que je mange peu. C'est le signe indéniable que je ne suis pas tota-lement remis ! L'appétit reviendra rapidement !
Vincent, le fils de Nicole, nous dépose à "Flaine 1600" et nous rejoignons facilement Salvagny via le col Pelouse et le lac de Gers.

Le parcours, qui emprunte le GR 96, ne manque pas de charme même si ce n'est pas encore tout à fait le "grand beau".

Aujourd'hui commence une période de "grand beau" qui ne nous quittera pratiquement plus jusqu'au terme de notre traversée au nord de Nice. Cette année, une canicule a sévi. Nous, naviguant autour de 2 000 mètres, ... on était ... bien ! Nous commençons par une série de magnifiques cascades.

Et, au "collet d'Anterne", le sommet du "Mont-Blanc" pointe son nez !

Les cascades de la
"Pleureuse" et de la
"Sauffaz"

C'est en longeant la "chaîne des Fiz", au milieu des parterres de Rhododendrons, que nous atteignons le refuge "Alfred Willis" où nous pique-niquerons.

La cascade du "Rouget"

Le "lac d'Anterne", la montée dans la neige jusqu'au cio du même nom et ... le panorama sur la chaîne du "Mont-Blanc". La descente vers le refuge de "Moëde-Anterne", sur une face sud sans neige, ne sera plus qu'une formalité.

Grand beau dès le départ. Nous descendons au Pont d’Arlevé à la fraiche et dans la rosée. Nous franchissons ici le torrent de la Diosaz.
J'ai fait cette diapo en 1991. A l'époque, le GR5 partait d'Amsterdam.
Pourquoi cette photo ? J'en rêvais déjà tout simplement !

C'est maintenant une belle remontée vers le col du Brévent dans les rhododendrons en fleurs.
Trois bêtes à quatre pattes cavalent au loin. Ce sont des petits gabarits, donc peut-être des chamois. Nous traversons quelques petits névés, et en arrivant au col … 

... un plus grand sur lequel des jeunes font une partie de boules de neige. En arrière-plan la chaine du Mont- Blanc majestueuse.
Le chemin vers le sommet du Brévent traverse un autre grand névé assez pentu. Suivant la formule consacrée : "il convient d'être attentif". Je sais l’être !

... La descente sur les Houches c'est 1 500 mètres de dénivelé. Robert y est souvent passé, mais seulement à la montée (courageux mais pas téméraire, il revenait par un autre chemin !). Nicole y passe pour la première fois et n'apprécie pas vraiment ! C'est un beau chemin bien entretenu avec souvent des marches et parfois des chaînes mais il est extrêmement raide. On est constamment plus occupé à regarder où mettre les pieds plutôt que d'admirer le paysage pourtant somptueux.
Nous nous installons aux Houches à l’hôtel "les Mélèzes". Nous bénéficions d'un très bon diner dans une salle à manger rétro avec des "vieux" en pension. Un silence sépulcral y règne ! Les "vieux", du moins pour certains, sont peut être plus jeunes que nous mais disons que ... c'est un autre style ! Merci de ne voir aucun mépris dans cette description. « Chacun son truc" !

Un aller et retour en bus à Chamonix pour se procurer une pile adéquate permet à Nicole de repartir avec un altimètre qui fonctionne. Elle ne peut s’en passer dans  les montées pour réguler son allure.
Un passage à la Poste nous déleste des cartes et topos dont nous n’avons plus besoin, puis la benne nous monte jusqu’à Bellevue. Nous avons fait cette montée de nombreuses fois et point n'est besoin de la refaire.
Rencontre à Bellevue avec le tramway du Mont-Blanc ; au loin le col du Tricot où passe la variante que nous empruntons ; la passerelle qui y mène et quelques belles fleurs

Arrivés au col du Tricot nous basculons dans la vallée des Contamines-Montjoie.
Le temps devient lourd et orageux aussi nous ne traînons pas pour descendre au refuge des « chalets de Miage" où nous sommes hébergés ce soir.

Nous passons la soirée avec un couple d’Avignon, sur le tour du Mt Blanc. Elle, est passionnée de photo et possède un Nikon haut de gamme. Comme en plus, elle ne jure que par Apple, tous les éléments sont réunis pour que cette dame me soit sympathique ! Dîner en terrasse car au final, il n'y a pas eu d'orage.
La terrasse du refuge avec une fontaine originale. Je semble me perdre en conjectures face à mon GPS 12.

Après avoir fait nos courses aux Contamines, nous arrivons à l'église "Notre-Dame de la Gorge". C'est un bel exemple d'art "baroque savoyard". Les deux liens ci-dessous vous donnent tous les renseignements que vous pouvez souhaiter. Un chemin du baroque partant de Saint-Nicolas de Véroce et se terminant en ce lieu permet, tout en marchant sur des chemins, de se faire une idée de cet art particulièrement florissant dans la région.

Le ciel se charge à nouveau aussi nous montons donc sans traîner jusqu'au refuge de Nant Borrand fin de notre étape. Y aura-t-il un feu d’artifice ce soir car nous sommes le 13 juillet ? Oui, mais naturel, car un gros orage finit par éclater.

L’orage a nettoyé le ciel. Il fait frais et nous faisons un détour par les lacs Jovet situés  dans un vallon sauvage. Nous sommes seuls quand nous arrivons puis les touristes envahissent le terrain quand nous sommes sur le départ. Montée au col du Bonhomme, toujours par une piste régulière.
Au col, nous sommes maintenant dans le Beaufortin.

Nous cheminons, à flanc, dans les rochers pour arriver au refuge du col de la Croix du Bonhomme. Il est midi. Après avoir pique-niqué nous partons faire un tour au col des Fours où une variante du GR5 passe. La montée se fait par un grand névé et nous voyons beaucoup de fleurs d'altitude rases et de couleurs très vives. Nous ne verrons pas d’animaux (le coin est pourtant réputé pour cela).
A notre retour, nous nous installons dans notre dortoir. Nous dînons avec des jeunes qui campent avec un chien. Ils font une boucle de trois jours pour le week-end du 14 juillet.  La salle à manger est bruyante car il y a plusieurs groupes avec accompagnateur et portage des sacs par les mules. Le vent souffle fort cette nuit.