(Le "rail des sables" et le "Camino de la Costa") 

 
 

                           LISBONNE                                                             PORTO                                                                SANTIAGO 

LISBONNE-PORTO-SANTIAGO 

(Le "rail des sables" et le "Camino de la Costa") 

J'ai retenu une chambre "Airbnb" chez Juanita; une Australienne (c'est le site qui le dit). Le premier contact téléphonique se fait en langue anglaise et, il me semble comprendre que quelqu'un va venir. Une demi-heure passe et personne. Nouveau coup de fil et semble-t-il la promesse de la venue de quelqu'un. Ce sera "quelqu'une", après encore une demi-heure d'attente. Une sorte de "déglingue", mal embouchée, avec plein d'anneaux partout et, ce qui me gêne le plus, un énorme chien tirant sur sa laisse et dont l'ambition est de vouloir me bouffer. 

Mon hôtesse ne sait pas trop où se situe la location et une fois celle-ci trouvée me laissera dans une chambre équipée de châlits où je serai seul. Je prendrai mon repas du soir dans la pizzeria voisine. 

La suite et la fin de mes aventures dans cette cité balnéaire plutôt sympathique et animée c'est quelque temps après mon retour à mon domicile, la réception de ma facture téléphonique qui mentionne deux communications avec l'Australie pour la modique somme de 32 euros ! 

Après une vigoureuse protestation auprès de "Airbnb', je serai remboursé de l'intégralité de ma location et de ma facture de téléphone. L'Australienne, conformément à ma demande, n'est plus sur le site. 

"Airbnb", c'est çà mais le plus souvent des rencontres très intéressantes et souvent, pour le prix d'une chambre d'hôtel, un appartement entier. 

Il n'y a manifestement pas de possibilité de cheminer en bord de mer. La seule plage entre Porto Novo et Aréia Branca terme de mon étape est desservie par une petite route. Y aller et revenir par le même chemin ? Non. Allons dans la campagne et restons-y. 

Je découvre la culture extensive de la citrouille les champs en rase campagne en sont couvert et chaque village a plusieurs entrepots de stockage. Un joli moulin, sans sa voilure, transformé en habitation. Et l'arrivée sur Areia Branca 

Je passe rapidement sous la tour (c'est un hôtel) et découvre un village "normal". 

Un slogan mural réalisé au pochoir nous dit : "pour une éducation qui nous aide à penser et à ne pas obéir" 

Où va-t-on avec de tels raisonnements ? 

Avant que ne se profile à l'horizon l'infâme verrue qui surplombe la station balnéaire de Porto Novo (photo à droite), j'avais pu apprécier, du haut de "ma falaise" (c'est bien la mienne car, il n'y a jamais personne d'autre que moi !) le paysage nimbé de brume, comme irréel que je vous présente ci-dessous. 

La "marche au long cours" c'est aussi, parfois une météo plus contrastée. Le "grand bleu" et un soleil éclatant, ce n'est pas forcément tout le temps. Sachons donc apprécier d'autres formes de climat. 

Il est 20h00, nous sommes fin septembre, alors le soleil baisse rapidement sur l'horizon et laisse la plage totalement déserte (pas grand monde non plus avant !). 

L'engin qui ratisse le sable est déjà passé sur la partie droite de la plage (on se demande pourquoi ?). 

Je suis dans un "Appart'hôtel" et pour une modique somme je dispose de deux chambres, d'un séjour, d'une cuisine et d'un balcon avec vue sur la mer. Le resto fonctionne et en compagnie d'un seul autre couple, je fais un excellent repas ... suivi d'une toute aussi excellente nuit. 

Je retrouve donc rapidement mon confortable "haut de falaise" et la petite trace qui part à ma gauche et semble rejoindre le bord de l'eau ne m'inspire pas le moins du monde. 

Un petit crochet par la campagne me fera découvrir un magnifique panneau "blanc-rouge" noté "GR-E9" (c'est le sentier européen qui fait la liaison entre le nord de la Scandinavie et l'extrême sud du Portugal en suivant les côtes). Puis, ... plus rien ! 

J'arrive en vue de Pria Azul terme de mon étape. Si vous agrandissez, le premier bâtiment un peu important que l'on voit au premier plan est mon futur lieu de séjour. La photo suivante vous montre une vue plus large de la plage et son réseau de passerelles permettant aux baigneurs d'aller au bord de l'eau sans se fatiguer dans le sable. Même aux endroits où l'eau vient de se retirer, alors qu'il n'y a plus de passerelles, on se plante bien ! 

