PATAGONIE 

DIAPORAMA 

Le ferry est à quai, alors qu'un pêcheur local revient de son embarcation fort réjoui de ses prises. 

Au revoir Hornopiren. 

Vais-je me contenter de la vidéo du "lago Cabrera" ou reviendrais-je ?  

Et, "cerise sur le gâteau" un joli oiseau se pose sur un fil près de ma chambre alors que j'attends une meilleure météo pour sortir (photo "pixélisé" du fait de l'agrandissement). 

Ma seconde tentative pour me rendre au "lago Cabrera" échoue pour cause de météo incompatible. Une large compensation m'est offerte par les rencontres du petit-déjeuner (voir ci-dessous les écrits du blog) et la découverte sur internet de quantité de choses stupéfiantes sur le "lago Cabrera" . 

Le 19 février 1965, le volcan "Yate" explose et provoque une coulée de lave qui, au bord du lac provoquera la mort de 28 personnes employées à l'exploitation du bois (les corps ne seront jamais retrouvés). 

Le lien ci-dessous,  en espagnol, en plus d'évoquer l'évènement vous promène dans les environs immédiats de Hornopiren. Ce document en haute résolution, court (5 minutes), est d'une grande qualité. Ne manquez pas de la regarder. 

Le 21 février 2016 : lundi, 8 heures, il pleut, et bien ! Pas question d'aller se mettre dans un chemin déjà humide où stagne par tous temps des flaques à contourner dans une végétation dense (j'avais entamé le début en 2009). Alors on fait quoi ? On bavarde avec les personnes présentes au petit-déjeuner. Sandrine, française est venue travailler au Chili avec son ordinateur et fait de la traduction. Elle connaît le Chili depuis 17 ans, s'y trouve bien pour exercer son métier et choisit des petits villages où elle se plaît. Original, non ? Autre interlocuteur, un américain de l'Orégon, propriétaire d'un Hospedaje à Pucon (en copropriété avec 32 autres copropriétaires !) et fervent défenseur de la forêt native. 

Discussion jusqu'à 10 heures (Sandrine doit aller travailler !). Je profite d'une accalmie pour faire une petite promenade et aller boire un expresso (un vrai) dans une petite échoppe du port d'embarquement des ferrys. L'après-midi, sans recevoir la pluie je pourrai aller jusqu'à l'entrée du parc Hornopiren en suivant la carretera austral ici en cul-de-sac (une dizaine de kilomètres). 

Le 22 février 2016 : Mardi, mon bus n'est qu'à 13 heures. Le petit dèj, sorte de salon où l'on cause. Sandrine et un petit nouveau, James, un anglais venu à moto depuis Anchorage en Alaska et qui va terminer sa "panaméricaine" à Ushuaïa. Il a la bonne idée de parler très correctement le français. Conversation passionnante comme on peut le deviner. 

Sur le parcours vers l'embarcadère, un énorme chien jaune me fonce dessus, il me mordille les bras, les jambes et en tentant de me lécher le visage manque de faire tomber mes lunettes. Sa bande (des plus petits) vienne faire de même et j'ai 4 ou 5 chiens "fou d'amour" pour moi qui me mordillent de partout. En faisant des moulinets j'arrive à m'en débarrasser. Ils repartent le regard triste. En Amérique du sud, les chiens sont omniprésents partout mais c'est bien la première fois que je suis l'objet de tant d'attention; 

Donc, à l'embarcadère une heure à l'avance, malgré l'intermède chiens, pour prendre le ferry qui va jusqu'à Caleta Gonzalo, un débarcadère dans un lieu quasi désert. 

Ma guide Mapuche, la casca-de et le chemin peu pratica-ble emprunté par erreur. 

