LE CHEMIN DU SUD-EST 

(el camino del sureste) 

A Granja de Moruela nous allons à l'albergue. Elle s'est beaucoup améliorée depuis 2001. A l'époque nous n'avions pas pris le temps de visiter le village. Nous le faisons et découvrons qu'il n'y a rien de bien particulier si ce n'est un centre d'interprétation Cistercien où le responsable nous dit que les processions de la semaine pascale sont du "folklore" ! 

Ce que l'on retient aussi de ce village, c'est que c'est ici que se séparent les chemins qui vont, l'un vers Astorga rejoindre le "Camino Frances" et l'autre vers Saint-Jacques via Ourense. C'est ce dernier que nous allons prendre demain. En 2001, nous avions fait le parcours vers Astorga et poursuivi un peu au-delà jusqu'à Ponferrada. 

 

Les derniers kilomètres avant Tabera, notre étape, seront parsemés de ce type de chemins envahit par les eaux des rivières locales débordantes. Quelques acrobaties donc pour éviter de remplir ses chaussures. 

L'auberge est loin du village, on ne sait pas où sont les clés alors ... Hôtel ! Excellente nuit sans ronfleurs. 

Réveil à 6h30. Nous partons avec le jour et les nuages. Nous sommes le plus souvent sur de beaux chemins agri-coles avec de grandes flaques que nous contournons ai-sément. 

Nous passons à proximité de l'ermita de la Virgen del Castro. Il est probablement trop tôt pour la photographier mais nous l'avions fait en 2001 (une occasion de vous montrer une diapo de l'époque). Plus loin, nous recon-naissons bien le château ruiné de Castrotorafe. Nous vous présentons les deux versions (2001 et 2010) et nous vous mettons 2 liens vous permettant de voir cette belle ruine sous des angles plus attrayants que les nôtres. 

Après les merveilles de Zamora, il nous faut reprendre la route. Nous sommes pour deux jours sur la "Via de la Plata" que nous avions fréquenté en 2001. Il y a maintenant quelques autres pèlerins qui progressent avec nous dont un groupe de quatre parti de Séville. Ils ont dormi hier à l'albergue de Zamora. Parmi eux, il y a Xavier. C'est le "chef" du groupe, celui qui "sait". Nous serons plus ou moins avec lui et sa petite troupe dans les jours qui suivront. Nous saurons nous tenir suffisamment à l'écart et ne pas subir les moindres de ses directives. 

L'étape se déroule sur terrain plat et sur de belles pistes agricoles. Nous franchissons une autoroute encore en travaux. Un riverain est fier de faire visiter son jardin décoré de statues de pèlerins. Et une borne nous indique que nous sommes bien sur la "Via de la Plata" (on n'en doutait pas vraiment !). 

Nous sommes hébergés à l'auberge municipale de Montamarta au bord de la N630. Nous préparerons notre repas nous-même et passerons une bonne nuit 

Nous aurons fait une journée culturelle passionnante. La vieille ville est facile à parcourir, et nous passons d’une église à une autre avec toujours le même émerveillement pour l’extérieur, et moins d’enthousiasme pour l’intérieur. Quel dommage de voir un retable surchargé de dorure dans une magnifique église romane ! 

En fin de journée, la vue sur le pont roman, au bord du Duero les derniers rayons du soleil sur d'anciens moulins, une barque et ... lors de notre traditionnel apéritif au "parador", deux photos prises alors que nous visitons les lieux au prétexte de chercher les toilettes ! 

En 2001, lors de notre parcours sur la Via de la Plata nous étions déjà passés à Zamora. Robert avait pris une quinzaine de diapos toutes maintenant avec des dominantes abominables. Nous avons gardé le souvenir d'une visite vite "expédiée" notamment du fait que tous les monuments étaient fermés parce que l'Infante Elena, fille du roi, visitait la ville ! 

Partie remise donc et c'est avec quelques-unes des quelque 80 photos numériques (de qualité inégale) que nous allons vous faire découvrir cette ville joyau de l'art roman qui compte 24 églises, des palais et une dizaine de maisons de ce style. 

