Piémont : Col du Montgenèvre à Suza

Nous avons passé la frontière, mais nous n'avons pas fini notre journée.
Je contemple avec quelque inquiétude le chemin qui nous fait plonger dans le ravin où coule le torrent que nous allons suivre. Un panneau informatif, complètement dénué de la moindre information et commençant à se délabrer arbore le balisage de la "Via Francigéna" (flèche blanche, direction Canterbury et jaune, ... en principe Rome). Un affichage en français (agrandir) sur une maison et l'église de Cesena Torinese où nous faisons étape ce soir.

MOLIERES

Salbertrand est une commune de la ville métropolitaine de Turin. Son église avec son clocher d'une grande sobriété, ainsi que la rue principale équipée d'un caniveau central ont attiré notre attention (pas celle de Wi-kipédia !).

Chiomonte est un peu mieux documenté sur Wikipédia notamment au niveau historique (voir le lien).
Une galerie avec arcades, une belle fontaine et, plus loin un chat curieux , ... de tout !

Et nous voici à Suza. La ville donne son nom à la vallée où elle y occupe une position centrale.
Elle possède un patrimoine important lié à son histoire qui va de la période romaine au 18ème siècle. De 1796 à 1814, Suse fera partie de l’Empire français de 1794 à1814.
Suze a de nombreux monuments, telle cette église avec son clocher à bulbe. La Porte de Savoie nous donne ensuite accès à un centre-ville populaire qui ne manque pas de charme.

La photo du bel hôtel où nous avons dormi (Cesana Torinese est une petite station de sports d'hiver). En "zoomant", nous avons une vue détaillée du sommet du Mont Chaberton et de ce qui reste des supports de l'artillerie italienne qui, avait la possibilité de tirer sur le territoire français et n'a pas manqué de le faire lorsqu'elle est entrée en guerre contre la France en 1939.
Au final, on a gagné la guerre et un traité de 1947 a corrigé la frontière et mis le Mont Chaberton, ... en France. Le Mont Chaberton est très "moche" mais délivre, depuis son sommet une vue imprenable sur la France et l'Italie. Je l'ai gravi plusieurs fois lors de vacances à Montgenèvre. Une route y monte depuis la face devenue maintenant française.
Vous en saurez encore beaucoup plus sur ces péripéties frontalières en consultant le lien ci-dessous.
Et pour finir, une vache partie batifoler en dehors de son enclos et un beau chemin, bien tracé, loin de tout.

Mollières n'est plus une commune et est maintenant probablement rattaché à Oulx.
De belles maisons, des fontaines, mais aussi ce monument aux morts de la grande guerre qui nous révèle l'histoire passée de cette région longtemps francophone.
Appartenant au duché de Savoie, la région ne s'est italianisée qu'au moment de l'unité italienne et d'une manière encore plus brutale avec l'arrivée au pouvoir de Mussolini.
Reste le nom de la commune (quelques autres dans la vallée sont dans ce cas) et les noms de famille à consonnance française.
Et l'incontournable cadran solaire dont la maxime en latin, une fois traduite, nous dit : "la vie vole comme une ombre".

La charmante petite église de Fenils. Nous, toujours en hauteur, nous suivons passive-ment notre courbe de niveau, avec les brus-ques virages que cela implique.

Hormis une photo de la gare d'Oulx qui a toute chance, de ne pas vous passionner, nous n'avons aucune image de cette ville. Le lien va vous en faire savoir un peu plus.
La première moitié de notre parcours en direction de Suza nous tiendra à une distance raisonnable de la circulation. Pour le reste, un bas-côté suffisamment large et des traversées de villages agréables rendront notre fin de parcours très supportable. Nous avons connu bien pire.

C'est qui ceux-là ?

Ah ! plus intéressant !

Avant l'arrivée à Suza, un court parcours (trop !), dans la nature, sur un chemin herbeux, avec un mur de pierres sèches et une végétation abondante.

La cathédrale Saint-Just est très peu docu-menté mais a cependant fière allure.
Les monuments de l'époque romaine parsè-ment la ville.