EL CAMINO DO MAR 

(au long des côtes de la Galice) 

Fin des aventures du jour : 

A la gare, le train prévu ne viendra pas. C'est une vraie gare avec guichet et salle d'attente mais, absolument personne. Tout est bouclé et personne ne sait rien. Les 2/3 voyageurs dans la même situation que moi cherchent à se renseigner auprès de la population qui a manifestement la tête ailleurs. On nous conseille d'aller attendre dans la rue principale pour prendre un bus. Pas d'arrêt signalé et, ... pas de bus ! 

Je réussis à prendre au vol un taxi pour regagner mon hôtel à Ribadeo (où sont pour encore un jour la majorité de mes affaires). A la sortie de la ville, juste avant l'entrée de l'autoroute, se déroule un contrôle de la police routière avec test d'alcoolémie. Devinez ! Mon chauffeur est positif (il avait une tête à ça !). Rédaction d'un long rapport et ... interrogatoire du client que je suis (vous allez où, vous venez d'où, et pourquoi vous retournez à Ribadeo, ... etc. Après une bonne demi-heure, on nous lâche (il ne devait pas être trop imbibé). 

Coût de l'opération : 48,65 euros (rabattu à 48 car il ne devait pas avoir la monnaie). 

Le voyage en autonomie totale à beaucoup d'avantages mais parfois des inconvénients. On ne peut pas tout avoir. 

Aujourd'hui, la côte va être essentiellement rocheuse comme nous le montre la première photo. Cependant, de petites plages s'intercalent parfois. 

Lorsque nous nous écartons un peu du rivage nous pouvons découvrir de jolies petites rivières et même des chemins non dallés au milieu des arbres. 

J'entre dans Foz, qui est une ville balnéaire importante, en longeant le "ria" qui est ici en eau car nous approchons de l'océan. 

Samedi 1er juin, il fait très beau. La plage de la ville est fré-quentée et on devine même quelques baigneurs qui s'im-mergent complètement. 

Pendant plusieurs kilomètres, nous suivrons, en épousant de très près les contours de la côte, un beau cheminement richement dallée. 

Premières aventures d'aujourd'hui : 

La première n'en est pas vraiment une puisque je n'y participe qu'en spectateur. Alors que je me dirige vers la gare de Ribadeo par la petite rue qui y conduit, je tombe sur un monsieur qui, sexe à la main, arrose consciencieusement de son urine, la jante probablement "spéciale" d'un magnifique 4X4 ! Pas perturbé le moins du monde par mon arrivée, il en termine alors que je suis à quelques mètres de lui et, ... rentre dans son pavillon, très probablement équipé de toilettes et situé à 10 mètres ! Vengeance sordide, occupation de la place que ce monsieur estimait être la sienne, ... ? La voiture ne pollue pas que l'atmosphère ! 

A la gare, il y a un train à quai mais il va dans l'autre sens. Le mien est supprimé et un bus de remplacement stationne devant la gare. La clientèle est nombreuse du fait de la présence d'enfants en sortie scolaire. Le bus déposera une jeune femme à l'arrêt desservant les "Cathédrales" et moi, à l'arrêt de Foz où je continue mon parcours vers Burela. Les trois ou quatre autres arrêts, en rase campagne, comme celui que j'ai utilisé ces deux derniers jours, ne seront pas desservis. S'il y a quelqu'un ? Un numéro de téléphone est indiqué dans ces petits arrêts. Enverront-ils un bus ?. 

Bon, assez de digressions qui ne vous passionnent peut-être pas. 

Les bistrots le long de ces plages sont tous fermés. Nous sommes le vendredi 31 mai. Demain samedi 1er juin, peut-être va-t-il se passer quelque chose ? Mais à Reinante plage, à quelques centaines de mètres de la gare où je vais reprendre mon train, il y en a un ouvert. Une bonne heure à glander, en terrasse, devant une "Caña grande" (un demi de 50 centilitres). De minuscules petits plats cuisinés sont amenés régulièrement ("le pied" !). 

Et, réhydraté par une boisson saine et hygiénique puisque composée uniquement de plantes, je me rends à la petite gare de Reinante, je vous la présente. Egalement, la photo du matériel roulant prise en d'autres lieux et d'autres temps. Et un lien "Wikipédia" qui va vous dire tout ce qu'il convient de savoir sur ce réseau FEVE, maintenant rattaché à la "RENFE" (la SNCF espagnole). Il dessert pratiquement toute la façade atlantique de l'Espagne (du Pays Basque à la Galice). 

Maintenant, c'est "plage" jusqu'au terme de mon étape. Nous suivons de très près le bord de mer sur des passages dallés ou planchéiés comme ici. Le parcours est très sinueux et a aucun moment, la moindre construction ne s'intercale entre cette voie et la plage. 

Un petit diaporama n'a jamais fait de mal à personne d'autant qu'ici, ce n'est pas La Baule ou le Languedoc-Roussillon. Beaucoup de rochers isolés, de courtes petites falaises donnent de la variété au paysage. 

Mon parcours en "zigzag" se déroule le plus souvent dans les eucalyptus. L'odeur est entêtante et, s'il n'y a que ce type d'arbre, on n'entend aucun oiseau. Ils n'aiment pas l'odeur ou, il n'y a pas d'insectes susceptibles de les nourrir. 