Ci-dessous, l'église San-Juan-Bautista (Saint-Jean-Baptiste), la cathédrale, un petit bout des fortifications et la merveilleuse et simplissime "iglésia de Santiago de los Caballeros" situé en dehors des murs. 

Nous allons vous présenter un diaporama d'une partie de nos autres photos en "vrac" car il faudrait un temps considérable pour tout bien identifier. Les amateurs d'art roman, même s'ils ne pratiquent pas la langue castillane, trouveront sur le lien en cette langue toutes les photos de chacune des églises de cette magnifique ville. 

Après une très bonne nuit nous avons choisi d'emprunter la route pour parcourir les 7 kilomètres nous séparant de Zamora et nous entrons dans Zamora par le pont médiéval dès 10h00 du matin .  

Nous découvrons dès après le passage du fleuve le joli petit "Palacio del Cordon".  

La visite attentive de la ville que nous prévoyons va se  préparer à l'Office du Tourisme et nous nous installons dans un hostal en étage (pratique courante en Espagne). 

Après avoir longé quelque temps le Duero nous terminerons notre étape en suivant la route. 

Quelques gouttes avant d'arriver à Villaralbo terme de notre étape. Le premier hôtel est fermé, le second n’existe plus, et, le troisième et dernier, un deux-étoiles, est parfait. 

Nicole fait "ses écritures" au bar tandis que Robert et le perroquet de la maison regardent une corrida à la télé ! 

La suite du chemin serait plutôt quelconque si ce n'étaient ces beaux arbres en fleurs: cerisiers, pommiers (et peut-être poiriers). 

A 13h à Villalazan, le bar Avenida nous accueille pour un menu "del dia" excellent. Le patron est ravi d’avoir des pèlerins. Il nous offre un petit porte-monnaie. 

Il a beaucoup plu ces derniers jours et les "caracoles" qui, comme nous, ont leur maison sur le dos, sont légion. Nous, on peut la poser ! 

Nous côtoyons un chantier qui semble abandonné (en Es-pagne, beaucoup de voies TGV ne dépasseront pas le sta-de de la construction des piles). 

La sortie de Toro, côté résidentiel, est très belle. Le bel-védère où est construite la ville est entaillé de profondes ravines. 

Dès après la (re)traversée du Duero, nous retrouvons la campagne avec ses petites maisonnettes d'agriculteurs toujours coquettes. 

C'est au cours de cette page que nous rejoignons la Via de la Plata (vieille connaissance) et visitons attentivement cette fois-ci la merveille architecturale qu'est Zamora. Après deux jours sur la Via de la Plata nous la quittons pour suivre le chemin Sanabres. 

Nous ne serons maintenant plus seuls sur le chemin, même si ce n'est pas l'affluence ! 

de  Toro à Tabara 

DIAPORAMA 

Petit-déjeuner de bonne heure et dès le départ nous bénéficions d'une belle lumière sur les falaises du rio Esla et sur le pont qui le franchit. Une rencontre avec quatre chiens en liberté nous inquiète un peu mais il apparaît qu'ils sont très paisibles. Un cinquième arrive en aboyant mais les quatre premiers vont le rejoindre pour lui dire de ne pas nous importuner, précise Nicole dans ses notes ! 

Un personnage qui sera des nôtres un bon bout de temps est cet espagnol que nous appellerons "l'ancien" (il est cependant plus jeune que moi !). Ce n'est pas un marcheur expérimenté et ses difficultés motrices nous conduiront à l'assister lors de passages nécessitant quelques contorsions pour franchir des zones inondées. il est par contre pourvu de beaucoup humour. 

Apostrophé gentiment par moi alors qu'à la pause-café du matin il boit une liqueur aromatisée, il rétorque au reproche que ce n'est pas bien de boire de l'alcool si tôt : "no es alcool, son hierbas" (ce n'est pas de l'alcool, ce sont des plantes) ! 

Souvent, alors que nous progressons nous entendons des coucous. Notre "ancien" prétend "pince sans rire" que c'est le même qui nous suit depuis plusieurs jours !