TARIFA-ALICANTE 

(Tour de la péninsule ibérique) 

Départ très matinal depuis Algéciras en longeant, au début, de belles plages (de nos jours, le départ est à Tarifa). 

Un navire a coulé et la côte rocheuse interdit de circuler au bord de l'eau. 

Et voici Ronda qui se profile, au loin, sur sa falaise. 

On vous en dira plus sur la pro-chaine page.  

Une chance inouïe, à Villaluenga del Rosario, peu après notre départ nous trouvons un bistrot ouvert. Nous nous régalons de notre petit-déjeuner andalou traditionnel : "le café solo grande" avec "tostadas con aceite y tomate". Cela dégouline, on en met partout, mais quel délice  

De plus en plus fort ! Aujourd'hui nous allons faire 39 kilomètres et franchir deux cols dont l'un à 1 500 mètres d'altitude. La nature explose littéralement et nous foulons souvent de vastes parterres de fleurs. 

Nous traverserons plusieurs villages "blancs" aux rues en pente. 

Nous trouvons à nous héberger dans une "fonda" (la catégorie la plus basse de l'hôtellerie en Espagne). Nous y sommes fort bien. Nous faisons une visite à l'office de tourisme où nous sommes accueillis par un monsieur qui parle parfaitement le français. Pour lui, seule l'appellation "Hôtel" garanti la qualité d'un hébergement. Nous, on est mieux dans une "fonda" avec un patron sympa que dans un 3/4 étoiles au personnel compassé. 

Le but initial de notre visite était d'avoir des renseignements sur notre parcours. Notre interlocuteur n'a jamais entendu parler de GR7/E4. En sortant, après avoir traversé la rue, il y a un panneau indicateur dudit chemin ! On retournera le lui signaler sans que cela le perturbe plus que cela. 

Nous sommes logés dans un hôtel tenu par une anglaise. Les chambres, parfaitement aménagées, semblent être d'anciennes stalles destinées aux chevaux. 

Après avoir envisagé un moment de prendre le train (il passe à proximité) pour nous rendre à Ronda nous décidons  finalement de poursuivre à pied le chemin. 

Et nous voici à Ubrique, ville entièrement dédiée à la maroquinerie. Les marchands de sacs à main se touchent. 

On n'a pas fait de photos et c'est grâce à "Wikipédia" que vous avez une vue d'ensemble de l'agglomération.  

Nous partons alors que le soleil se lève. Au loin notre compagnon "le Rocher de Gilbraltar", un peu zoomé, qui nous culpabilise en nous donnant l'impression de ne pas avancer. 

Aujourd'hui, nous allons "abattre" 37 kilomètres (le G.P.S., quoique sommaire cumule les distances avec précision). Je n'ai pas gardé le souvenir que nous ayons été spécialement affectés par une telle distance ! 

Cactus en fleurs et, en fin de parcours, ... nos premiers panneaux directionnels (profitons, il n'y en aura pas souvent !). 

Après quatre jours plutôt éreintants, nous nous accordons un jour de repos. Une petite reconnaissance sur l'étape de demain nous fait découvrir notre "première" balise "blanche et rouge" ainsi que, tout de même de plus en plus loin, l'inévitable rocher de Gibraltar (agrandissez pour mieux voir). 

Depuis le départ de Tarifa, nous sommes dans l'immense et magnifique parc de "Los Alcornocales" (les chênes-lièges). 

Le lien ci-dessous vous en dit plus (si vous comprenez l'anglais) et vous montre des photos. 

"Hébergement chez l'habitant" disent mes très succinctes notes concernant l'hébergement à Castellar ? 

Nous voilà partis par des chemins agricoles où les fleurs barrent presque le passage. Quel bonheur après le parcours presque entièrement sur route d'hier. 

Jimena de la Frontera a des rues en pente et son sommet est orné d'un château. On a très probablement été le voir et, ... on n'a pas fait de photos ! Youtube va brillamment suppléer à cette déplorable négligence. 

Nous y voilà et, depuis une plate-forme aménagée, nous disposons d'une large vue sur le paysage environnant. 

Et, ... l'incontournable rocher de Gibraltar "tape l'incruste". Même si aujourd'hui nous avons un peu avancé, nos deux kilomètres parcourus les deux premiers jours ne nous ont pas aidés à prendre nos distances avec ledit rocher ! 

La fin de l'étape se révèle beaucoup plus aimable. De beaux arbres et un joli petit chemin pavé qui, par des lacets successifs, va nous mener au château qui surplombe la petite ville. 

