LE CHEMIN DU SUD-EST 

(el camino del sureste) 

Villena est une grosse agglomération de 35 000 habitants et elle a, bien sûr, un magnifique château féodal magnifiquement restauré. 

A l'hôtel où nous allons il reste seulement deux chambres à un lit. Tout est pris par les mariages, les communions et ... les cars de "vieux" ! Ce sera chacun à un bout du couloir, ce qui ne nous empêchera pas de faire un excellent repas de "tapas dans un bar sympa. 

Peu après, cette chaussée dallée (peut-être romaine, allez savoir !), cette maison ocre abandonnée au milieu des co-quelicots et enfin un joli petit groupes de maisons an-ciennes à l'entrée de Villena. 

Moins classique est l'agglomération suivante que nous traversons. Il s'agit de la Colonia Santa-Eulalia. 

Ce village créé par Antonio de Padúa y Saavedra, comte de Alcudia y Gestalgar et son épouse María Avial Peñas, vicomtesse de Alcira fait référence au "socialisme utopique" (comme en France, par exemple, la chocolaterie Menier ou la fabrique de poêle Godin). Ici, c'est l'agriculture qui prime ( huile olive, orangers, farine de blé, ...). On y trouvait bien évidemment le palais des comtes (plutôt modeste) et diverses constructions toutes dans la philosophie de ce "socialisme utopique". A noter une gare de trains et un théâtre dont vous pouvez voir l'intérieur sérieusement ruiné. Le site est classé depuis 2007 et des restaurations sont en cours. Beaucoup de visiteurs en ce "pont" du 1er mai. 

La petite ville de Sax et son incontour-nable château la surplombant. 

Nous longeons durant 4 kilomètres une voie de T.G.V. en construction (seule la plateforme est réalisée) et croisons plusieurs groupes de randonneurs (c'est jour férié). 

Nous arrivons sur Petrer, terme prévu de notre étape. A l'accueil municipal avec l'aide d'une élue et d'un "ami du chemin" nous tentons de trouver la personne détentrice de la clef du gîte. Introuvable, alors ce sera l'hôtel à Elda (grosse agglomération accolée à Petrer). 

Elda est une jolie ville avec un château qui la couronne. Quelques photos sous forme de vignettes, à cliquer, de notre production photographique (y compris "l'envers du décor"). 

Partir tôt le matin, c'est avoir ses ombres démesurées devant soi. Elles vont raccourcir, disparaître et même passer derrière si l'étape est longue (à condition bien sûr d'avancer sur un axe sensiblement est-ouest). Nous contournons Montforte del Cid et longeons l'entreprise "Lopez y Lopez" qui confectionne des panneaux de marbre (Robert ne peut s'empêcher de penser aux "Dupond et Dupont" de Tintin). C'est calme car nous sommes le 1er mai. 

Quelques cultures vivrières, de la vigne mais aussi beaucoup de zones arides. 

L'Association des Amis du Camino del Sureste a érigé ce monument avec une aire de repos. 

Et c'est par ce type de chemin empierré que nous rejoindrons Orito terme de notre première étape. Nous logerons dans l'immense dortoir désert d'un couvent. 

Nous ne manquerons pas d'aller voir l’Ermita de San-Pascual. Ce saint a eu une apparition dans les années 1500 et s’est retiré dans une grotte. Un grand pèlerinage rassemble 60 000 personnes les 17 mai de chaque année et toute la région converge vers cette hauteur (dixit Nicole qui s'est sérieusement renseignée !). 

Nous prenons un bus jusqu'au cimetière pour nous sortir de la ville (on n'a pas démérité ces trois derniers jours en parcours urbain à pied !). Nous traversons un dédale de "barancos" où s'étalent les "invernaderos", immenses serres inoccupées en cette saison où pourrissent des plants de tomates. 

On longe le centre pénitentiaire, franchi une autoroute et à l'ermita Nuestra Senora del Carmen se trouve de beaux massifs de mimosa. Un lieu parfait pour la pause. 

La veille de notre départ, pour être parfaitement en règle avec les autorités (il nous faudra avoir un "crédential" à jour pour pouvoir être hébergé tout au long du parcours) nous sommes allés faire mettre notre premier tampon à la basilique Santa-Maria où se situe la coquille géante en marbre d'un mètre de diamètre qui symbolise le début de ce chemin. 

Et puis, la photo symbolique prise au bord de la mer Méditerranée. 

Pour ceux qui l'ignoreraient encore, Alicante est au bord de la mer (Méditerranée qui plus est !). Vous avez pu connaître, grâce au lien inclut dans la présentation, les prémices de notre arrivée dans cette ville et l'intense activité que nous y avons menée durant trois jours. C'est une fort jolie ville, où, nous vous l'avons dit, nous avons "bien mangé et bien dormi" ! Nous avons aussi pris un peu de temps pour visiter et photographier. Ci-dessous donc, le fort qui domine la ville et des lieux de promenade en bord de mer. 

Cette première page va nous mener, durant trois jours, du bord de mer à la grosse agglomération qu'est Villena. Nous sommes en plein sur le "Pont" du 1er mai (vendredi à dimanche). Nous allons rencontrer beaucoup de monde et profiter pleinement du paysage qui s'offre à nous. Nous côtoierons au début les peu esthétiques serres de culture hivernale intensive mais aussi de la vigne et de rares cultures vivrières. 

Les petites villes que nous traversons sont toutes dominées par leur château féodal. 

de Alicante  à Villena