LE SENTIER DE L'ADOUR 

 

Cette page, au départ de Maubourguet va me conduire à Barcelonne-duGers qui est le terme du sentier de l'Adour. 

Sur les deux derniers kiklomètres je progresserai avec le GR 65 qui est le Chemin du Puy. C'est l'un des quatre grands chemins de Compostelle qui traversent la France et il est pour moi un "vieux souvenir" puisque je l'ai emprunté en 1999 lors de mon parcours aller-retour à Saint-Jacques. "Souvenirs, souvenirs" ! 

Maintenant, le parcours se tient assez souvent à l'écart de la berge et même à quelques dizaines de mètres de son cours, on ne voit pas forcément l'eau. Les crues ravageuses qui affectent souvent l'Adour, j'en parle plus loin, modifient les berges et les rendent inaccessibles. En certains endroits le cheminement a été totalement modifié et nous renvoie dans les cultures intensives de la plaine agricole. Cependant, nous bénéficions constamment d'un balisage exemplaire. 

Maubourguet à Barcelonne-du-Gers 

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Peu après le départ de Maubourguet, où j'ai laissé ma voiture, on approche de très près l'Adour. Le soleil se lève tout juste, et dans une courbe du fleuve un esthétique brouillard flotte au-dessus de l'eau. 

La passerelle destinée au franchissement d'un petit affluent n'est plus en place. Elle a dû être déplacée par une crue. Je franchis l'obstacle en sautant par-dessus et, ... sans me "vautrer" ! Les flaques d'eau du chemin ont gelé cette nuit 

Je passe un peu à l'écart du village d'Estirac et franchis l'Adour une première fois. 

Je ne suis jamais loin de l'Adour et il arrive même que je le voieLa campagne hivernale n'est pas spécialement attrayante mais, il n'est pas difficile de s'intéresser à des sujets non impactés par la saison. Ci-dessous, je suis en présence d'un magnifique rejet de souche qui se développe sur cet "ex" énorme platane après un recépage. Le lien va tout vous dire, peut être même plus que vous souhaitez en savoir ! 

Et, le petit pont qui me fait refranchir l'Adour à nouveau. 

Deux beaux lavoirs précèdent l'entrée dans le village de Labatut-Rivière. Ensuite je découvre l'église de l'Assomption. 

Le principe de base sur ce site est de donner la priorité à mes photos (quelles que soient leurs qualités). Ici cependant, je dispose d'un très beau site parfaitement documenté. Vous allez voir cependant six des miennes. Les trois dernières traitent du château dont la ruine est maintenant bien avancée. Il avait été racheté en 1980. Des associations locales s'émeuvent de la situation (dégradation rapide, pillages, ...). 

Au bas de la page du lien, un autre lien peut vous amener voir trois autres lavoirs. Vous êtes vraiment gâtés !  

Je quitte Labatut-Rivière sans être vraiment allé en son centre car l'église et le château ruiné sont un peu à l'écart de celui-ci. Le lien qui vous a fait découvrir le village et son château vous donne l'occasion d'en voir différents autres aspects. Le "Sentier de l'Adour" a un tracé qui ne s'appesantit pas sur les centres des villages. Il me faudra  y revenir. 

Pour la troisième fois, je repasse l'Adour et fais une courte halte sur l'un des endroits aménagés qui parsèment le parcours. C'est toujours un endroit arboré agréable (ici des platanes recépés que j'évoque précédemment) garni de tables et de bancs. Ils sont disposés régulièrement à proximité des villages. Trois à dix kilomètres les séparent. 

En cette saison, pas de parcours pédestre sans un chemin inondé ! La montée dans le champ se révélera plutôt sportive compte tenu du talus détrempé et glissant. 

C'est au petit village de Hères que je termine mon parcours "aller". Je le traverse pour rejoindre la petite route qui va me ramener à ma voiture qui m'attend à Maubourguet. A la sortie du village le socle d'une croix religieuse me permet de m'asseoir et de m'alimenter un peu. 

Presque immédiatement un monsieur sort de sa maison toute proche et s'inquiète de savoir si je n'ai pas froid et il m'invite à venir manger chez lui. Je le remercie aussi gentiment que possible en lui disant que je suis très bien au soleil. Pas découragé pour autant, il me dit de venir boire le café avec lui dès que j'en aurai fini. Pas de chance, je ne bois plus de café dans la journée depuis très longtemps. Pas vexé, il restera un petit moment à discuter avec moi et se demandera, entre autres, pourquoi je n'ai pas l'accent de la région ! Explications bien sûr; 

Et un retour entièrement sur une petite route déserte. Treize kilomètres à l'aller et onze au retour, mon dos a tenu ! 