A Sao Lourenço, la possibilité de rejoindre la plage par le bord de l'eau est donnée. Au début, un chemin pavé et équipé de poteaux régulièrement espacés se présente. Mais rapidement tout cela a volé en éclats du fait probablement de fortes marées mais aussi d'éboulements venus du haut de la falaise. Il faut contourner d'énormes blocs et c'est très glissant. Je préfère revenir sur mes pas d'autant, qu'en plus, l'état de la marée risque, plus loin, de me barrer le chemin définitivement. Un court détour par une petite route me permettra de contourner l'obstacle. 

Si, tout de même, j'ai trouvé un passage pour descendre au bord de l'eau et traverser une petite plage (traces de pas de mes prédécesseurs, à droite). 

Bon, quand on suit le "rail des sables", quoi de plus naturel que de marcher dans le sable mais, on est à l'ombre le matin. En haut, on est au soleil et la vue est beaucoup plus large. Jamais content ! 

Ce jour, j'effectue un très beau parcours en cheminant sur la falaise (rien de vraiment praticable ne mène en bas). 

Un petit fortin et des surfeurs qui attendent "LA" vague ! 

Je finis par rejoindre le bord de mer et j'aperçois la petite ville qu'est Ericera. Mais, ce va être encore un détour par les terres en suivant une route pour atteindre mon but. 

J'ai réservé une chambre "Airbnb". C'est un appartement dans un petit immeuble occupé par une aimable dame qui viendra rapidement m'accueillir et m'installer. Je ne la reverrais plus le reste de la soirée. 

Repas dans la cafétéria d'un supermarché voisin et bonne nuit. 

Une étape que j'aurais pu facilement oublier si ce n'était mes archives photographiques. Reste le plaisir de la marche majoritairement sur de petits chemins dans une campagne, il faut le dire, pas spécialement attrayante. 

Faute de trouver un passage en bord de mer, je me retrouve, durant la majeure partie de mon parcours, dans une campagne décorée par endroits de grandes "herbes de la pampa". La seconde photo nous montre les murs de séparation des anciennes parcelles maintenant abandonnées. 

Lors de la traversée d'un village, auprès de la mare qui en orne le centre, un groupe d'oies passe à l'attaque et m'oblige à un détour. 

Un beau chemin, empruntant le haut de la falaise me conduira à Praia das Maças, bourgade balnéaire et terme de mon étape. Au final, je traverse un gué fait de grosses pierres et me rends à l'Apple's BBC qui m'héberge. C'est une sorte d'Auberge de Jeunesse privée, plutôt minable, avec dortoirs et chambres individuelles. L'accueil consiste à faire payer tout de suite ! 

Je ferai par contre un excellent repas au restaurant de bord de mer tout proche.  

Le chemin (toujours balisé !) monte sur la falaise et me donne une première idée de la difficulté d'avancer dans le sable avec un sac de 10/12 kilos sur le dos. 

La vue en s'éloignant nous fait découvrir un beau paysage et nous fait comprendre pourquoi nous ne pouvons longer le bord de l'eau. 

Très rapidement, je quitte la route principale et par la voirie locale je traverse deux petits villages. Un chemin agricole poursuit et divine surprise ... une signalisation indique la praia (plage) de Adraga à deux kilomètres. Si, si, une signalisation, une vraie ! 

Cette petite plage est agrémentée d'un arc dans la roche de la falaise qui longe la mer en ces lieux. C'est du plus bel effet. Il n'y a pratiquement personne. 

Hier, accompagné du gros chien qui s'était entiché de moi, je n'avais pas trouvé le départ de l'étape de ce jour. 

Départ donc par une N247 plutôt tranquille et une belle vue, d'en haut, de la plage de Guincho côtoyé hier. 

Au petit village de Biscaia, je découvre les jolies plaques de rue en mosaïque. A vrai dire, c'est la norme pratiquement partout au Portugal. Je vous laisse le soin de traduire. 

Un chien particulièrement agressif me remettra sur la grande route que je pensais avoir réussi à quitter. 

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C'est parti pour de vrai. Je longe maintenant, en principe, le bord de l'océan en empruntant le "Rail des sables" et en montant vers le nord. Nous verrons que cela n'est pas toujours possible à cause d'un balisage défaillant ou inexistant mais aussi du fait que la cote est bordée de falaises et que, à moins de savoir lire une table des marées en portugais, il vaut mieux ne pas s'aventurer inconsidérément là où l'on risque d'être submergé. 

Tout cela reste néanmoins plaisant et passer de la culture du surf, du transat et de l'huile solaire à celle des produits vivriers en pleine nature présente de l'intérêt (on voit, suivant la formule consacrée, des "vrais gens"). 

Malveira-da-Serra à Areia Branca 

Tracés des différentes étapes constituant cette page 

(Choisissez la cartographie OTM. Vous pouvez modifier la couleur et l'épaisseur du trait et visionner en "plein écran")