Toujours la route mais nous approchons de Castellar-de-la-Frontera visible de loin sur son piton. 

Cadeau de départ. Un jeune cheval fou-gueux vient nous voir près de la clôture de son enclos. 

J'ai noté pour la suite : 

"Etape tout route au tracé débile, traversée d'un chantier et 8 kilomètres d'un parcours sur une route à grande circulation" ! 

Je n'ai gardé aucun souvenir de cette cala-mité. 

Tracé de Tarifa à Antequera (2019)

Cette petite route va nous mener à Los Barrios petite ville situé à deux kilomètres au nord d'Algéciras ! Deux kilomètres en deux jours : on n'est pas rendu ! 

Nous avons dû faire autour de 30 kilomètres chaque jour alors que nous tentions de suivre les indications en notre possession concernant le GR7/E4. 

Absolument aucun balisage. 

Et, cerise sur le gâteau, un bordel innom-mable jusqu'à 2h00 du matin dans les en-virons du petit hôtel où nous logeons (au pied de l'église du lieu). 

Départ en suivant la plage et la route sur 2/3 kilomètres puis nous rentrons dans les terres. 

La végétation quoique fournie nous laisse le passage et nous avançons à l'aide du GPS qui nous donne nos coordonnées. Nous devons ensuite les reporter sur la carte au 1/50 000 ème pour connaître notre position, très approximative mais suffisante. 

Un rio au flot puissant va nous obliger à franchir plusieurs clôtures avant de trouver le moyen de passer de l'autre côté. 

A la mi-journée, une pause me permettra d'examiner les séquelles de notre parcours de la veille ! 

Sortie par l'autre extrémité du camp, arrivée sur la route et, ce panneau nous informant que nous sommes quasiment revenus à Algéciras ! 

Un providentiel bistrot où nous attendrons le bus de Tarifa. 

Hôtel, resto et "moral dans les chaussettes" (on n'est probablement même pas allé voir la mer !). 

Un combat contre une végétation, composée pour partie d'épineux, que nous abandonnerons qu'après au moins une heure de galère non sans  avoir eu un petit espoir momentané. Une vache en vue ! Il doit y avoir un sentier ! Non, il n'y en a pas ! Comment est-elle venue ici ? 

Nous savons grâce à notre carte la présence au-dessus de nous de la route qui joint Algeciras à Tarifa. Allons-y ! 

Une haute clôture hérissée de barbelés et d'énormes chiens, fous furieux, qui nous hurlent dessus. Nous sommes à la porte d'un camp militaire qui garde le détroit de Gibraltar. Arrivée de plusieurs militaires, soupçonneux, à qui j'explique, dans mon espagnol encore sommaire à l'époque, notre situation et notre souhait de rejoindre la route. 

On nous ouvre la porte et avec les molosses aux fesses qui grondent en permanence, nous nous rendons aux bureaux du camp. Présentation de nos pièces d'identité et recopie de celles-ci, soigneusement, à la main, sur le livre de rapport. 

Nous nous élevons donc, contraints et forcés, dans le maquis méditerranéen, très beau il faut en convenir. 

Nous profitons d'une belle vue sur le rocher de Gibraltar et commençons un combat contre la végétation qui va se révéler sans espoir. 

Première page de ce parcours en continuité qui va nous mener de Tarifa (plus exactement Algeciras) jusqu'à Antequera.  

En 2002, il y avait encore un train de nuit qui faisait une liaison directe entre Paris et Madrid. Un changement des boogies des voitures se faisait à Irun afin de s'adapter à la largeur des voies différentes en Espagne. 

A Madrid, nous sommes attendus par Alfredo, une relation de "Chemin de Compostelle" de Robert qui va nous promener dans la ville durant la journée. 

Dès le soir, nous prenons un autre train de nuit pour rejoindre Algésiras où nous attendra dès le lendemain matin Carlos. Une autre relation "compostelienne" connue par nous deux sur la "Via de la Plata". 

Nous allons passer une excellente journée avec notre ami qui est très engagé dans la protection de la nature. Il milite dans l'association locale "Agaden", encore très active de nos jours. 

Ci-dessous le tracé, tel qu'il se présente en 2019, sur les différents sites visités (de Tarifa à Antequera). 

Tarifa à Ronda 

Lisbonne à Sines 

TARIFA-ALICANTE 

(Tour de la péninsule ibérique)