Je retrouve facilement le petit espace de stationnement, un peu à l'écart du village de Herès, que j'avais atteint lors de mon précédent tronçon. Je suis strictement sur le parcours et je peux donc entreprendre tout de suite la marche du jour. 

Un poste d'observation avec des ouvertures discrètes permet de voir, sans les effaroucher, les différentes espèces qui peuplent les lieux. 

Sur la paroi, on nous indique le niveau atteint par l'eau lors de la crue de fin 2019. La dernière photo nous montre le niveau normal de l'Adour alors que son débit est de 150 M3/S. En crue, son débit peut atteindre 1 500 M3/S ! La différence de niveau, en cas de crue importante, est considérable. 

Rapidement, je traverse l'Adour. En 2016, on pouvait encore contempler l'ancien pont qui se mirait dans l'eau. Il avait perdu une arche (à droite dans les feuillages), et avait été remplacé par un pont moderne. Plus rien ce jour de 2021 car, il a fini par être totalement démoli. 

Nous rentrons tout de suite dans un site naturel de 100 hectares créé par "l'institution Adour" et animé par "La maison de l'eau" (voir le lien). Des zones de "quiétude" interdites d'accès, des postes d'observations ont été créés et des visites sont organisées. 

La cistude, espèce protégée, bénéficie d'une zone protégée de mai à juillet. 

Je démarre donc de la base de loisirs de Préchac et à la sortie du village je passe devant cette magnifique maison (un petit château pourrait-on dire). 

Le tracé du "Sentier" néglige souvent les traversées des villages et se concentre sur le cours de l'Adour. Lors de cette étape, il s'en écarte largement (voir le lien menant au tracé en bas de page). On peut penser que la rive de l'Adour en cet endroit n'était pas accessible. L'église de Galiax se voit de loin et lorsque je m'aperçois que le balisage n'y conduit pas, je fais un détour les quelques centaines de mètres. 

C'est une petite église de facture régionale très classique. Un petit "jardin du souvenir" y est accolé et sur le petit monument destiné à recevoir les urnes, on peut lire une épitaphe rédigé en anglais ainsi que les noms des défunts. 

De retour vers mon tracé, je rencontre l'employé municipal qui traque la dernière feuille de l'automne qui pourrait subsister sur le trottoir. Il me confirme qu'une famille anglaise est (était ?) établie dans la commune. 

Et, après la traversée de nombreux plans d'eau, j'arrive à Cahuzac. Je découvre l'Adour que je n'aurai vu que durant quelques centaines de mètres sur cette étape. 

L'église Sainte-Madeleine de Cahuzac, qui date de 1850, n'attire pas spécialement l'attention, hormis celle de l'auteur du site qui veut absolument avoir une photo représentative de ce petit village. Cependant, son clocher est dans un style que l'on retrouve parfois dans ce secteur (voir la photo juste au-dessus). 

L'Adour se montre ici sous un bel aspect depuis le pont qui le franchit à Cahuzac. Nous ne le verrons par la suite que vers la fin de cette étape qui nous mène à Riscle, sous un aspect beaucoup moins esthétique, encombrées que sont ses berges par les dépôts amenés par les crues. De nombreux plans d'eau annexes, reliquat des anciennes gravières, sont aussi entourés d'une végétation disparate n'incitant guère à la photographie. S'en approcher nécessiterait d'ailleurs d'affronter les ronciers qui les protègent. 

Pour compenser, une autre photo, prise en octobre d'une autre année, vous montre la récolte du maïs qui est la quasi-monoculture de la plaine d'Adour. Se promener ici, alors que le maïs a atteint sa plus grande hauteur, c'est ne voir que les sommets lointains des montagnes. Il faut bien nourrir les bêtes qui, après leur abattage, vont réjouir les papilles des dévoreurs de viande ! 

Je finis à Préchac-sur-Adour au bord d'une magnifique zone de loisirs bien aménagée (voir photo sur la journée suivante). 

A proximité, l'église Saint-Jean-Baptiste au gros-oeuvre roman date du 12ème siècle. 

Comme à l'accoutumé, le lien vous en dit un peu plus sur cette sympathique petite commune. 

Je démarre donc de la base de loisirs de Préchac et à la sortie du village je passe devant cette magnifique maison (un petit château pourrait-on dire).  

Le tracé du "Sentier" néglige souvent les traversées des villages et se concentre sur le cours de l'Adour. Lors de cette étape, il s'en écarte largement (voir le lien menant au tracé en bas de page). On peut penser que la rive de l'Adour en cet endroit n'était pas accessible. L'église de Galiax se voit de loin et lorsque je m'aperçois que le balisage n'y conduit pas, je fais un détour les quelques centaines de mètres.  

