BOLIVIE 

Les lagunes du Sud-Lipez 

C'est l'heure du déjeuner et les 4X4 sont pratiquement tous là et, les admirateurs d'eux-mêmes aussi. Ils sont équipés d'un dispositif leur permettant de se prendre en photo à bout de bras. Cependant, le mon-sieur semble avoir un "vrai" appareil photo en bandoulière. Peut-être fait-il aussi des photos du paysage ! 

Alors que nous les admirons, une bourrasque provoque un important nuage de poussière de l'autre côté de la lagune. 

Nous partons maintenant en direction de la Laguna Colorada via la Laguna Blanca. Nous entrons dans le royaume des flamants roses. Il y en a des milliers pas spécialement farouches contrairement à ceux du nord du Chili que nous n'avions pu approcher à moins de 100 mètres.  

En 2005, alors que nous séjou-rnions au Chili à San-Pedro-de-Atacama, j'avais tenté un "6000" (le "Sairecabur"). Lors de l'as-cension sur la ligne frontière en-tre le Chili et la Bolivie, j'avais a-perçu partiellement, d'en haut, la Laguna Verde. Une forte envie d'aller en bas de l'autre côté voir de près cette merveille m'avait envahi. C'est fait ! 

Hier, c'était plutôt une étape d'approche. Aujourd'hui, on rentre dans le vif du sujet : "Laguna verde", "Laguna Blanca"  et "Laguna Colorada". La première, la bien nommée laguna Verde que nous voyons ci-dessous est celle par laquelle nous commençons. Elle est au point le plus éloigné de notre parcours, au pied du volcan "Licancabur" (5 916 mètres). Ce volcan est une vieille connaissance pour nous puisque nous l'avions côtoyé, de l'autre côté, lors de notre voyage dans le nord du Chili. 

Les différents liens ci-dessous vous donnent des explications sur la couleur de ces deux lagunes et vous offrent de magnifiques photos à cliquer. 

Voici le village où nous dormons ce soir (photo prise le lendemain matin). 

Ce jour, comme les suivants, l'hébergement est "chez l'habitant". En réalité dans des villages dédiés à cette activité où tous les 4X4 se retrou-vent le soir. Souvent il n'y a pas de douches mais toujours de la lumière. De bons repas nous sont préparés par notre cuisinière "perso" (un 4X4, c'est, 4 clients, un chauffeur et un(e) cuisinier(e). 

Passage auprès d'une petite lagune haut perchée et nous entrons dans la réserve "Eduardo Ava-roa". Le lien vous donne quantité de renseigne-ments sur cette réserve que nous allons parcourir et vous offre de magnifiques photos à cliquer. 

Nous arrivons au "Pueblo Fantasma" situé à près de 4 700 mètres d'altitude. C'est une ancienne concession minière datant de la colonisation espagnole, abandonnée dans les années 70 et sur laquelle plane de sombres histoires de sorcelleries. Une occasion de se dégourdir les jambes au milieu des ruines et de faire un "groupir" de 4x4 (il y en a d'autres, déjà repartis ou pas encore arrivés!). 

Donc, dès le départ, on "tape dans la butte" par une "ruta de ripio" (route non revêtue) qui en une heure va nous monter à plus de 4 000 mètres d'altitude (nous étions déjà à 2 850 mètres). C'est souvent fort étroit et abrupt. On n'est pas les seuls et nous formons une sorte  de "convoi" (tous dans le même sens  par chance). Le paysage est tellement beau et stupéfiant que l'on s'arrange de cette cohorte de 4X4. En plus, les mauvais esprits que nous sommes, peuvent se gausser, lors des haltes, des jeunes quasiment en tenue de plage, qui se font photographier les bras en croix devant des paysages somptueux et semblent dire ("regardez comme je suis beau, ...  !!! "). 

Nous nous arrêtons dans ce hameau pour le repas du midi. La rue principale (et unique !) ; les premiers du "convoi" sont là ; notre 4x4 et notre "anglais souriant" ; habitat typique local. 

A Tupiza, chaque hôtel ou auberge a son agence qui organise un circuit des "salars" (et chaque agence a aussi son hôtel ou auberge !). Aucune difficulté donc pour trouver un accompagnement pour les "salars" du sud-Lipez. Nous, peu soucieux d'aller par la ville faire des comparaisons de prix, nous avons pris le "Tour" de notre auberge (globalement, nous n'aurons pas à nous en plaindre). 

Présentation de l'équipe : un anglais "taiseux" et assez rébarbatif qui ne s'animera que lorsqu'il rencontrera des compatriotes ; une Sud-Coréenne de 40 ans d'apparence très jeune que le chauffeur appellera "la Chica" (jeune fille en espagnol) et qui nous donnera quelques inquiétudes au moment du départ. Nous devons l'attendre alors qu'elle sort de son sac quantité de lotions et crèmes qu'elle s'applique consciencieusement sur le visage. Je déclenche l'hilarité générale en disant à propos de nos futurs hébergements: "sabe que no hay duchas" ? (elle sait qu'il n'y a pas de douche ?). Au final, elle s'adaptera très bien aux aléas du parcours.