Ci-dessous, un diaporama du parcours sur le bon che-min (en aller-retour pendant une heure) 

Le 12 février 2009 : départ à 8 h 30 pour la cascade de ? et le "lago Cabrera". Au bout de 6 a 7 km j'arrive à une maison où il est marqué "cascada". A partir de là, il faut se faire accompagner par un membre de la communaute "Mapuche" qui peuple le secteur. Une dame très sympa le fait et me montre en plus la source du rio local. Je bois un café et pars pour le lac, à 2 h 30 de marche. Un peu plus loin, il y a une usine à saumon installé sur le rio (donc, pas seulement en mer). La route y conduit et je m'y dirige. A l'entrée, le gardien me confirme que je suis sur le bon chemin. En route donc dans un paysage de forêt native mais très rapidement des flaques d'eau difficilement contournables (du fait de la végétation très serree) me font renoncer. A mon retour, une dame me demande d'où je viens, et j'apprends que je n'ai pas pris le bon chemin ! Il est maintenant trop tard pour repartir alors, je prends sur une 1/2 heure aller et autant retour le bon chemin qui, ne présente aucun problème ! Tant pis, et ce ne sera pas pour une autre fois ! 

Je retourne chez mes Indiens où maintenant une partie de la famille est là. La grand-mère 80 ans a 28 petits enfants. La mère (celle qui m'a accompagné ce matin) veuve avec 4 enfants, deux de ses frères et une "flopée" de cousins. Je mange du saumon "salvage" (probablement vrai) et surtout passe avec eux une partie de l'après-midi bombardé de questions sur la France, sur mes enfants, quel était mon travail, ...etc. Difficile de partir d'autant que je les comprends parfaitement. La communauté a une adresse et je vais envoyer la photo que j'ai prise devant la cascade. 

Le lago Cabrera. 

En 2009, j'ai dû renoncer à poursuivre sur la route australe du fait de l'éruption du volcan Chaiten. En attendant le jour où un cargo va me conduire de Puerto Montt à Puerto Chacabuco (le port de Cohyaque), je m'organise un petit séjour à Hornopiren (lieu d'embarquement sur le ferry en temps normal). A l'office de Tourisme on m'indique une promenade vers ce lac facilement réalisable dans la journée. 

Le beau panneau que vous voyez à droite, ... c'est celui que je n'ai pas vu au bon moment. Ci-dessous, ce que je vous racontais en 2009. 

Promenons-nous maintenant un peu en bord de mer. 

La baie, à marée haute par beau temps. 

La même à marée basse par temps "moyen" (chevaux en liberté en prime). 

Toujours à marée basse, par temps "bouché", mais avec effet de soleil derrière les nuages. 

Enfin, bateau de pêche au port. 

L'aptitude à séjourner longtemps en Patagonie se mesure à la capacité de supporter souvent le type de temps bouché et probablement sans effets de soleil (on vous aura prévenus !). 

Déambulons un peu dans les rues d'Hornopiren.  

A part l'église et la plaza de Armas (très ressemblantes à celles rencontrées par ailleurs au Chili), il n'y a pas grand chose à photographier (rues à angle droit tous les 100 mètres, maisons basses en bois, ...) Cependant, en cherchant bien ! 

- un élevage de saumon établi au fil du Rio Negro (en 2009, c'était dans la baie). 

- cimetière d'enfants (toujours émouvants). 

- au Chili les indiens Mapuche ont des droits (terrains, eau, ...). Ici ce sont les "Ayulemn Mapu" ? 

- enfin, les "caban(i)as" pour touristes, le plus souvent en 4X4.  

Au sujet de l'hébergement. 

Le 11 février 2009 : arrivé à Hornopiren à 14 h 30 et installé à l'hôtel "Holiday country". Hôtel correct  mais ils sont hyper méfiants. J'ai mangé de suite et à la fin du repas on m'a présenté la note des deux nuits et du repas !!! 

La nuit, ... très bien ! De 21 h 00 à 7 h 30 !!! Pas de télé, je l'ai flinguée en manoeuvrant les chaînes par câble. 

Le 17 janvier 2016 : je me suis installé chez la senora Oliva qui tient hôtel et "mercado privado" (épicerie). Magnifique bâtisse entièrement en bois y compris les fenêtres coulissantes qui fonctionnent à merveille. La Senora est une dame âgée (peut être guère plus que moi !) qui a participé à l'établissement du village dans les années 50. Elle aime raconter cette époque où l'on ne pouvait venir que par la mer. Elle me montrera des photos de l'époque (alors que la ville ne compte que 3 ou 4 maisons). Le soir elle me proposera de me faire à manger car je suis le seul client (4 ou 5 autres viendront plus tard et je les retrouverai au petit-déjeuner). 