C'est une petite église de facture régionale très classique. Un petit "jardin du souvenir" y est accolé et sur le petit monument destiné à recevoir les urnes, on peut lire une épitaphe rédigée en anglais ainsi que les noms des défunts.  

De retour vers mon tracé, je rencontre l'employé municipal qui traque la dernière feuille de l'automne qui pourrait subsister sur le trottoir. Il me confirme qu'une famille anglaise est (était ?) établie dans la commune.  

Et, après la traversée de nombreux plans d'eau, j'arrive à Cahuzac. Je découvre l'Adour que je n'aurai vu que durant quelques centaines de mètres sur cette étape.  

Le lien ci-dessous va vous en dire beaucoup sur l'impressionnante église de Riscle et vous montrer d'autres photos. Riscle est ce qu'il est convenu d'appeler un "gros village". 

A l'entrée, le "Bar Robert" dont l'enseigne à maintenant disparue au profit d'une appellation en langue anglaise censément plus propre à attirer les consommateurs ? 

 

C'est par ce petit chemin d'exploitation que nous commen-çons notre parcours vers Saint-Mont. L'herbe est d'un beau vert clair car elle vient probablement d'apparaître. De belles fleurs aussi mais les deux premières photos nous montrent le taillis indescriptible qui encadre notre par-cours et nous cache le fleuve. Le chemin est parfaitement entretenu et, à l'occasion de petits ouvrages permettent le franchissement des petits affluents du fleuve. 

 

Cette photo est l'illustration du mal qui ronge les berges de l'Adour. Je vous en ai déjà parlé plus avant. 

Des crues de plus en plus violentes modifient le cours de ce fleuve impétueux descendu des sommets Pyrénéens. Les berges sont souvent emportées comme cela commen-ce à être le cas ici. Encore deux/trois crues et il faudra envoyer le sentier vers les cultures où ça sent l'engrais et où en fin de saison les épis de maïs nous cachent le pay-sage. Jamais content ! 

 

Saint-Mont est une petite commune (300 habitants) dont une bonne part de la notoriété vient de son vin AOC homonyme. 

Le vignoble s'étend bien évidemment sur une surface supérieure à celle de la commune. Cependant, c'est ici qu'est établie la cave coopérative. 

Le vieux village perché sur une proéminence est assez typique et a quelques maisons à colombages bien entretenues. 

 

Aujourd'hui je ne verrai pas l'Adour ! Par contre, peu après mon départ de l'aire de repos où je laisse ma voiture, je circule sur cette levée de terre de 2/3 mètres de hauteur qui protège les cultures des crues ravageuses de l'Adour. La photo suivante montre une parcelle où sont cultivés des "kiwis" eux aussi à l'abri de la digue sur laquelle je marche. Ces levées auront été omniprésentes sur la majeure partie de la totalité mon parcours sur "Le Sentier". 

La crête de la digue est équipée d'une piste empierrée qui permet aux engins agricoles de circuler. Ces voies de circulation ne sont pas indiquées sur la cartographie IGN en de nombreux endroits (voir la cartographie que je vous fournis en bas de page). On peut donc dire que sans l'aide des panneaux bleus du "Sentier de l'Adour" la randonnée vers une destination, au bord ou à proximité du fleuve, est pratiquement impossible. 

Me voici au terme de ce "sentier de l'Adour". Je l'ai parcouru à l'aide des panneaux bleus judicieusement disposés tout au long du parcours entre octobre 2020 et les premiers jours d'avril 2021. Comme je l'ai déjà indiqué plus avant, la cartographie IGN des bords de l'Adour est défaillante. Donc, sans les "panneaux bleus" ce tracé est quasiment impossible à réaliser. 

L'Adour, on ne le voit pas trop du fait de ses berges souvent inaccessibles et du "fouillis" de la végétation régulièrement bouleversée par les crues. 

Mais, en ces temps de pandémie ou les déplacements lointains sont devenus aléatoires, ce parcours m'aura permis de "me bouger" un peu ! 

 

Gée-Rivière est une minuscule commune tant par son nombre d'habitants que par sa superficie (46 habitants et moins de trois kilomètres/carré). L'église romane Saint-Sernin du 11ème siècle n'est classée nulle part et semble un peu à l'abandon. En cliquant vous pourrez voir la végétation qui envahit le clocher. 

Et une belle maison à pans de bois. 

Et nous voici au point de rencontre du "Sentier" avec le "Chemin du Puy" évoqué au début de cette page. A l'entrée de Barcelonne, ce vaste lavoir pouvait recevoir jusqu'à cinquante lavandières.