A un moment, je tombe pile sur une jeune biche (à 30/40 mètres). 10 à 20 secondes d'hésitation et, elle part comme une folle. Mon appareil photo n'était pas encore sorti. 

Foz m'apparaît dans son intégralité, le Ria à l'approche de l'océan commence à se remplir et nous voyons maintenant Foz à moins de 100 mètres (mais, pas de passage à sec). 

Et commence maintenant le parcours en bord de plage, sinueux et aménagé. 

Ce que vous voyez sur cette mauvaise photo (je n'en ai pas d'autres et je n'arrive pas à la corriger) c'est un des bras du "Ria de Foz" (le lien de fin d'étape montrant mon parcours de la journée entre les environs de Foz et Rei-nante vous en révélera plus). 

Nous sommes à marée basse. Pas terrible ! 

Je croise un pèlerin en tenue réglementaire (barbe de pro-phète, coquille sur le sac). Aucun signe de reconnaissance car j'ai un sac minuscule et je suis dans le mauvais sens ! 

Aujourd'hui, je me rends à la gare FEVE de Ribadeo. Elle est un peu excentrée et il faut un bon quart d'heure pour s'y rendre. L'étape de ce jour sera faite en sens inverse de la progression normale qui se développe de Ribadeo à Ferrol. 

Pourquoi ce choix ? J'ai oublié ! Mauvais choix en l'occurrence puisque sur la seconde partie de mon parcours, orienté ouest/est, j'aurai le soleil dans les yeux. 

Le parcours va donc me conduire de Foz (grosse station balnéaire que je vous ferai voir demain), à nouveau, à la petite gare FEVE dans les champs de Reinante. 

Et ce sera le retour à Ribadeo avec le petit train FEVE que j'irai trouver dans la campagne, à la station "Reinante" perdue "au milieu de nulle part". Vous en saurez plus demain. 

Le lien ci-dessous vous conduit au tracé sur carte du parcours relevé sur le terrain. Choisissez la cartographie "IGN-Es" qui vous donnera le plus de détails. Vous pouvez également choisir l'épaisseur et la couleur du trait. 

A la fin de cette première journée, mais il est tout juste midi car je suis parti très tôt, j'arrive à "la plage des cathé-drales". C'est un haut lieu touristique local très fréquenté (pas trop ce jour-là). Il faut réserver pour accéder du 1er juin au 30 septembre. On est le 30 mai ! Vous allez béné-ficier d'un lien vous permettant de mieux voir ce site. Mes photos à mi-journée ne sont pas satisfaisantes et l'accès à l'ensemble du site devient difficile du fait de marée mon-tante (voir la différence entre la première et la troisième photo). Je ne pourrai pas accéder aux arches. 

Le parcours est  balisé à l'aide de  poteaux en bois (mojon) et le kilométrage de l'étape est régulièrement indiqué. Nous sommes sur le "Camiño Natural de la Ruta del Cantabrico. Ce chemin se développe jusqu'au "Cabo Ortegal". 

De probablement coûteux panneaux di-rectionnels émaillés ont été disposés aux changements de direction. Des moyens, certes, mais un manque de professionna-lisme en certains endroits. 

Premier jour. Je me lève très tôt et je  prépare mon petit-déjeuner dans la petite cuisine évoquée plus haut. 

Pour ma première étape, je pars à pied de mon hébergement et, il fait encore nuit. Arrivé au bord de l'eau, je bénéficie d'un magnifique lever de soleil.  

Le disque solaire s'apprête à émerger de l'eau et commence à inonder de lumière le ciel. 

Celà vaut la peine de se lever tôt ! 

A Ribadeo, j'avais réservé trois nuits à la Pension "Ponte de los Santos". C'est un petit établissement au statut indéfini, comme c'est souvent le cas en Espagne (Hostal, Habitaciones, Pension ?). Il y a des heures d'accueil, pas vraiment respectées, et un numéro de téléphone de contact. J'ai eu la chance d'être reçu par la gestionnaire (une charmante Antillaise) qui apparaîtra de temps à autre lors de mon séjour. 

Une petite cuisine permet de faire son petit-déjeuner et tout le nécessaire est à disposition (pain de mie, grille-pain, huile, vinaigre, ... ). Je m'y restaurerai également le soir alors qu'en ville, le "menu del dia" (menu du jour) n'est plus en vigueur et ou les prix s'envolent. On peut donc dire : "TOUT BIEN". 

Mes déplacements seront d'abord faits exclusivement en train puis, suite à des aléas que je vous raconterai plus loin, avec une ligne de bus publique ayant de nombreux départs du lundi au vendredi.   

Ribadeo à Burela 

Mon parcours va être très majoritaire-ment sur des chemins plus ou moins large et avec toujours la mer en vue. 

Aucun randonneur mais quelques pê-cheurs venus en voiture là où c'est pos-sible. 

DIAPORAMA 

Lorsque j'entre dans Burela, terme de mon étape, la ville est en effervescence. J'arrive en pleine "Fêtes patronales" et les rues sont tapissées de fleurs et de divers végétaux pour composer ces magnifiques motifs (rien que des plantes suivant la formule consacrée !). 

Un petit lien pour vous en dire plus sur cette petite ville.