Au sujet du parcours. 

Le 11 février 2009 : parti à 8 h 00 (de Puerto Montt). Après une heure de route il y a un passage bac de 30 mn, mais deux heures et demie d'attente car la queue était longue. Pas de problème, j'ai l'habitude et une sérénité à toute épreuve pour supporter de mettre 5 h 30 pour faire 100 km. 

Le 16 janvier 2016 : me voici à Hornopiren au sud de Puerto Montt après 4 h 00 de bus local. On peut réserver sa place, ce que j'avais fait, mais aussi y monter lorsqu'il est complet ! Résultat 80 à 100 personnes dans un bus prévu pour 45/50. Le contact avec les "vrais gens" est assuré ! 

Le 21 février 2016 : dimanche, c'est le départ pour Hornopiren afin de retourner chez la senora Oliva et aller voir le lac Cabrera. Personne debout dans le bus mais la progression est très lente car les 30 ou 40 premiers kilomètres du parcours sont bordés de plages et la circulation est intense. Redécouverte par grand beau de ce magnifique parcours (maintenant majoritairement revêtu) où la route contourne une infinité de baies toutes plus belles les unes que les autres. 

Me voici arrivé et l'on a bien fait 100 kilomètres. 

- L'église. 

- La Plaza de Armas. 

- Le rio Negro et au fond le volcan   Hornopiren. 

Par grand beau, comme ce fut le cas en 2016, la courte traversée de l'estuaire de Reloncavi nous permet de découvrir, les très proches sommets enneigés de la cordilière. A mi-parcours, nous croisons l'autre ferry de service et lorsque nous débarquons à Caleta Puelche, il faut être dans le bus qui poursuit de suite son parcours routier vers Hornopiren (donc... pas de photos !). 

Certains sites font commencer la Patagonie ici. En effet, l'estuaire qui pénètre profondément dans les terres formerait ainsi une sorte de transition entre la "plaine centrale" et la Patagonie (pas simple de la délimiter !) 

La carte du parcours (voir le lien au bas de l'encadré de présentation) vous montre le lieu du premier des trois passages maritimes de la route australe. Il s'agit de traverser l'estuaire de Reloncavi qui s'enfonce dans les terres de plus de 100 kilomètres. On voit clairement que le contournement de cet obstacle entraînerait un allongement considérable du parcours et que la construction d'un ouvrage d'art au-dessus des eaux est difficilement envisageable. On embarque donc à "Caleta la Arena" pour une courte traversée d'environ une demi-heure. L'embarquement se fait dans l'ordre d'arrivée et l'attente ne dure jamais très longtemps car la desserte est effectuée par plusieurs ferrys. 

Cette première page va nous faire parcourir les cent premiers kilomètres de la "Route Australe" qui en comporte plus de 1200. A cette cadence vous dîtes-vous, on n'est pas rendu à Villa O'Higgins et vous craignez d'avoir à digérer une douzaine de pages ! 

Il n'en sera rien car emprunter cette route conduit souvent à n'avoir que son regard pour "photographier" le paysage. En effet, les rares bus qui circulent sur cette route (en saison touristique, parfois seulement trois liaisons hebdomadaires) quoique très pratiqués par les touristes ne s'arrêtent pas pour permettre de faire des photos ! Une page, pourra donc décrire un parcours beaucoup plus long faute de documentation iconographique. 

Concernant ce premier tronçon je dispose d'une importante quantité de photos notamment pour le franchissement de l'estuaire de Reloncavi (on descend du bus !) et surtout sur le village d'Hornopiren où je suis venu trois fois essuyant des échecs dans ses projets de découverte des environs mais aussi en rencontrant des personnages remarquables. Je vais tout vous dire ! 

Puerto-Montt - Hornopiren 

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