UN TOUR DE CEVENNES 

(le GR 67) 

Un petit dortoir de deux places pour moi seul et un repas du soir avec quatre randonneurs anglais qui parlent français, que demander de plus. Mes compagnons de table, d'un certain âge, connaissent très bien la France et plus particulièrement les Cévennes. Une soirée des plus agréable tandis que la pluie tombe sans discontinuer. 

La météo du Mont Aigoual, renseignements pris, est particulière. Elle est sous l'influence de l'air chaud venant de la Méditerranée et du froid venant des monts d'Auvergne et ça donne ... mon aller-retour sous des trombes d'eau lors de la première étape de mon tour de Cévennes et demain, l'impossibilité de rejoindre Meyruès à pied en passant par le sommet de l'Aigoual (il va y neiger). Cela va donc être taxi pour rejoindre mon "gîte de la Draille". Le chauffeur m'expliquera que les jours de pluie, il travaille, ...bien ! 

Il y a une station météo au sommet de l'Aigoual ce n'est peut-être pas pour rien. Cependant, en d'autres temps, j'étais venu ici, par deux fois, avec un très beau temps. Donc pas d'anathème sur ce secteur en soulignant toutefois qu'il est bon de savoir que les intempéries peuvent y être violentes. 

Me voici proche du but au col du Pas où un monument célèbre la résistance dans les Cévennes. 

Premier et unique incident de mon parcours avec la "gente canine". Le chien blanc qui descend comme un fou du socle de l'édifice vient à ma rencontre et m'aboie furieusement dessus. Le fait d'avoir à la main une pierre (il y a ce qu'il faut en Cévennes !) et de mimer le geste de lui lancer dessus le tient à distance. Les propriétaires venues au col en voiture déroulent la litanie habituelle : il n'est pas méchant ; c'est parce que vous le menacez, ... Une discussion courtoise mais ferme s'engage et je fais valoir que je veux pouvoir circuler sans qu'un chien, dont je ne connais pas les intentions, vienne m'aboyer dessus. Tombe ensuite l'accusation : vous n'aimez pas les chiens (j'échappe quand même à l'habituel : "qui n'aime pas les bêtes n'aime pas les gens"). Réponse : je n'ai rien contre les chiens, il y en a de paisibles qui ne viennent pas agresser les randonneurs, mais je ne veux pas qu'ils viennent m'emm...er alors que je suis en train de jouir de la nature. On ne tombera pas d'accord mais on se sépare avec des termes aimables. 

Dernier beau vallon alors que le ciel se couvre et que l'atmosphère devient lourde. 

Un premier véritable dénivelé de 250 mètres sur un mauvais chemin plein de pierres m'amène sur la petite route qui va au refuge d'Aire de Côte. J'ai perdu l'habitude des dénivelés de cet ordre et j'en "bave". Quelques centaines de mètres avant mon havre, la pluie commence à tomber. 

Je poursuis sur un bon chemin tandis qu'un petit groupe de jeunes randonneurs caracole sur la vraie ligne de crête (ce sont des "petits sacs" à la journée). 

On traverse le hameau de Bonperrier inhabité en cette saison et par ailleurs presque complètement ruiné. Lorsqu'un obstacle rocheux se présente, il a été taillé afin de maintenir une pente régulière. 

Et nous voici au col de l'Asclier début de la "collectrice" du même nom dont je vous parle plus avant. 

Ici se situe le "pont moutonnier" (cliquez sur la notice) et la statue symbolique du berger en ce lieu très fréquenté du fait de la route. 

Pour ma dernière étape de ce tour de Cévennes, les règles sont respectées. Ce va être beau temps pratiquement toute la journée. L'étape est longue (27 kilomètres) mais elle va me délivrer des paysages vraiment sublimes. Il n'est pas sûr que mes nombreuses photos puissent vous en donner une idée. 

De Colognac à Aire-de-Côte nous allons être constamment sur la draille de Margeride qui circule en crête. On commence par un diaporama avec de tout un peu (panoramas, habitations, fleurs, ...). 

Aujourd'hui c'est mauvais temps (un jour sur deux). Sur plusieurs kilomètres à la sortie d'Anduze le paysage est "mité" de villas "Mon rêve" et à peine arrivé dans la nature on apprend que l'on est dans un site pollué (cliquez pour bien lire). Si le vent vient de l'ouest, faut pas y aller !!! 

Tornac est un cru viticole réputé (enfin ici !). Arôme de plomb peut-être ! 

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui pas de motifs de satisfaction. Ciel plombé, alternance de pluie et de pas de soleil. 

L'accueil à Tornac est excellent. Tout de même ! 

Je rejoins assez rapidement le bord du Gardon de Mialet et franchis le beau pont médiéval dit des "Camisards". Contrairement à l'année dernière, j'emprunte l'autre rive où un balisage jaune existe. C'est plus tranquille que le passage par Mialet où les bords d'une route passagère ne sont pas très plaisants. 

Une belle petite ruelle à Paussan et il faut retraverser le Gardon pour visiter le Musée du Désert. Celui-ci est fort intéressant et il faudrait un temps considérable pour bien le visiter. Le lien vous en dit plus. 

Et c'est l'arrivée à Anduze par la tour de l'horloge. 

Ces deux tumulus de pierres marquent le sommet de la montagne de "la vieille morte". Nom étrange issu d'une légende qui ne l'est pas moins et que vous narre le lien. 

Et comme c'est souvent le cas, après une journée de pluie, le ciel bleu revient et délivre un beau coucher de soleil que j'admire depuis le dortoir du gîte "les Aygladines" (où je suis seul). 

Il pleut. Il faut rejoindre les Ayres par un chemin pierreux et abrupt qui m'avait laissé de mauvais souvenirs lors de notre passage l'an dernier. Après le hameau, le topo recommande en cas de pluie d'emprunter la route plutôt que le chemin très glissant en ce cas. C'est trois kilomètres de plus mais lorsque la pluie se calme, c'est aussi pouvoir admirer le ballet fantasmagorique des nuages montant des vallées (un des secrets pour être bien dans sa tête lorsque l'on marche au long cours c'est de toujours se trouver un motif de satisfaction quelle que soit la situation !). 

Je vais avoir encore des intempéries sur cette seconde et dernière page de mon tour de Cévennes. On peut dire que c'est un jour sur deux. Ma courte étape entre les Aygladines et Anduze ce va être grand beau avec en plus la visite du magnifique "Musée du Désert". Et, on continuera avec la même cadence : Anduze-Colognac mauvais temps et ... Colognac-Aire de Côte ... beau temps. 

En itinérance avec réservation il faut bien y aller, alors, on fait avec ! 

Les Ayres à Aire de Côte 

 

DIAPORAMA